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Rama Yade "s'étonne" des critiques sur son voyage à Tunis
LE MONDE | 14.07.07 | 14h48  •  Mis à jour le 14.07.07 | 14h48

a secrétaire d'Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade, se dit "étonnée" des vives critiques de la Ligue française des droits de l'homme (LDH) formulées contre elle, au lendemain de son voyage en Tunisie, les 10 et 11 juillet, où elle accompagnait Nicolas Sarkozy.

 

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Dans un communiqué publié vendredi 13 juillet, Mme Yade souligne qu'elle s'est "entretenue pendant plus d'une heure avec son homologue tunisien, Hatem Ben Salem, sur la question fondamentale des droits de l'homme", dont M. Sarkozy a fait "l'une de ses priorités de sa politique étrangère". Elle ajoute qu'à son retour en France, elle a reçu Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et "constate, pour le regretter, qu'être femme et jeune dans un gouvernement suscite a priori le soupçon d'être un "paravent" médiatique".

Jeudi, la LDH avait dénoncé la poursuite par Nicolas Sarkozy de "la politique de complicité" avec "la dictature tunisienne". Elle avait fustigé Mme Yade pour son "silence" à Tunis et son absence de contact avec les associations tunisiennes de défense des droits de l'homme. Interrogée par les journalistes qui accompagnaient le président Sarkozy, Rama Yade avait fait valoir que son déplacement à Tunis, incertain jusqu'à la dernière minute, ne lui avait pas laissé le temps de prendre rendez-vous avec qui que ce soit.

Pour sa part, l'avocate Radhia Nasraoui, présidente de l'Association de lutte contre la torture en Tunisie (non reconnue), avait dénoncé cette attitude et parlé de "mépris". "Quand le président du Parlement européen est venu à Tunis, il y a quelques mois, il nous avait rencontrés. Or lui aussi n'était venu que quelques heures", avait-elle rétorqué. Mme Nasraoui avait cité des cas précis "de tortures abominables" pratiquées sur des détenus tunisiens, dont elle avait pu constater elle-même les traces.

Le régime tunisien est tenu par toutes les associations internationales de défense des droits de l'homme pour l'un des plus répressifs du monde arabe.


Florence Beaugé
Article paru dans l'édition du 15.07.07
Tag(s) : #Politique Internationale
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