Qu'en est il des OP non justifés des debiteurs indelicats du Bénin

Le dossier relatif à l’utilisation des Ordres de paiement (Op) non justifiés et dont la liste des mis en cause a été publiée il y a quelques mois par le ministre du développement, de l’économie et des finances Irénée Koupaki, refait surface. Selon un arrêté signé du ministre Koupaki, tous ceux qui n’ont pas pu justifier l’utilisation des fonds à eux alloués sont mis en débet. Ils ont trois mois pour rembourser plus de 5 milliards de nos francs. Faute de quoi, ils s’exposent à des poursuites judiciaires. Selon une source proche du ministère du développement, de l’économie et des finances, ces ordres de paiement s’élèvent à un montant de plus de 5 milliards de nos francs.

Avec cet arrêté, le ministre Koupaki entend faire de la lutte contre la corruption le cheval de bataille du gouvernement du docteur Boni Yayi.

Bon nombre de Béninois ont cru que ce dossier qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive est enterré. Mais Erreur ! L’argentier national vient de ressusciter cette affaire de décaissement de fonds par ordre de paiement qui est devenu malheureusement la règle pour certains cadres béninois. Rappelons qu’en matière financière, les Op sont acceptés en cas d’urgence et de nécessité. Ainsi, les fonds sont décaissés avant la prestation du service, et la justification faite après. Ce procédé qui est en principe une exception est devenue la règle dans certains ministères de l’ancien régime. C’est donc pour mettre en débet ceux-là qui ont abusé des ressources de notre pays que le ministre Pascal Irénée Koupaki a pris cet arrêté. Sans nul doute que beaucoup de cadres béninois se retrouveront en prison pour avoir confondu les caisses de l’Etat à leur poche. Vivement que cette décision elle soit appliquée à la lettre.

Comments

[omonle]

On est impatient devoir la suite ....

[illassa benoit]

Remaniement ministériel : Des cadres consultés refusent d'aller au gouvernement


Le nouveau gouvernement du président de la République Thomas Boni Yayi est toujours attendu. Pendant ce temps, l'on apprend que nombreux sont les cadres consultés qui refuseraient d'y faire leur entrée.

Dans le cadre de la formation de son nouveau gouvernement au lendemain des élections législatives du 31 mars 2007 dernier, le président de la République a entrepris d'importantes consultations. Au plan national comme au niveau de la diaspora, l'homme du changement est toujours en quête d'hommes et de femmes pouvant l'aider à accomplir à bien la mission à lui confiée par le peuple béninois. Cette épreuve lui parait pénible et très harassante. La fonction ministérielle est boudée. Des sources généralement bien informées font état de ce que le chef de l'Etat a porté son choix sur un certain nombre de cadres émérites. Ces derniers, apprend-t-on, ont décliné l'offre du chef du gouvernement. Motif fondamental: " Etre ministre aujourd'hui ne veut rien dire ", entend-t-on dire. Pour certains, c'est Boni Yayi même qui a vidé de sa substance la fonction de ministre. Et pour cause! Dans ses gouvernements précédents, il s'est montré seul maître à bord en ''chassant'' de l'équipe gouvernementale des ministres pourtant réputés intègres et travailleurs. Ce faisant, il a démystifié la fonction ministérielle. Encore que les données ne sont plus les mêmes comparativement à l'époque Kérékou où les ministres étaient bien lotis. ''On ne gagne rien avec Boni Yayi'', s'indigne un membre du gouvernement. Pire, avec lui, on ne se repose point. Son rythme de travail est des plus difficiles.
C'est au regard de tout ceci que des cadres consultés pour faire partie de sa nouvelle équipe gouvernementale ont tranquillement décliné l'offre. L'autre élément pouvant aussi justifier le retard dans la formation du nouveau gouvernement réside dans le fait que les élections municipales à venir constituent un enjeu de taille. A Cotonou, la mairie est d'ores et déjà convoitée par les Forces cauris pour un Bénin émergent ( Fcbe ) à l'instar de la Renaissance du Bénin ( Rb ) peut-être par le canal de l'Add ( l'Alliance pour une dynamique démocratique ). Ce qui est clair aujourd'hui, est que beaucoup de cadres béninois, surtout les technocrates entendent évoluer de moins en moins dans l'appareil gouvernemental.
La fonction ministérielle au Bénin semble ne plus intéressé que ceux-là qui veulent tout simplement alourdir leur Curriculum Vitae (Cv). Tout comme certaines hautes personnalités suffisamment au point matériellement.


Abdoulaye SOUMANA
05 Juin 2007