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05/06/2014

 

BENIN – TABLE RONDE DE PARIS : La vraie diaspora béninoise doit boycotter la chienlit !!!

 


Par Benoît ILLASSA

 


Les béninois de la diaspora n’ont pas attendu l’arrivée d’un intrus aventurier à la tête du Bénin en 2006 pour contribuer de plusieurs manières au développement de leur pays d’origine. Ces différentes contributions ont toujours existé au niveau institutionnel, culturel, scientifique, judiciaire et, plus largement, au niveau économique.

Pour organiser les associations béninoises alors éparses dans différents pays, le Président Mathieu KEREKOU a décidé de fédérer les énergies dans un creuset unique en décembre 1997 à Cotonou après plusieurs séances de travail et de concertation à l’étranger. Ce fut la création du H.C.B.E. (Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur). L’excellente initiative du Président KEREKOU sera très tôt phagocytée par les politiques de tout poil et de tout acabit.

Boni YAYI finira par définitivement annihiler l’œuvre du Président KEREKOU en caporalisant le HCBE à travers de la nomination de l’ambassadeur du Bénin en Russie à la tête de l’association. En dehors des cahiers des doléances de la diaspora béninoise de France qui ont été solennellement remis aux Présidents SOGLO et KEREKOU (document de base de la création du HCBE) et des travaux de décembre 1997 à Cotonou, aucun document sérieux n’existe à ce jour. Dans ces conditions, que va faire la diaspora à cette Table ronde de Paris ??? Voir un début de réponse dans mon article du 21 décembre 2013 :

 « BENIN – FONAD : Un bal des faux-culs !!! »

http://illassa-benoit.over-blog.com/article-benin-fonad-un-bal-des-faux-culs-121714856.html


De mémoire de béninois de la diaspora, aucun membre de la diaspora n’a jamais été décoré depuis février 1990, date de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation. Alors que, depuis 2006, nos distinctions honorifiques sont bazardées à n’importe quel quidam qui foule la terre de nos aïeuls !!! Cela voudrait-il dire qu’aucun béninois de la diaspora n’a jamais rien entrepris pour son pays pour mériter la reconnaissance de nos autorités ???


Les membres de la diaspora béninoise le savent désormais. Pour être distinguer au Bénin, mieux vaut être un illusionniste porteur de projets farfelus ou réussir au concours de Miss France !!! Quand on vous dit que l’intelligence a déserté la maison BENIN !!!

La diaspora béninoise a interpellé le chef de l’Etat, Boni Yayi sur la crise socio-politique en cours dans son pays, depuis quelques mois, à travers une lettre ouverte à l’issue d’une rencontre à Paris le 16 mars 2014.

Selon cette missive, la diaspora béninoise déclare: «la situation socio-politique du Bénin marquée par une tension sociale très forte nous amène, nous membres de la diaspora, à vous écrire ».

La paralysie génératrice de pertes économiques pour l’État, de mise en danger de la vie des populations, de blocage de la scolarité dans tous les Ordres d’enseignement, avec le risque d’une année blanche qui menace les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants, sont entre autre  éléments de la crise socio-politique dénoncés par la diaspora béninoise.

Pour ces Béninois qui vivent hors de leur pays d’origine, certaines affaires au sommet prennent une dimension internationale qui rejaillit de façon affligeante sur l’image du pays et  ce palmarès affligeant est source de frustration, d’inquiétude et de mécontentement au niveau des populations, des organisations syndicales, de la Société civile et des travailleurs. 

Dans ce contexte, les formes d’expression démocratique consacrées sont les seuls moyens pour le peuple de se faire entendre, mais déplorent-ils, «il n’est un secret pour personne que la parole au Bénin depuis 2006 n’a plus la liberté qu’elle avait jadis. Les médias d’État rendent difficile l’expression des voix discordantes avec celle de votre régime». 

«Ce n’est pas vous faire injure que de dire que l’ORTB, l’Office national de radiodiffusion et télévision du Bénin est devenu une agence de publicité de votre régime, un cirque émotionnel de bas étage, qui ne donne la parole à longueur de journée qu’à vous seul et à vos amis politiques, pendant que l’opposition, la pensée et la diversité y sont quasi-inexistantes », déplorent-ils.

 

CONTIBUTION DE LA DIASPORA AFRICAINE AU DEVELOPPEMENT

 

Une récente étude de la Banque Mondiale (BM) signale que la diaspora africaine aurait envoyé en 2012 près de 24 milliards de dollars, un montant qui devrait monter à 25 milliards en 2013 et à 27 milliards en 2014. La contribution financière des membres de cette diaspora envers leur continent d’origine n’est donc plus à prouver, tant ces chiffres n’ont cessé d’accroître au cours de la dernière décennie. Aussi bien au Maghreb qu’en Afrique subsaharienne, l’appui ainsi apporté chaque année par ces Africains de l’Extérieur fait d’eux selon la BM, « les premiers bailleurs de fonds de beaucoup de pays africains ».

Outre les transferts de fonds, la population immigrée contribue également grâce à ses connaissances et expériences acquises dans les pays d’accueil, à la croissance économique du continent par le biais d’investissements et de création d’entreprises. Cela n’est apparemment pas suffisant aux yeux de certains pour qui, les entrepreneurs africains de la diaspora seraient les derniers à succomber à l’attractivité de l’Afrique à l’heure où celle-ci présente des atouts qui attirent de plus en plus d’investisseurs étrangers. Selon le dernier rapport 2012 de la Cnuced, l’Afrique subsaharienne aurait enregistré une augmentation des investissements directs étrangers (IDE) de 25% en 2011, soit 36,9 milliards de dollars. Et d’ici à 2014, ces flux pourraient atteindre ou dépasser le pic de 2008 (37,3 milliards), à 57,8 milliards de dollars.

