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Yayi Boni n'a aucun plan de développement pour le Bénin !!!

 

07/08/2009

 

Cher tous,

D’abord, je tiens à féliciter certains frères qui ont encore le courage de partager avec nous leur divergence de vues sur le changement et le développement de notre région. Je salue particulièrement  Affissou pour son courage et le frère Illassa qui nous illumine sur certains faits déshonorants du pouvoir.  Nous sommes libre d’accepter ou de rejeter son opinion. C’est à l’aune de cette divergence de point de vue qu’on mesure la vivacité de la démocratie. Je ne voudrais pas prendre ici fait et cause pour Illassa ni pour Affisou mais je voudrais les remercier pour leur courage, leur effort et le risque qu’ils prennent pour exprimer leurs opinions.  Et si nous pensons vraiment aider le PR, cessons de l’appeler notre frère à longueur de temps au risque de lui faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes comme l’a fait Yve Edgard Monnou au couple SOGLO pendant que la barque sombrait en 1996.

 Qu’attendons nous du changement pour notre région ? Nombreux sont ceux qui désirent voir se concrétiser nos vœux à travers la réponse à cette problématique.  Quel engagement, quel défi le changement entend relever pour nous tchabe ? Cessons le sentimentalisme et le pharisaïsme qui caractérisent depuis toujours ce forum.  La réussite de la mission de Yayi est tributaire d’une bonne gestion du pouvoir. Rare sont ceux qui relèvent leur tête au dessus de la mêlée et expriment leur opinion dans notre arène.

Ce forum, au départ, pensais-je, était dédié au débat sur développement de notre localité. Pourquoi certains pensent qu’on peut parler du développement sans parler de politique ? Je m’attends à un forum démocratique, un espace d’échanges, de critique et d’analyse objective. Pourquoi refusons nous de voir ce qui saute pourtant à l’œil ? Bien sûr qu’il y a certains qui ne pourront jamais, en tout cas pas de si tôt,  répondre à tant d’interrogations relevées par l’opinion nationale à travers la presse. Ne demandons pas à un secrétaire adjoint du gouvernement ou à un conseiller spécial aux affaires techniques ou à un ministre de L’enseignement primaire et secondaire de dire au chef de l’état que ça ne va pas. Ce serait trop juste pour être beau. Presque tous les « cadres Tchabe » sont aux basques du président. Car ils ont chacun leur avantages et intérêt à sauvegarder. Vous ne pouvez pas être sur un arbre et demander qu’on le déracine. Notre région devrait s’engager à relever le défi de se développer en veillant aux équilibres sociaux, territoriaux et naturels ainsi qu’à l’amélioration de son cadre de vie et ceci à travers ses cadres à divers niveaux. Si ce forum avait eu de succès, ce que je ne pense pas forcément, il aurait pu favoriser la mise en place d’un instrument puissant de développement  à travers un groupe de cadres qui devraient former un lobby de pression pour guider, orienter le choix de Yayi dans sa vision, si vision il y a, pour le pays Tchabe.  Apprenons à nous dire non quand ça ne va pas. Le Pr Yayi n’a aucun plan de développement pour Tchabe. Avouons-le et si quelqu’un en a connaissance, qu’il nous décline les principales caractéristiques. Ce ne devrait pas être un secret de couvent. Mais les pharisaïques me dirons qu’il est le président de tous les béninois, alors que s’il entamait une telle politique ils seront les premiers à se réclamer des retombées.  Notre frère, comme certains aiment l’appeler, devrait envisager faire de la région tchabe une région saine, efficace et prospère avec, en son centre , Savè comme une ville robuste dans laquelle le public, les administrations et les organisations collaboreront afin de multiplier les possibilités de développement communal, de gérer les ressources de façon productive et de les protéger, et de donner aux habitants une excellente qualité de vie. Cela suppose que les cadres qui ont brillé par leur absence dans cette vision auraient pu lui proposer une politique régionale efficace assortie d’un comité de tchabe sous cet angle à travers un plan quinquennal ou seront inclus toutes ces préoccupations. Malheureusement, certains de nos frères ainés préfèrent brandir partout que le PR est notre frère. Qu' il est bon, qu' il a construit des ponts et chaussées comme si cela suffisait.

