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Samedi 12 juin 2010

 

JOB EN PROMENADE AU BENIN Par le Doyen O.B.Q.

 

Tout à fait cocasse! Personne ne suboborait que le Changement serait un leurre ; on était même allé jusqu'à pérorer : yà yì !

 

Mais voici qu'en bien moins de temps que sous le règne de Kérékou, le Bénin est devenu une ruche dont la reine est piégée; les abeilles en débandade, elle en est arrivée à se plonger dans les alvéoles vides.

 

Après le président Fagbohoun, qui, je l'espère, devrait savoir à quoi s'en tenir même s'il n'était pas rancunier, Monsieur Thomas Boni Yayi recourra aux grands-prêtres de la divinité Vodún qu'il méprise en n'assistant jamais à leurs manifestations ; puisqu'il exécute volontiers des pas de danse en battant des mains chez les Evangélistes, je voudrais que le peuple béninois, y compris les thuriféraires du chef de l'Etat, prenne conscience de ceci:

 

JOB EN PROMENADE AU BENIN

Sur un rythme de rap

 

Par Olympe BHÊLY-QUENUM

 

Yégué ! yà yì à ?

Éŏ yà wá !

Yà, c’est la misère

Et la misère

N’est pas partie

Ouais

Le messie du Bénin

L’a installée

Moi Job je le dis :

La misère ne sourd

Pas de la terre

La peine ne germe pas du sol

Ouais c’est l’homme

Qui engendre la peine,

Et le messie geint !

Yà yì

C’est du mensonge !

Yà wá

C’est clair

La misère

C’ est l’évidence

Comme le vol des aigles

Cherchant l’altitude.

                *

Ouais c’est vrai

A ses serviteurs mêmes,

Dieu ne fait pas confiance,

Nul au Bénin ne croit plus

Au messie des adogocrates

Echec de la politique du ventre

Yayi n’est utile à rien

A Dieu comme au peuple

Ce messie-là est nuisible

Son Changement

C’est que de la frime

De la poudre aux yeux

Et à lui seul convient

Le miroir aux alouettes

             *

Eh ! chef Etat Bénin

T’as peur des divinités

Du terroir natal

Et tu mens au peuple

Tu n’aimes pas la justice

Tu piétines les droits de l’homme

Ta conduite

N’est pas intègre

Même ta piété

C’est du prétendu

Elle est fausse

Et ta méchanceté

Est illimitée

Du peuple tu exiges

Des gages injustifiés

Et yà que tu as créé

Le dépouille

De ses vêtements.

            *

Ouais du beau pays Bénin

T’as fait un pays nu

Affamé, assoiffé

Aux mendiants mêmes

Tu refuses le gari

À tes hommes de main

T’as livré le pays

Pour y enraciner tes favoris

Tu dépouilles les veuves

Les orphelins

T’en fais des ventres creux

Toi seul bois

Sans désaltérer

Le peuple

Ton changement-mensonge

Le voilà les filets

Qui t’enveloppent

Et les frayeurs t’épouvantent

Dans l’obscurité

Tu n’y vois plus rien

La masse des peuples

Te submerge

               *

Ce que veut le Bénin

C’est plus toi

Qui le lui donneras

Ce que veut le Bénin

C’est la démocratie Oyé !

La justice sociale Oyé !

Education Oyé !

L’instruction  ouais !

La culture générale Ouais !

Une vie digne

De son peuple Ouais !

Tu n’en es pas capable Oyé !

Faut quitter le terrain Ouais !

Et vite ! Oyé !

Le peuple te convainc d’égarement.

Ta personne c’est désormais

Comme ces maisons d’argile

Posées elles-mêmes sur la poussière 

On les écrase comme une mite :

Un jour suffit à les pulvériser.

A jamais ils disparaissent

Et nul ne les rappelle.

 

Garrigues-Sainte-Eulalie Juin 2010.

Copyright © Olympe BHÊLY-QUENUM





Tag(s) : #EDITORIAL
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