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Adopter un enfant, un acte aujourd’hui banale et banalisé, quelles sont les limites de cet acte apparemment anodin mais dont les contours ne sont toujours aussi nets qu’ils le paraissent ?

Adopter un enfant est sans aucun doute un acte important pour des familles frappées de stérilités et qui vivent l’absence d’une structure familiale classique comme un réel échec personnel et social.
Parfois aux démarches insurmontables, aux extorsions de fonds, etc. Certains sujets férus d’adoption arrivent très souvent à mettre la main sur un voire plusieurs enfants qu’ils couvrent de cadeaux et d’amour.
Cette adoption est alors réussie. Les jeunes gens issus de familles défavorisées trouvent alors un équilibre certain dans des familles qui les couvrent de cadeaux et obéissent à leurs moindres caprices.

Qu’à cela ne tienne, essayons de voir au-delà de cet écran de fumée, le cas particulier de l’adoption d’enfants Noirs par des parents Blancs.
Cette adoption aux dires de nombre de personnes hypocrites est une marque d’universalisme sans pareil ; la preuve qu’au-delà des considérations primaires des races et autres que tous les hommes sont égaux et, qu’importe la race, ce qui compte c’est de savoir qu’on est un Homme avant tout.
Cependant si ceci est la pilule que veulent faire passer ceux qui se sont spécialisés dans l’adoption d’enfants étrangers, quelques questions méritent toutefois d’être posées notamment la plus évidente de toute, celle de savoir pourquoi un enfant étranger et Noir en particulier ?
A cette question la réponse qui s’impose est souvent rapportée avec un sentiment de magnanimité envers les damnés des pays pauvres. Il sera donc courant que les Blancs adoptent des enfants Noirs car c’est dans la logique des choses : ils sont riches et nous pauvres.

Mais aussi incroyable que cela puisse paraître pourtant, il existe une catégorie de personnes très pauvres dans les pays riches : le Quart-monde. Une catégorie qui écume la misère et vit souvent dans des conditions on ne peut plus déplorables. Alors, la question qui réduit la logique à quia est de savoir pourquoi ces grands magnanimes n’optent pas pour la réduction de la pauvreté du quart-monde avant se s’attaquer à l’Afrique et aux autres pays pauvres ? Là sera le premier n½ud indissoluble de cet imbroglio.
De toute évidence donc, la réduction des disparités Nord-Sud est souvent à l’origine de ce choix à caractère douteux .
Bien que jusqu’ici on ne puisse mettre en évidence certaines pathologies comportementales certaines, la question de savoir quels sont les critères de choix de ces enfants est quelques fois assez explicite pour établir le portrait robot des individus en manque d’affection. Par le biais des agences d’adoptions, les enfants sont choisis sur des photos selon tel ou tel critère, sans le consentement de l’enfant, ni de ses parents légitimes, sans son avis mais comme une marchandise sur une étale, on achète son enfant.

Il est bon alors de noter au passage que des enfants malades, déficients mentaux, ne font pas l’objet de ce choix. Et pourtant la nature a choisi par le jeu de la providence de donner à qui de droit un enfant beau, laid, gros, maigre, dyslexique etc. au gré de sa seule fantaisie. L’argent achète tout certes mais lorsqu’il s’agit d’acheter des enfants pour combler un manque affectif, il y a des limites que ceux qui possèdent l’argent devraient se fixer.
Prêter le flanc à cette adoption là c’est jouer le jeu de ceux qui ont l’argent et qui pensent que l’argent donne des droits sur tout.

Ceci étant, si on pousse plus loin le raisonnement, on pourrait se demander quel est l’intérêt de certaines familles à adopter ? A ce moment là on tombe sur le pot aux roses. En effet, sous le couvert de l’adoption, on s’assure un revenu financier constant par le biais des prestations sociales jusqu’aux 18 ans du gamin.
Ceci dit, laissons de côté de viles considérations matérielles pour des choses plus pertinentes. Il suffit de se demander quel nom portera cet enfant pour comprendre les limites de cette approche quelque peu simpliste. Le nom de ses parents adoptifs bien sûr me direz-vous et cela coule de source !

Alors on voit un nègre qui s’appelle Marcel D. ça ne choque personne sans doute mais cet enfant est Noir, vient d’Afrique, possède des ancêtres, une histoire, des parents naturels etc. Mais à partir du moment où on veut gommer son passé au nom d’une adoption, qu’on s’acharne à lui donner des repères qui ne sont les siens, on en fait ni plus ni moins qu’un parfait assimilé, complètement dénaturé. Sans aucun doute que le nom de ses ancêtres ne convient pas par rapport à sa nouvelle famille et de plus, il faut qu’il porte un prénom occidental car ça va contribuer à sauver son âme dans le paradis du Blanc.
Cet enfant malgré les soins et les précautions qu’on pourra prendre pour le couver aura toujours le vide affectif causé par l’absence de ses parents naturels et de ses racines.

De plus si on pousse le raisonnement encore plus loin en se demandant que deviennent en général ces enfants adoptés ? Pour la majorité, ils écument la misère dans les banlieues des cités occidentales ou dans les patelins paumés en occident. Il est inutile de chercher plus loin car on n’en connaît pas qui soient directeurs des grandes sociétés dans les pays dits développés. On n’en connaît pas qui soient ministres, on n’en connaît pas qui soient députés. Alors on adopte certes mais pour en faire des citoyens de seconde zone. Des individus qui sont enregistrés à Nantes.

Toutes ces questions me poussent à croire que les personnes qui versent dans l’adoption sont des personnes malveillantes si pas souffrant d’un déséquilibre comportemental évident, d’un réel problème à se situer dans la société. Je vois derrière cela quelques moutons de panurge qui ont besoin de leur repère collectif.

Les Etats africains qui se prêtent à cette comédie sont à la fois complices de ce qui se passe et de l’acculturation de ces enfants.

La solution devant ce nouvel exode des populations n’est pas d’accepter les placebos qu’offre le monde occidental par une main mais bien de les refuser car les occidentaux ne peuvent continuer à prendre par une main ce qui est nécessaire pour assurer le minimum à tout un chacun en Afrique et offrir réparation en triant des individus sur des critères physiques purement subjectifs.
La politique des Etats Africains doit être sans complaisance aucune, d’interdire les adoptions entre les parents de race blanche et des enfants Noirs.
A partir du moment où des couples noirs pourront adopter des enfants Blancs qui sait peut-être que la question de la pseudo adoption interraciale reviendra à l’ordre du jour. Pour le moment cela ressemble au syndrome du poisson qui réclame l’épuisette.


Respecter la misère, c’est une façon de permettre aux africains de juguler leurs propres problèmes et d’accepter de s’assumer.

"L'amateur vrai, juge toujours une oeuvre avec ses yeux, à la lumière de sa culture, jamais avec ses oreilles dans le brouillard des boniments, ni dans la nuit des ses fantasmes cupides et vénaux"
proverbe chinois


Mouyabi
Tag(s) : #Contribution de la Diaspora
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