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France - Montebourg et Hamon défient Hollande sans jamais le citer : Au Bénin du roi Boni 1er, ils auraient fini sur une chaise électrique !!!

 

Le HuffPost avec AFP

 

Publication: 24/08/2014  

 


« Au Bénin, quand Boni YAYI dit à gauche, tout le monde à gauche; quand il dit à droite, tout le monde à droite; et quand il dit par terre, tout le monde doit se coucher » dixit  un ministre de la République !!!


 

POLITIQUE - Arnaud Montebourg persiste et signe. Dans la lignée de son interview au Monde, le ministre de l'Economie a remis en cause, dimanche 24 août, les choix politiques du gouvernement auquel il appartient et notamment la réduction des déficits prônée par Bruxelles et dont Manuel Valls a fait une affaire de "crédibilité".

 

Arnaud Montebourg s'exprimait à l'occasion de la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Sâone et Loire), qui a lieu dans son fief électoral. Benoît Hamon, ministre de l'Education, en était l'invité vedette et lui a fait écho en assurant être "loyal" à François Hollande et Manuel Valls après ses propos dans Le Parisien, où il disait être avec Arnaud Montebourg, "pas loin des frondeurs socialistes".

 

"On peut avoir un avis, une conviction, l'exprimer et être loyal. Je sais bien que dans un monde où on doit tout simplifier, dire quelque chose, c'est forcément 'tacler' et 'être déloyal'. Nous on ne voit pas du tout les choses comme ça", a-t-il dit devant la presse, lors de son accueil dans ce village bourguignon.

Montebourg s'en prend à l'austérité, "idéologie destructrice"

 

En fin d'après-midi, Arnaud Montebourg a fustigé l'austérité, cette "idéologie destructrice", ce "mauvais médicament" contre le chômage et la faible croissance, et déploré les "erreurs collectives" commises sur le plan économique en Europe. Citant le prix Nobel d'économie Paul Krugman ou encore la présidente du FMI Christine Lagarde, le ministre de l'Economie a appelé à "sortir" de la logique de réduction des déficits et à corriger "nos erreurs", y compris en France.

Mais il ne s'en est pas pris directement au président François Hollande, ni au Premier ministre Manuel Valls, qu'il n'a d'ailleurs jamais nommés. "Nous avons été de bons élèves de la classe européenne" en suivant les principes "les plus extrémistes de la droite allemande",  a-t-il également déclaré, appelant à proposer des "alternatives". "J'ai proposé au Premier ministre, au président de la République, une inflexion majeure de notre politique économique", a-t-il aussi rappelé.

"La France n'a pas à s'aligner sur les axiomes idéologiques qui ruinent l'Union européenne", "jettent les citoyens dans les bras du Front national", "le camp de la destruction de l'Europe", a-t-il lancé, ajoutant que "la France est un pays libre et ne peut accepter des pertes de souveraineté" que s'il y a des contreparties, citant en premier lieu la croissance économique.

Arnaud Montebourg a également tenu à vanter son bilan au gouvernement, où il affirme avoir redonné du pouvoir à la politique sur l'économie. Il s'est projeté vers l'avenir en mettant en avant sa priorité, soutenir le pouvoir d'achat des ménages avec notamment des baisses d'impôts. "La croissance, nous pouvons aller la chercher avec nos propres mains, en modifiant la loi de finances", a-t-il dit, évoquant aussi les professions réglementées et la possibilité de "redonner du pouvoir d'achat en faisant sauter certains verrous sur certains secteurs".

Une "ligne jaune" a été franchie, selon l'entourage de Valls

 

Contacté par Le Monde, l'entourage de Manuel Valls a réagi en affirmant qu'Arnaud Montebourg avait "franchi une ligne jaune".

Des propos réitérés quelques minutes plus tard à l'AFP. "On considère qu'une une ligne jaune a été franchie dans la mesure où un ministre de l'Economie ne peut pas s'exprimer dans de telles conditions sur la ligne économique du gouvernement et sur un partenaire européen comme l'Allemagne. Donc le Premier ministre est décidé à agir", a déclaré cette source.

