17/06/2013
BENIN - Veille citoyenne: L’Association ‘’Stop’’ du journaliste Aboubakar TAKOU dit non à la révision de la constitution
Un groupe de citoyens béninois épris de paix et de justice s’est réuni en assemblée générale constitutive hier dimanche 16 Juin 2013 à Sikècodji dans la ville de Cotonou pour porter sur les fonts baptismaux une association de veillée d’armes dénommée Association Stop. L’Objectif étant de bloquer la malencontreuse initiative de révision de la constitution du 11 décembre 1990 qui risque, au cas où elle se réaliserait, d’emporter dans une nouvelle république pour offrir un troisième mandat à l’actuel locataire de la Marina, le Président Boni Yayi. Au terme des assises, un bureau de 15 membres a été élu pour présider aux destinées de l’association pour un mandat d’un (01) an renouvelable une seule fois. Ledit bureau est dirigé par l’intrépide Aboubakar Takou, éminent journaliste connu au delà des frontières béninoises pour son engagement à la défense des grandes causes.
Rose Houétohou
LE BUREAU DE L’ASSOCIATION ‘’STOP’’
Président : Aboubakar Takou
1er vice Président : Adjovi Bertrand
2ème Vice Président : Houadjèto Donatien
Secrétaire Général : Amoussou Constantin
Secrétaire Général Adjoint : Alfred Kossi
Trésorier Général : Sergia Nahouan
Trésorier général Adjoint : Samson Koffi d’Almeida
Secrétaire aux affaires extérieures et relations extérieures : José Noudéhou
Organisateur général : Yvon Akpagnonnidé
Organisateur général Adjoint : Adrien Atinkpato
Conseillère aux affaires féminines : Elodie Aïtchédji
RAS : Durand Dominique
1er Conseiller : Maximin Tchibozo
2ème Conseiller : Prosper Amoussou
Impressions du Président de l’Association ‘’STOP’’ après son élection hier
« Il faut arrêter très vite l’appétit vorace de Yayi »
Vous venez d’être élu Président de l’Association Stop. Quels sont vos sentiments ?
Je ne parlerai pas de sentiments, ni de joie mais plutôt de responsabilités. Car la tâche est immense. Il faut arrêter très vite l’appétit vorace de Yayi, celui de nous conduire dans une nouvelle république à travers une modification de notre loi fondamentale pour s’éterniser au pouvoir.
Est-ce juste pour faire front à cette initiative de révision de la constitution que l’Association Stop est créée ?
C’est entre autres objectifs. Nos compatriotes s’étonnent de l’acharnement de Boni Yayi à modifier la constitution du 11 décembre 1990 sous prétexte de marquer son passage au pouvoir, alors qu’il y a de gros chantiers où il est attendu. Des chantiers qu’il délaisse curieusement. Pourquoi met-il tout en œuvre pour toucher à la constitution malgré l’opposition de la quasi-totalité des béninois et de la communauté internationale ? Yayi a d’autres idées dans la tête. Charles Toko n’a pas menti dans ses récents écrits quand il éclairait les Béninois sur les motivations à peines voilées du chantre du changement. Il faut donc mobiliser toutes les énergies pour faire échec à ce cauchemar que Yayi veut faire passer pour un rêve et brandissant le panneau Stop.
Quels sont les moyens dont vous disposez ?
Il n’y a de richesse que d’hommes, écrivait l’autre. Vous comprenez que je ne veux pas le citer puis qu’il a trahi lui-même en voulant se mettre à table, pour mieux dire, prendre part au festin du diable. Nous ne disposons d’aucun moyen financier. Le peuple est de notre avis, et n’attend que le déclic pour dire Stop à Boni Yayi. Vous verrez dans les jours à venir ce dont l’Association Stop et le peuple béninois est capable pour sauver ce qui peut encore l’être parlant de notre chère patrie. Maintenant que tout est à terre, il importe de sauver la démocratie quel qu’en soit le prix à payer. Dire STOP aux jeux de couloir de Yayi participe de cette invite à la sauvegarde de notre démocratie chèrement acquise.
Vous n’avez pas peur pour votre sécurité ?
Ce n’est pas ma vie le plus important. Je me bats pour mon pays le Bénin. Je connais le mode de fonctionnement de l’adversaire. Je sais qu’il est brutal et serait même prêt à rentrer dans les caniveaux pour chercher sa proie surtout loin des regards indiscrets. Mais je m’en fous. Comme le disent les Ivoiriens, même les mains nues, on fera le combat, le vrai combat, celui de la sauvegarde de nos acquis démocratiques. Il est temps de dire STOP à Boni Yayi
Un appel au peuple béninois et à la communauté internationale ?
J’exhorte mes compatriotes au calme et à la sérénité. C’est à l’unisson qu’on fera échec au projet machiavélique de la révision de la constitution. A la communauté internationale de braquer tous ses projecteurs sur le Bénin afin de lire ce qui s’y passe. Car, à voir les machinations qui sont devenues le lot quotidien de nos dirigeants, on se demande si certains dans leur vie passée n’étaient pas les vrais rédacteurs de ‘’Le prince’’, que Nicolas Machiavel n’avait fait que plagier