Une étude de Knowdys, une agence de conseil en intelligence économique et stratégique, réalisée auprès de 56 entrepreneurs africains basés à Paris, Londres et New-York, révèle que ces derniers considèrent que les risques, les obstacles, les coûts de transaction et la longueur des procédures, etc., sont trop importants pour investir dans leur pays d’origine. Par ailleurs, les trois quart des entrepreneurs interrogés estiment que l’accès au crédit dans certains pays africains est encore relativement limité, les taux d’intérêt trop élevés, et les droits de propriété des investisseurs peu protégés, comparés au reste du monde.

Mais, l’un des derniers rapports de la Banque mondiale semble contredire cette tendance, en signalant que de plus en plus de membres de la diaspora mondiale, notamment africaine, préfèrent malgré la crise, investir dans leurs pays d’origine en se lançant dans diverses opérations économiques. Ainsi, selon plusieurs études, près de 20% des fonds transférés sont épargnés ou investis. « Ces envois entraînent une augmentation des investissements dans la santé, l’éducation et les petites entreprises.», a signalé un des experts de la BM Hans Timmer, directeur du Groupe des perspectives de développement de la Banque mondiale.

Les progrès récents accomplis par l’entreprenariat partout en Afrique ont été attribués en partie à la diaspora, soulignait ainsi un article du Newsweek Magazine datant de 2010 : « À l’instar des vagues d’expatriés retournés en Chine et en Inde dans les années 90 pour créer des entreprises qui, à leur tour, ont attiré encore plus de compétences et de capitaux extérieurs, tout indique à présent que l’entreprenariat de la diaspora africaine contribuera à transformer radicalement le continent dans la mesure où certains pays africains économiquement plus solides tels que le Ghana, le Botswana et l’Afrique du Sud, assistent actuellement à un phénomène sans précédent de retour des cerveaux ».

L’action de la diaspora africaine a été essentiellement une action privée, individuelle ou le fait de petits groupes, mais dans la plupart des cas, une action informelle. C’est pourquoi, depuis peu, le pouvoir public tente de l’officialiser avec un certain nombre d’initiatives telles que la promotion de la mise en place de la Banque d’investissement de la diaspora (BID).

Les Béninois de la diaspora envoient plus de 100 milliards de francs CFA chaque année dans leur pays

 

COTONOU (Xinhua) - Les envois de fonds en provenance de la diaspora béninoise tournent en moyenne autour de 100 milliards de francs CFA (environ 200 millions de dollars américains ) par an, soit à peu près le double des recettes d'exportation du coton et 3% du Produit Intérieur Brut (PIB) environ, a annoncé le président du Bureau exécutif du Haut conseil des Béninois de l'extérieur (HCBE), M. Anicet Kotchofa.

Contrairement au Mali ou au Sénégal où l’on a une idée nette de la contribution très remarquable des expatriés au développement et où les mécanismes d’incitation à l’investissement dans le pays d’origine existent, le Bénin peine encore à potentialiser celle de ses enfants de l’extérieur.

Les transferts d’argent des migrants génèrent un flux de près de 2 à 6 milliards de dollars par an dont 72% en direction de l’Afrique selon un rapport de la Banque mondiale de 2005. Mais que tire le Bénin de cette manne financière avec ses 3 millions d’expatriés répartis à travers tous les continents ? Si ces transferts de migrants prennent par différents canaux pour échouer dans les pays d’origine, aucune des diverses formes de contribution n’est à ce jour évaluée de façon exacte au Bénin.

Seulement, le directeur des Béninois de l’extérieur nous apprend que parmi les trois formes de contribution à savoir, l’aide directe aux familles, l’investissement à travers la création d’entreprise et les dons à travers les associations, les aides aux parents constituent la forme de contribution la plus importante. Mais signale-t-il, « elle n’est pas encore bien évaluée ».


Le Sénégal gagne chaque année près de 900 milliards de ses expatriés


En 2007, dans son document « Situation économique et financière 2007 et perspectives 2008 », la direction de la prévision et des études économiques (Dpee) du Ministère de l’économie et des finances du Sénégal indique que les transferts courants officiels ont atteint 510,3 milliards.

L’année d’avant, la part de ces transferts des travailleurs émigrés était évaluée à 442 milliards. Selon les spécialistes de la micro finance du Sénégal, en plus de ce montant officiel, c’est l’équivalent de 400 à 450 milliards qui transitent par « les circuits parallèles » qui échappent aux opérateurs officiels du transfert d’argent. Et cela compte tenu de l’importance des frais de transferts jugés généralement prohibitifs.

Au total, le Sénégal aura reçu de ses expatriés en 2007, environ 900 milliards. Cette amélioration de la contribution des Sénégalais de l’extérieur au développement de leur pays est, selon eux, la conséquence de l’élargissement du champ de couverture aux services de transfert rapides (Western Union, Money Gram et Money Express).

Aujourd’hui, la contribution des Sénégalais de l’extérieur fait environ l’équivalent du budget national du Bénin. Même si celle des Béninois de l’extérieur ne peut être comparable en termes de volume, si elle est bien mobilisée et facilitée par des mécanismes de transfert fluides et rapides, elle reste une aubaine que le Bénin peine à exploiter pour son développement.

 


IB

 

 

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Tag(s) : #Contribution de la Diaspora
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