 

Je me méfie d’un Président de la République qui est présent sur tous les fronts, qui ne peut plus prendre le recul nécessaire pour s’assurer que les grands arbitrages sont faits. Son gouvernement est usé par les grèves ; les oppositions à l’assemblée se font plus vives chaque jour, sa méthode cassante et souvent autoritaire en exaspère plus d’un. Ecoutez, le rôle du Président de la République est de rester discret, de ne gêner ni l’assemblée Nationale, ni les ministres qui sont en première ligne. En revanche, il faut qu’il soit prêt quand les députés décident de se séparer de l’exécutif en place. Il doit alors bien comprendre les attentes du pays, celles de ses administrés ; il convient aussi qu’il doive avoir présent à l’esprit les orientations qu’il conviendrait d’imprimer à l’Etat.

 

Au regard de cette réflexion, il doit s’efforcer de connaître les hommes de qualité pouvant diriger le pays avec lui. Pour cela il doit créer autour de lui une « garde rapprochée », des gens de confiance, loin de tout soupçon de corruption, sur lesquels il peut s’appuyer en toutes circonstances pour de meilleures propositions, non pas la marée de conseillers qui inondent son cabinet inutilement.  Je ne me peine pas de constater que notre PR passe pour quelqu’un qui sait toujours trouver des solutions à toutes ces préoccupations. Alors qu’il ne peut pas tout savoir c’est pour cela qu’il doit faire appel à des conseils de direction qui constituent pour lui des ressources extérieures précieuses. Il doit observer les ministres en place, les députés en vue. Il doit flairer, comparer, soupeser, évaluer et enfin, le moment venu, il tranche. Au delà du tumulte, des mouvements syndicaux, des conflits entre partis, des rivalités de personnes, des conflits d’intérêts, mon président doit pouvoir rassembler tous les Béninois. Celui qui ne prend pas partie est légitime pour arbitrer dans l’intérêt de la Nation toute entière. Un bon Président de la République, disait Armand Fallières, ancien président de la République française doit être discret. C’est mieux, disait-il. Le peuple se lasserait vite d’un Président omniprésent, intervenant sur tous les sujets, dans tous les grands journaux. Le Président doit avoir le verbe rare, entretenir un certain mystère, une distance qui suscite le respect, une hauteur qui décourage les basses attaques. La grande question pour nous aujourd’hui est de savoir ce que nous devrions attendre de notre président pour le développement de notre région ? Il faut que le PR soit clair et précis dans le choix de sa politique de développement pour notre region et sache exactement quels buts il poursuit et quels objectifs il vise pour le pays tchabe, qu’il explique, précise et apporte tous les éléments d’informations sur la vision qu’il a de notre région. Nous ne le sentons pas encore. Mais je sais que d’aucuns me diront non car ils ont pour leur intérêt mais pas celui de notre région. Poser la question à un paysan tchabe de savoir en quoi le changement, c'est-à-dire l’arrivée de Yayi Boni l’a affecté. Il n’a aucune réponse structurée à donner . Il restera évasif imprécis. Parce qu’il ne retient rien de ce changement. Que devons nous faire pour faire sentir à notre population les impacts du changement ?

S’il m’avait été donné de dire quelque chose au chef de l’état, je lui dirai d’être un analyste qui s’intéresse à son cadre de travail, dispose de toutes les informations nécessaires en temps et en heure pour pouvoir anticiper les situations; il doit être proche de ces différentes « parties prenantes ». Le président doit être un leader qui entraîne ses troupes et sait créer l’émulation au sein de ses équipes. On constate que C’est sur fond de peur que les cadres travaillent avec lui (les conseillers qui ne conseillent rien et préfèrent lui dire ce qu’il veut entendre). Mon Président doit être un courageux pour la gestion des affaires étatiques, les choses ne sont pas simples et les difficultés sont nombreuses au quotidien, plus que jamais, il faut des gens courageux à la tête de notre pays. Il doit pouvoir donner le ton, insuffler l’énergie et entretenir l’enthousiasme pour faire avancer la bonne gouvernance. Je reconnais qu’il a le sens du résultat mais doit savoir reconnaître celles et ceux qui y contribuent. Beaucoup de conseillers tuent le conseil. Il doit  comprendre que l’élément essentiel et crucial pour développer et rendre pérenne le développement, c’est le talent de ses collaborateurs.   Dans le cas de notre région, pour les actions de développement, le PR doit créer autour de lui une « garde rapprochée », des gens de confiance, identifiés par nous tous comme valables sur lesquels il peut s’appuyer en toutes circonstances pour de meilleures propositions.

Voici mon point de vue .

Merci a tous

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Tag(s) : #Les TCHABE : le dynamisme
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