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Unesco : les Européens peinent à s'entendre sur un candidat commun


STOCKHOLM - Les Européens peinent à s'entendre sur un candidat commun au poste de directeur général de l'Unesco, au grand dam de la commissaire européenne Ferrero-Waldner considérée comme la principale concurrente du favori, le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni.

"Il n'y aura sans doute pas" de position commune des Européens sur un candidat dès le premier tour du processus de désignation du futur chef de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, a déploré vendredi Mme Ferrero-Waldner.

La commissaire aux Relations extérieures s'exprimait en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Stockholm. Elle a dans le même temps émis l'espoir que ce "soit peut-être possible à un tour suivant".

Le processus de désignation doit commencer lundi.

Le problème, c'est qu'"il y a trois candidats" venant de l'UE, a fait remarquer le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.

Outre Mme Ferrero-Waldner, de nationalité autrichienne, l'ambassadrie lituanienne à l'Unesco, Ina Marciulionyte, et l'ambassadrice de Bulgarie à Paris, Irina Bokova, sont également sur les rangs.

Interrogé sur les chances de l'Autrichienne, M. Frattini s'est montré très prudent : "Je ne sais pas. Cela dépendra du premier tour, et du deuxième aussi..."

Si le ministre autrichien des Affaires étrangères, Michael Spindelegger, estime que sa candidate a de très bonnes chances, "parce qu'elle est connue dans le monde entier", il se heurte notamment au veto des Baltes et des Bulgares.

Le chef de la diplomatie lettonne, Maris Riekstins, a souligné qu'il y avait un accord entre les trois pays baltes pour soutenir le candidat lituanien, sans pour autant fermer la porte à un accord pour le deuxième tour de l'élection.

"Si la question n'est pas tranchée au premier tour, voyons quel type de consensus nous pourrons construire entre Européens", a-t-il souligné.

"A l'issue du premier tour, nous devrions voir si l'Europe n'aurait pas intérêt à se concentrer sur le candidat qui a les meilleures chances de succès. Et je pense que c'est Mme Ferrero-Waldner", a insisté pour sa part M. Spindelegger.

Après avoir exposé leur programme, les neuf candidats en lice seront départagés à partir du 17 septembre par un vote à cinq tours au maximum. Le candidat désigné sera ensuite confirmé en octobre par la Conférence générale, l'assemblée plénière des 193 membres de l'organisation.

En tant que pays hôte de l'Unesco, la France a une obligation de neutralité, a souligné pour sa part le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, mais, selon une source diplomatique présente à la réunion de Stockholm, Paris penche en faveur de Farouk Hosni.

La candidature de M. Hosni est toutefois controversée en raison de propos anti-israéliens et antisémites tenus dans le passé : en 2008, il avait affirmé qu'il brûlerait lui-même les livres israéliens qu'il trouverait dans les bibliothèques égyptiennes.

Des personnalités juives, comme le prix Nobel de la Paix Elie Wiesel ou l'écrivain Bernard-Henri Levy, se sont indignées de sa possible accession à la tête de l'Unesco.

 

M. Hosni affirme disposer d'ores et déjà de 32 voix parmi les 58 pays membres de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, qui siègent par rotation à son Conseil exécutif.

(©AFP / 04 septembre 2009 17h01)

Tag(s) : #Politique Internationale
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