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Paris, 28/05/10


 

Le Doyen O.B.Q. répond à Fidèle QUENUM concernant la privatisation de Bénin Télécoms S.A.

Mon cher Fidèle,


Rentré de Yaoundé où j'ai été invité à la commémoration de la Journée mondiale de la Presse, Maryvonne et moi sommes à Paris à cause de nos problèmes de santé qui nécessitent des consultations dans des hôpitaux spécialisés; ce n'est donc pas du village où nous résidons mais de Paris que j'exprime ma première position - tu peux en faire état - en répondant rapidement à ta question qui devrait intéresser tous les Béninois soucieux d'en finir avec les magouilles qui sont à la base de toutes les privatisations en Afrique.


En France où je vis depuis 1948, quand il y a privatisation, les banques informent leurs clients désireux d'acquérir des actions; j'en ai fait dans des entreprises où l'Etat français est majoritaire.C'est dire que je savais de quoi parlait l'écrivain quand, dans un chapitre du roman intitulé C'ETAIT A TIGONYet dans un autre où l'action afférente aux négociations est campée à Genève, le problème de partenariat des autochtones est posé sans équivoque; un personnage du roman, une femme africaine, qui en avait les moyens, a posé des jalons pour que l'Afrique soit majoritaire dans l'exploitation des ressources de son sol et de son sous-sol.

C'ETAIT A TIGONY était publié à la même époque que le roman de John Le Carré au sujet de l'industrie pharmaceutique en Afrique; son roman est campé au Kenya ou en Afrique de l'Est; le mien concerne la découverte et l'exploitation d'une mine d'or; Tigoni est au Kenya que je connais assez bien, mais Tigony (avec y) symbolise les pays africains où pendant plus de dix ans j'avais effectué des enquêtes.
René Dumont, qui avait lu ce roman peu avant sa mort, n'avait pas hésité à me dire au téléphone comme je l'ai déjà écrit dans un texte en ligne sur mon site: " ....Olympe, ton livre sera enterré, tu as mis les pieds dans trop de plats en porcelaine...." Il parlait d'or: 45 exemplaires envoyés à la presse française ont été étouffés.

Qu'a fait le Parti communiste du Bénin dans le cas du Port de notre pays ? La presse s'est contentée de jazzer un peu après coup; il est du devoir des partis d'opposition de demeurer vigilants, de se battre afin que toute privatisatiion soit ouverte, transparente, que des propositions soient faites assez tôt afin que les citoyens qui en auraient les moyens deviennent actionnaires.


Plus d'un m'a écrit : " C'ETAIT A TIGONY est le premier", "le seul roman africain à soulever concrètement le problème de lactionnariat des Africains dans leur pays..."


J'en suis très fier: ma mère était commerçante, mais il y eut mieux dans le passé : notre arrière-grand-père était Axhissigan (ministre du commerce) du roi Ghézo.

On m'a informé la semaine dernière des obsèques du très regretté oncle Benjamin. Je demeure de tout cœur avec la famille.

Affectueusement

Olympe.



Tag(s) : #EDITORIAL
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