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6 octobre 2011


BENIN: Savè, le fief tchabè de Boni Yayi, Plongée dans l’insalubrité refuse l’assainissement

 


 

L’assainissement de la ville de Savè est devenu un véritable cauchemar pour le Conseil communal. Malgré les efforts consentis et les moyens déployés, la ville baigne toujours dans la saleté. C'est dans cette insalubrité que les cadres de la région veulent ouvrir, dans la précipitation, la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) à Savè. Il est alors légitime de se demander comment gérer une telle institution universitaire si la ville peine déjà à assurer l'hygiène à sa population. Ce n'est pas la première fois que l'on mettra la charrrue avant les boeufs dans notre pays.


Quartier Zongo en plein cœur de la ville de Savè. Une odeur fétide étreint le visiteur. Des essaims de mouches survolent des tas d’immondices et font entendre le chant vibrant de leurs ailes. A côté, se restaurent des jeunes. Un peu plus loin, le spectacle est saisissant. Les collecteurs d’eau réalisés à grand frais sont obstrués par des ordures ménagères. Pis, ils servent de lieux d’aisance à certains riverains. A la faveur de la nuit, ils essaiment leurs déjections au bord des rues dans les touffes d’herbes. A tout ceci s’ajoute l’état dégradé des rues qui cause des nuisances aux populations et aux riverains. Par temps de chaleur, des plaintes s’enregistrent. « Houn ! Quelle odeur ! Vraiment, Savè est une ville insalubre du département des Collines » lâche un usager de la route. « Nos populations n’ont pas encore la notion d’hygiène et d’assainissement de leur cadre de vie » reconnait Joseph Awowo, Chef service eau et assainissement à la mairie de Savè. Ainsi, pour leur inculquer de nouvelles attitudes à adopter vis-à-vis de l’environnement, la mairie a initié des séances de campagne de sensibilisation à l’endroit des populations.

 

Malheureusement, le phénomène persiste. Cependant, Joseph Awowo croit que les populations comprendront plus tard puisque selon lui, le changement des comportements se fait progressivement dans le temps. Ce secteur étant très délicat, demande assez de moyens financiers à la mairie. « Chaque année, la mairie prévoit un montant de 15.000.000 Fcfa dans son budget pour faire face à l’assainissement de la ville. Mais il se révèle encore insuffisant » déclare l’ingénieur des travaux en génie civil.

 

Consciente donc de l’importance de l’assainissement et pour mieux gérer ces fonds, la mairie préfère aller étape par étape. « Pour prévenir l’inondation, la mairie procède actuellement au curage des caniveaux et au débouchage des ponts, en vue de faciliter l’écoulement des eaux. Ensuite, la mairie procèdera à la construction des points de regroupement des ordures dans certains quartiers. Ensuite, les tracteurs passeront pour le ramassage et le traitement des déchets » explique Joseph Awowo. L’expérience faite avec les Ong qui interviennent dans la pré-collecte des ordures ménagères dit-il, n’est pas concluante dans la mesure où, à cause du relief du milieu, la traction manuelle des charrettes est quasiment impossible. « La pente est trop forte si bien qu’on ne peut pas trimballer facilement les bacs à ordures de maison en maison et de quartier en quartier » constate le Chef service eau et assainissement. Tout ce système sera mis en place, ajoute Joseph Awowo, pour mieux gérer cette filière du ramassage des ordures jusqu’au traitement.

 

LM

Source: Lematinal


 


 

 
 
Tag(s) : #Les TCHABE : le dynamisme
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