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Le 24/05/2010

 

Cotonou toujours sans Procureur de la République et son commissariat central attend toujours un Chef

 

 

Voici plus d’un an que le tribunal de Cotonou attend désespérément la nomination de son Procureur de la République. Quant au Commissariat central de la ville, qu’attendent les autorités compétentes pour pourvoir à la nomination du remplacement de l’éminent flic Constant Sossou, précédemment Commissaire central mais admis depuis peu à faire valoir ses droits à la retraite ?


C’est pour permettre aux justiciables de bénéficier de services de qualité de la part de la justice que la loi a prévu à la tête de chaque juridiction, la nomination de fonctionnaires d’un certain profil. Quant à l’aspect sécurité, c’est par souci de coordination qu’en dépit de l’existence de postes de polices dans divers arrondissements, il a été prévu un Commissariat central et une administration à la tête de laquelle un Commissaire central est nommé pour la manager.

 
Malheureusement, depuis bientôt deux ans le tribunal de Cotonou est resté sans un Procureur de la République. Ce qui, indubitablement, constitue du point de vue administratif un grave manquement au bon fonctionnement de la maison justice ; et crée également aux justiciables, d’énormes pertes de temps mais surtout des séjours carcéraux inopportuns.
Combien sont-ils les citoyens qui auraient pu éviter d’être mis sous mandat de dépôt s’il y avait un Procureur de la République pour statuer sur leurs cas ? Des milliers, assurément ! Combien de dossiers administratifs ont dû être rangés dans les tiroirs, attendant la nomination d’un Procureur de la République pour s’en occuper ? Et pourtant le Bénin dispose d’éminents magistrats, qualifiés et suffisamment expérimentés pour accéder à ce poste. Ce qui ralentirait la nomination d’un magistrat à ce poste tiendrait de contingences politiques que le pouvoir du changement ne parviendrait pas à surmonter.


En ce qui concerne la nomination d’un nouveau Commissaire central, sa place dans le dispositif sécuritaire de la ville n’est plus à démontrer. Mais le désolant constat que l’on fait est que depuis l’admission à la retraite du Commissaire Constant Sossou, le poste est resté vacant. Et c’est malheureusement dans ce contexte que la ville de Cotonou est redevenue le théâtre d’opération des braqueurs et autres divorcés sociaux qui ont repris de plus bel du service.
En un mois, plusieurs cas de braquage ont été signalés à Cotonou sans que la police ne parvienne à démanteler leurs réseaux et retracer leurs nouveaux circuits et modes opératoires. Qu’attend donc le ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué pour combler ce vide ?

N’existerait-il pas au sein de la Police nationale, des cadres émérites pour suppléer au vide créé à la tête du Commissariat central de Cotonou par le départ à la retraite du Commissaire Constant Sossou ? Si la réponse à cette interrogation est ‘’non’’, elles auraient dû y penser plus tôt et donc maintenir l’intéressé dans ses anciennes fonctions. Ce ne serait d’ailleurs pas pour la première fois au Bénin qu’un cadre admis à la retraite est rappelé pour apporter son expertise dans son domaine de compétence.

 
A l’ère du changement promis par Boni Yayi à ses concitoyens qui ont massivement adhéré à son projet de société en le plébiscitant quatre ans plus tôt, rien ne saurait justifier un usage aussi approximatif des cadres de l’administration.


Pour le bonheur des justiciables, la célérité des dossiers de justice et pour une politique de sécurisation coordonnée, orientée sur l’efficacité et la quiétude des populations, il est impérieux de procéder à la nomination d’un Procureur de la République et d’un Commissaire central à Cotonou.

Faustin B. ADJAGBA

 



Tag(s) : #Politique Béninoise
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