Bénin: SOS journalistes en danger sous le règne du roi Boni 1er

Bénin: SOS journalistes en danger sous le règne du roi Boni 1er

27 juillet 2009 - DEFI - INFO 

Urgence de sauver les journalistes au Bénin

Nous sommes en danger, les journalistes béninois sont en danger. Ce n’est pas de l’amalgame. L’année passée, c’était notre confrère, le promoteur du quotidien ‘’Le Béninois Libéré’’ Aboubakar TAKOU qui avait été nuitamment agressé pendant qu’il avait fini de boucler son journal. Une enquête policière a été ouverte. De l’année passée à aujourd’hui, aucun résultat. Ils vous diront que l’enquête n’a pas encore abouti. Les éléments commis pour exécuter ce forfait continuent de jouir allègrement de leur liberté. Toutes les personnes éprises de paix et de liberté avaient levé leur voix en son temps. Certaines institutions et représentations nationales avaient condamné l’acte qui était loin d’être banal. Tout portait à croire et à soutenir que c’était un montage bien fait dans le vil dessein d’attenter à la vie du pauvre journaliste qui n’était qu’au service de son peuple. A qui profitait le crime? Voilà la question à laquelle il importe d’apporter une réponse. Mais, pour qui connaît l’arrogance  de la plume de ce journaliste envers le pouvoir en place, on n’a plus besoin d’orienter qui que ce soit sur ceux qui pourraient être les commanditaires de cet acte ignoble et condamnable. A demi mot, tout est clair. Pendant que ce souvenir reste encore vivace dans la mémoire de chacun des journalistes que nous sommes, nous avons assisté, il y a quelques jours seulement, à l’agression de notre confrère, le chroniqueur maison de canal 3, Sulpice Oscar Gbaguidui. Des apatrides ont violement jeté de grosses pierres sur sa voiture, ils ont voulu porter atteinte à sa vie ; mais Dieu aidant, notre confrère a pu s’en sortir avec des blessures graves à la tête. Il est à noter que la plume piquante, sincère et franche de  cet élément moteur de l’émission ‘’Actu Matin’’ de la chaîne de télévision privée du Bénin canal 3 n’est plus à présenter. Cette action vient s’ajouter aux multiples actes de pression, de menace très souvent faite sur la personne des journalistes à l’ère d’un système très hostile aux critiques et à la contradiction. A l’allure ou vont les choses, il urge que toutes les personnes éprises de paix et de justice sociales, de l’unité nationale s’unissent pour arrêter la calamité. Trop de pyromanes entourent le roi Boni 1er. Ils veulent baillonner la presse et user de tout pour se maintenir au pouvoir. Dans de pareilles circonstances, tuer n’est plus rien pour eux. La cible aujourd’hui c’est nous ; les journalistes, les véritables journalistes encore indépendants qui n’ont pas encore vendu leur plume, leur âme ni leur micro. C’est vrai que face à l’argent massif de Yayi qui s’était pourtant annoncé pour lutter contre la corruption sous toutes ses formes, certains journalistes résistent encore. Ils tiennent encore debout. Livrés à eux-mêmes, ils continuent de servir le  peuple, ils continuent de distinguer le noir du rouge. Face à un pouvoir inutilement violent, un pouvoir qui prend le mensonge comme mode de gouvernance au sommet de l’Etat, il importe de tirer sur la sonnette d’alarme. Q’il vous souvienne que le Directeur de publication de DEFI-INFO que je suis, avait reçu pendant un bon moment, des coups de fil anonymes de menaces de mort,  d’enlèvement et que sais-je encore ? Ils sont allé jusqu’à menacer l’enlèvement de mes enfants ; rien de tout cela ne m'a  arrêté dans la lutte qui est devenue aujourd’hui une obligation pour tout démocrate et tout progressiste. Yayi et ses hommes veulent mettre un terme à notre démocratie si nous leur laissons la main. Tous unis comme UN, je prie les béninoises et les béninois de se mettre ensemble pour barrer la route aux pyromanes change-menteurs.

L’Avenir du Bénin en dépend.

Ilarion KINGNON -  DP : DEFI-INFO

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