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DANGER AU BENIN: Le roi Boni 1er, l'Empéreur Bokassa béninois, veut envoyer tous ses opposants en prison avant 2011

 

11 août 2010 par La Presse du Jour

 

  

Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi est fortement inspiré par l’exemple burundais. Avant la présidentielle de 2011, il entend tout mettre en œuvre pour envoyer tous ses adversaires politiques en prison. L’Inspection générale d’Etat qui dépend directement de lui est déjà mise à contribution pour fouiller dans le passé de tous ceux qui ont occupé de hautes fonctions d’Etat et qui aujourd’hui ne partagent pas la même vision politique que le roi bonimenteur.

  

Le Président de la République, le Dr Boni Yayi fait tout pour se maintenir au pouvoir en 2011. Dans les jours à venir, plusieurs personnalités de l’opposition au régime du changement ou plusieurs candidats adversaires potentiels à l’actuel locataire du Palais de la Marina pourraient finir en prison comme c’est déjà le cas pour le Sieur Simon Pierre Adovèlandé qui séjourne depuis bientôt 226 jours à la Maison d’arrêt de Cotonou.


Après avoir échoué dans ses multiples tentatives de mettre la presse, la classe politique, les syndicalistes, l’opinion publique nationale et internationale, puis la société civile en coupe réglée, le Chef de l’Etat s’est depuis quelque temps lancé dans une stratégie de chasse aux sorcières. Selon des informations provenant de son entourage, tous ceux qui par le passé ont occupé de hautes fonctions d’Etat et qui ne parlent pas le même langage politique que lui aujourd’hui seront mis à l’ombre, le temps qu’il renouvelle son mandat. Et comme pour se donner bonne conscience dans cette démarche, il a déjà mis à contribution l’Inspection générale de l’Etat qui, au cours d’une conférence de presse donnée à Porto-Novo le jeudi 5 août 2010, a exhumé de vieux dossiers de supposées malversations. Ces dossiers exhumés mettent malheureusement en cause uniquement des leaders politiques proches de l’opposition. Il s’agit notamment de l’affaire Titan dans laquelle les noms du ministre Gaston Zossou puis du Général Mathieu Kérékou et de son épouse ont été cités, de l’affaire des groupes Siif et de surfacturation à la Sbee pour laquelle on accuse le ministre Kamarou Fassassi et les députés Célestine Adjanohoun et da Matha Sant’Anna, de l’affaire de la vente d’un domaine appartenant à l’Etat béninois aux Etats-Unis qu’on tente de coller à Rogatien Biaou après avoir tenté en vain de culpabiliser le Président Antoine Kolawolé Idji…A ces différents dossiers s’ajoutent plusieurs autres, indiquent des sources proches du Palais de la Marina dont dépend l’Ige. D’ailleurs, le lundi 9 août dernier en effet, par une correspondance, le Président de la République, par les soins de sa Directrice de Cabinet, a demandé aux députés Lazare Sèhouéto et Bruno Amoussou de prendre congé de l’Assemblée Nationale et de se mettre à la disposition de la justice pour répondre des faits qui leur seraient reprochés dans le dossier relatif à la mise en place d’un crédit relai de 20 milliards de F Cfa au profit de la Sonapra.  On annonce aussi que le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il va aussi fouiller dans le passé de l’honorable Adambi Samou Seydou, ancien maire de la commune de Parakou et du ministre Arouna Aboubacar pour le rôle qu’il aurait joué dans l’acquisition d’un domaine par la Caisse nationale de sécurité sociale qu’il a dirigée par le passé.

 

 

Le cas Bio Tchané

 


L’actuel Président de la Boad, M. Abdoulaye Bio Tchané est aussi dans le viseur du Chef de l’Etat qui a tout fait pour le dissuader de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Il a été confié à l’Ige de fouiller dans son passé pour voir s’il ne traîne pas des casseroles. On avait tenté sans succès de le mêler à l’affaire Sonacop pour laquelle l’homme d’affaires Séfou Fagbohoun avait été injustement jeté en prison (puisque le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi s’est lui-même rendu à Adja-Ouèrè pour demander pardon aux parents et proches du Président Séfou Fagbohoun). Bien que cette honteuse tentative ait échoué, Boni Yayi et les siens ne baissent pas encore la garde. Ils veulent en finir avec le soldat Tchané qui a aujourd’hui le vent en poupe.

 

 

Golou, Houdé et même Houngbédji dans le viseur

  

Les honorables Emmanuel Golou, Valentin Aditi Houdé et Adrien Houngbédji sont aussi dans le viseur du Président de la République qui veut les envoyer devant la Haute Cour de Justice. L’affaire qu’il veut coller à Emmanuel Golou et à Me Adrien Houngbédji est relative aux groupes électrogènes acquis dans le cadre de la recherche de solution au délestage de 1998 alors que pour l’honorable Valentin Houdé, il sera question pour lui d’aller répondre du dossier Lépi étant donné que c’est lui qui l’a géré après le ministre Alain Adihou.

