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Actualité politique : Akindès Adékpédjou désavoue la gouvernance du roi Boni 1er

 

LE MATINAL 30 juin 2008


 

L’ancien ministre et député, Akindès Adékpédjou, était hier dimanche 29 juin 2008, l’invité de l’émission “Cartes sur table” sur la radio Océan Fm. Durant près de deux heures au cours desquelles il a passé en revue les grandes questions d’actualité, Akindès Adékpédjou s’est évertué à relever les incohérences et les insuffisances qui caractérisent la gestion du gouvernement du Dr. Yayi Boni.

 

Actualité politique, la situation au parlement, la lutte contre la corruption, la gestion de la Cena 2008, la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle, la cherté de la vie, et les inondations… Telles sont les grandes questions qui ont composé le menu de l’émission hebdomadaire “Cartes sur table” et dont l’invité était l’ex-député et ministre Akindès Adékpédjou. Dans un style direct, l’invité du jour a d’entrée qualifié de pure stratégie politique, la volonté d’ouverture dont fait preuve actuellement le gouvernement à l’endroit de certaines personnalités politiques, notamment celles du G13. Selon lui, les acharnements politiques dont font l’objet ces hommes politiques depuis l’avènement au pouvoir du Dr Yayi Boni ne traduisent pas une sincère volonté d’ouverture politique. Cela, conduit, a-t-il poursuivi, à ce que les hommes politiques désignent de plus en plus sous le vocable “d’Etat Fcbe” qui est l’aboutissement d’une politique d’exclusion et de promotion des cadres canotés Fcbe. Abordant la lutte contre la corruption, il a expliqué que les nombreuses marches n’ont servi au gouvernement actuel qu’à intéresser les bailleurs de fonds et à se racheter une bonne image sur le plan international. Quant à la menace de destitution qui plane sur le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, l’honorable Akindès Adékpédjou le range sur le compte d’une législature balbutiante qui n’appréhende pas sa mission constitutionnelle. L’absence de fermeté du président Nago dans le dossier de délivrance de passeport diplomatique à l’honorable Fagbohoun est symptomatique a-t-il ajouté d’un parlement qui est devenu une caisse de résonnance des volontés du pouvoir. Interrogé sur la gestion de la commission électorale nationale autonome 2008 (Cena 2008), l’ancien ministre a imputé au gouvernement, une volonté de paralysie manifeste liée au décaissement à compte gouttes. Il a donc plaidé pour une Cena plus autonome financièrement et moins cristallisante des clivages politiciens avant de dénoncer la lenteur coupable de la Cour suprême dans le règlement des contentieux électoraux. La Cour constitutionnelle n’a pas été occultée. Sur cette question, l’honorable a regretté qu’un homme aussi coloré Fcbe à l’instar de Robert Dossou soit porté à la tête de cette institution mère. Ceci portera a-t-il dit, un coup à la neutralité qui caractérise ses décisions. Concernant l’Organe présidentiel de médiation(Opm) et la cherté de la vie, l’invité a regretté le forcing du professeur Albert Tévoédjrè avant d’affirmer que les récentes décisions d’allocation de micros crédits aux pauvres ont exacerbé l’inflation même si elle le fait d’une crise internationale. D’autres questions comme celles relatives aux inondations et à l’insécurité n’ont pas manqué d’intérêt au cours de ces échanges. En somme, il appert des propos de l’ancien ministre que le gouvernement actuel n’est pas sur la bonne voie et d’ailleurs, il répondra par la négative à tout appel d’entrée au gouvernement, a-t-il confié pour conclure.

 

Calixte Adiyéton (Stg)



Tag(s) : #Politique Béninoise
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