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  Après la rencontre entre le chef de l’Etat et la conférence des présidents:Durcissement des positions entre Yayi Boni et les députés

 

10 juillet 2008


Les échanges entre le président de la République et les députés de la conférence des présidents n’ont pas permis de trouver des solutions de sortie de crise au sommet de l’Etat. L’échec qui a résulté des concertations relance la crise entre l’Assemblée Nationale et le gouvernement.

Les membres de la conférence sont restés hier sur leur faim après la rencontre qu’ils ont eue avec le président de la République. Et les conséquences de l’issue des échanges pourraient se faire sentir dans les heures à venir au Parlement. En gros, c’est la poursuite du blocage des activités au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo qui serait la toute première conséquence de cette rencontre qui n’a pas permis de régler les problèmes. En dehors des autres grands coups qui ont été déjà inventoriés. Le premier, c’est que le pouvoir Yayi Boni ne peut pas espérer présentement le vote d’une loi continuent à percevoir leurs salaires sans avoir travaillé. Les multiples demandes d’autorisation de ratification et tous les autres projets de lois resteront en souffrance dans les tiroirs de la Direction des services législatifs. Il faut craindre que la situation perdure jusqu’en octobre prochain où la session budgétaire risque de ne pas avoir lieu. A moins qu’entre temps les membres de la Cour suprême s’organisent pour rendre publiques leurs décisions au sujet des recours déposés contre certains élus locaux en vue de l’installation des 24 conseils communaux, objet du litige. Sans compter qu’avec la position prise par le président Yayi Boni hier, le président Mathurin Nago qui a déjà commencé par revoir son comportement pourrait changer de moyens pour compliquer son cas. Pour se conformer à la même logique que le président Yayi Boni qui n’a pas encore compris que l’heure est assez grave et le bon sens recommande un certain repli tactique pour prendre des forces. Surtout que l’opposition est plus que jamais aguerrie et les alliances qui ont été constituées pour la cause sont autant de situations qui la renforcent dans sa position. Outre les textes de lois du gouvernement qui vont souffrir, c’est le budget 2009 qui n’a chance d’être voté. Ainsi, c’est au recours des mesures exceptionnelles que le président Yayi Boni pourrait être contraint pour gérer le reste de son mandat avec ce que cela comporte comme conséquences pour 2011.  

Paralysie générale du pays

  La conséquence directe de la réaction du chef de l’Etat face aux groupes de l’opposition, c’est d’abord le blocage des activités à l’Assemblée nationale. Mais, il y a aussi le cas de la désignations des représentants du Parlement à la Haute Cour de Justice et dans les parlements régionaux dont la solution n’est pas pour demain. A tout cela doivent s’ajouter les grèves perlées qui ont pris une allure politique. Alors que les ressources budgétisées ne suffisaient pas, ces mouvements qui tendent à se généraliser entraînent de sérieux manque à gagner pour le trésor public. Déjà, les âffres du délestage sont là, patents. Les conséquences de toutes ces difficultés sont incalculables pour le pays. Et au cas où, le malaise va se généraliser, les perturbations seront à leur comble. Dans la foulée, c’est la démocratie béninoise qui prendra un grand coup. Sans oublier les inconvénients pour la diplomatie nationale qui bat déjà de l’aile malgré les efforts du trésor public pour s’acquitter des cotisations et des autres droits. On dit qu’à partir de ce jour, les centrales syndicales vont descendre dans les rues pour dénoncer la cherté de la vie. Alors que la justice est en agonie. Un groupe d’enseignants a manifesté hier au ministère de l’enseignement primaire et maternel. Et personne ne sait le groupe syndical qui va suivre.

 

J-Ch. H. (Br.Ouémé-Plateau)

 

Tag(s) : #Politique Béninoise
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