"Nous, ce qu'on veut, c'est la réussite de la gauche"

 

"Il y a aujourd'hui un débat, qui existe en raison de faits nouveaux: l'isolement d'Angela Merkel, la menace de la déflation, et ce débat il justifie, comme beaucoup d'économistes le suggèrent, comme beaucoup de chefs de gouvernement le demandent, d'être mené. On le fait en parfaite loyauté", avait dit plus tôt Benoît Hamon devant la presse à son arrivée à Frangy-en-Bresse, niant toute contradiction avec la ligne fixée par François Hollande.

"Nous, ce qu'on veut, c'est la réussite de la gauche, avec des députés qu'ils soient frondeurs ou pas frondeurs, c'est notre seule obsession à Arnaud Montebourg et moi", a-t-il ajouté. A la question de savoir s'il restait au gouvernement, alors que la droite presse les deux ministres de démissionner, Benoît Hamon a répondu : "évidemment"! "Moi je suis ministre de l'Education nationale, j'ai une immense tâche et j'entends la mener, comme le ministre de l'Economie", a-t-il ajouté.

De son côté, Arnaud Montebourg a estimé que face à "une situation nouvelle très grave qui s'appelle la menace déflationniste" il est "normal, pour le ministre de l'Economie, d'ailleurs (pour) tout homme d'Etat, d'ouvrir le débat". Selon lui, le débat, qui "a commencé sur la table du conseil des ministres déjà il y a plusieurs mois" doit être mené "devant l'opinion publique, avec les Français, avec les parlementaires, avec l'opposition". Et le président ? "Eh oui!".

Une apparente contradiction que n'a pas manqué de fustiger l'opposition:

"Cuvée du redressement" pour Hollande

Nouvelle dissidence au sein du gouvernement ? "On peut avoir un avis, une conviction, l'exprimer et être loyal", assure Benoît Hamon, qui "évidemment" reste au gouvernement. Quand à Arnaud Montebourg, accueilli par une nuée de caméras pour cette fête annuelle organisée dans son fief, il a refusé de réponde à la question de savoir s'il se sentait bien au gouvernement.

Visiblement joyeux des remous provoqués par sa sortie de la veille, il lance : "Je vais lui envoyer une bonne bouteille de la +cuvée du redressement+ au président, hein!", référence aux quelque mille bouteilles mises en vente pour cette 42e édition. "Je vais apporter une bouteille à tous les membres du gouvernement", ajoute-t-il.

La sortie de Montebourg et Hamon a suscité de nombreuses réactions à gauche. La sortie de Montebourg et Hamon a suscité de nombreuses réactions à gauche. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a publié un message de sympathie sur Twitter:

Invités par le ministre de l'Economie, plusieurs députés "frondeurs" se sont massés autour des deux ministres, tel Laurent Baumel, ou Christian Paul, qui se dit "heureux que le débat ait lieu au sein du gouvernement". "C'est vous qui avez raison, il faut se diriger vers les frondeurs", leur lance un militant.

Il ne s'agit pas, selon Benoît Hamon, de prendre la tête d'une prétendue "vraie gauche". "On n'est pas dans un congrès (du Parti socialiste, ndlr), là, il n'y a pas de courant dans le gouvernement". "Vous savez que le gouvernement est de gauche", lance en riant Arnaud Montebourg.

Les deux hommes, qui ont pris tous deux pris du galon à la faveur de l'arrivée de Manuel Valls à Matignon, sont conscients du poids de leurs portefeuilles. Ils ont "des leviers" et peuvent "les utiliser", souligne l'entourage de l'un des deux. Avec, en ligne de mire, et à plus long terme, des ambitions présidentielles, au moins pour Arnaud Montebourg, qui ne s'en cache pas auprès de ses proches.

 

 

 

 
 
  
  
Tag(s) : #POLITIQUE FRANCAISE
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