 

Persécutés pour avoir déclaré leur opposition à Yayi

 

Le seul péché que semblent avoir commis toutes ces personnalités dont nous venons de citer les noms est d’avoir osé se mettre dans un camp opposé à celui du Chef de l’Etat. Si des gens comme Rogatien Biaou, Kamarou Fassassi,  Arouna Aboubacar, Adambi Samou Seydou sont aujourd’hui menacé d’être jetés en prison, c’est bien parce qu’on a les a vus aux côtés du Président Abdoulaye Bio Tchané ou dans des milieux où de grandes stratégies sont en train d’être peaufinées pour que l’actuel Président de la Boad préside prochainement aux destinées du Bénin. C’est aussi la même raison qui explique l’acharnement du pouvoir contre des gens comme Emmanuel Golou, Gaston Zossou, Lazare Sèhouéto, Bruno Amoussou et consorts. Seulement, ceux qui sont utilisés par le Chef de l’Etat pour parvenir à sa fin ne sont pas irréprochables. Dans l’affaire Sbee qu’on évoque, l’Inspecteur général de l’Etat, Alidou Koussé doit pouvoir d’abord s’expliquer sur les comptes qu’il a certifiés pour en conclure des années après qu’il y a malversation, curieusement sur la période pendant laquelle il a effectué ses contrôles en qualité de commissaire aux comptes de la Sbee. Il y a un adage de chez nous qui dit que la charité bien ordonnée commence par soi-même. Et il va falloir également que le Chef de l’Etat se réfère à cet adage pour se mettre lui aussi à la disposition de la Haute Cour de justice pour sa présumée implication dans l’affaire Icc-Services comme l’exigent certains députés ? Le moins qu’on puisse en tout cas retenir est que le régime du changement est celui des gros scandales. Et pour que l’opération mains propres déclenchée ne soit pas assimilable à un règlement de compte politique, il urge que le Chef de l’Etat envoie devant les juridictions compétentes tous ceux qui en son temps on pillé l’économie de notre pays car ils sont encore nombreux dans son entourage et bénéficient même de leur protection. Le cas du ministre François Noudégbèssi miraculeusement blanchi par une Commission mise en place de façon amicale est là et crève l’œil d’ailleurs.

 

Les thuriféraires du régime du changement ne sont pas irréprochables

 

Ceux qui ont été dressés par le régime du changement pour attaquer tous azimuts les leaders de l’opposition ne sont pas irréprochables. A l’heure âge déjà, ils traînent des casseroles. L’un d’entre eux serait actuellement mêlé à une affaire de chèque sans provision révélée par l'un de nos confrères, spécialiste des faits divers. Ce dossier au cœur duquel il se trouve enlève toute crédibilité aux discours qu’il a l’habitude de tenir contre les autres. Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi ferait mieux de se méfier des gens comme ceux-là. Le moins qu’on puisse déjà dire est que c’est affligeant que ce soit des gens comme ceux-là qu’il ait trouvé pour vilipender les leaders de l’opposition.

 

Le Chef de l’Etat a-t-il peur de Sèhouéto et de Amoussou ?

 

La lettre envoyée par la Directrice du Cabinet du Président de la République le 9 août 2010 au Président Bruno Amoussou et à l’honorable Lazare Sèhouéto, sur instruction du Chef de l’Etat, continue de susciter la polémique. Dans l’opinion publique, beaucoup se demandent en effet si le Président Boni Yayi a peur de ces deux personnalités influentes de l’Alliance Union Fait la Nation.


Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi, a enfin répondu à la lettre que lui ont conjointement adressée le Président Bruno Amoussou et l’honorable Lazare Sèhouéto dont les noms sont régulièrement cités  par des proches du pouvoir du changement dans des présumés dossier pour lesquels ils auraient commis des malversations. Dans la correspondance qu’il vient de leur adresser, il leur demande de prendre les dispositions utiles pour prendre congé de l’Assemblée Nationale et se mettre à la disposition de la justice pour répondre de ce qui leur est reproché. La chose paraît bien curieuse et ressemble à une fuite de responsabilité du président de la République puisque la logique aurait voulu que ce soit le Chef de l’Etat lui-même qui engage la procédure de demande de levée de l’immunité parlementaire de ces deux personnalités comme ce fut d’ailleurs le cas des députés Luc Da Matha Sant’Anna et Célestine Adjanohoun qui seraient cités par l’Ige dans l’affaire Sbee. Ce qui renforce les uns et les autres dans leur conviction est que, contrairement à ce qui doit être, le Président Boni Yayi a répondu un an plus tard à ses interlocuteurs.

 

 

Réalisation Affissou Anonrin



 
 
Tag(s) : #Politique Béninoise
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