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03/10/2014

Par Benoît ILLASSA

« On ne peut plus séparer vie privée et vie publique surtout quand on est journaliste » Audrey PULIVAR

« C'est l'alcool qui est entré le premier dans ma vie. Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai plongé dans l'alcool, et l'alcool est la porte d'entrée dans la drogue...

J'ai découvert à l'âge de 15 ans que ce produit me permettait de me désinhiber, en même temps qu'il me protégeait de l'extérieur, notamment de ce que je considérais comme des agressions et des humiliations de la part de ma famille…

Aussi loin qu'il me souvienne, j'ai eu une enfance difficile. Je me souviens de beaucoup de bruit, beaucoup d'engueulades entre mes parents qui ne s'entendaient pas du tout…

Il y a deux ans, j'ai voulu écrire un livre qui racontait mon histoire. Un livre qui racontait mon jeune âge. Mais un enfant blessé s'est réveillé en moi, et c'est à cette période de ma vie que j'ai vraiment basculé dans les problèmes de cocaïne…

Et moi, en voulant les sortir, je les ai mises à vif, et c'est alors que ça a explosé. Je suis retombé dans l'alcool et puis, pour tenir debout, dans la cocaïne. J'ai eu besoin de cela pour couper le son… » Jean Luc DELARUE (Animateur TV sur France 2)

MA REACTION A CHAUD CE MATIN SUR MA PAGE FACEBOOK

Mon cher Arimi Choubadé, ce ballet incessant des croque-morts depuis le décès de François Mensah est tout de même inquiétant quand chacun sait de quoi il est mort (sauf bien entendu les hypocrites). Je vais écrire un article cinglant sur le sujet. On aurait pu profiter de sa notoriété pour mettre en garde la jeunesse béninoise sur certaines dérives inquiétantes.

La seule personne qui lui a rendu hommage avec des mots justes se trouve être le ministre de la santé. Eh oui, il n'y a pas de hasard !!! Elle est médecin et a vu les dégâts... Ces ballets n'auraient pas eu lieu si le roi n'avait décrété une minute de silence en Conseil des ministres !!! Dès cet instant, les mercenaires sont de sortie pour verser des larmes de crocodile. Un journaliste du Matinal est mort dans ce pays avec toute sa famille. Aucun hommage à cette échelle. La dérive actuelle est inquiétante en ce que la vertu éducative a déserté le forum. La Convention collective des journalistes béninois traînent encore à l'Assemblée nationale.

Comme pour les artistes, les journalistes béninois n'ont aucune couverture sociale. Ce sont là les vraies questions car, la veuve de François et sa fille, une fois le ballet indécent terminé, qui se souviendra d'elles ??? Combien de journalistes béninois ont les moyens de faire un bilan annuel de santé ??? Combien d'entre-eux dépriment ??? Voilà mon cher Arimi Choubadé, les questions qui s'imposent devant la mort du jeune François qui, je le pense, était évitable !!!

TANT QUE DIEU RESIDERA DANS LE SEPTIEME CIEL, LE CHAROGNARD NE MAMGERA JAMAIS DE L’HERBE

Ce ballet des charognards sur la dépouille de François MENSAH nous montre que le Bénin est devenu un pays tout à fait spécial depuis l’arrivée des change-menteurs au pouvoir. Imaginons un seul instant que le roi n’ait pas fait organiser une minute de silence en faveur du de cujus en Conseil des ministres !!! Beaucoup d’hommes politiques se serraient terrés dans leur trou. En effet, dans ce même pays, Berthe CAKPOSSA, la DG de Canal 3, fut condamnée à trois mois de prison ferme le 16 janvier 2013 par le Tribunal de première instance de Cotonou et à une amende de 500.000 FCFA pour offense au Chef de l’Etat. On n’a vu aucun ballet liturgique au chevet de Canal 3.

C’est donc curieux de voir aujourd’hui tous ces pachydermes défilés autour de la dépouille de l’illustre disparu. L’odeur de la mort de ce jeune journaliste attire même ces politiques qui aspirent à nous gouverner mais dont personne ne connaît le programme de sociétés. Ils en viennent à multiplier les enchères sans aucune décence pour le respect de sa mémoire. C’est à qui donnera plus de millions devant les caméras alors que l’humilité et les usages de chez nous interdisent ces pratiques ubuesques.

A quelque chose malheur est bon. Il appartient aux journalistes de Canal 3 en particulier et à la presse béninoise en général de saisir cette opportunité pour demander à ce que la Convention collective des journalistes soit votée en procédure d’urgence. Et d’exiger qu’un grand hôpital digne de ce nom soit construit à Cotonou pour remplacer le mouroir qu’est devenu le CNHU. Il pourra porter le nom de François MENSAH !!!

Nous nous souvenons, comme si c’était hier, de l’émoi suscité par la mort de notre légende vivante, GNONNAS PEDRO. Beaucoup de choses avaient été promises. Dix ans après sa mort, les artistes béninois n’ont toujours pas de couverture sociale. Mieux, notre Dadjè national n’a toujours pas de mausolée digne de ses talents mondialement reconnus.

La mort soudaine de François MENSAH traduit le malaise de toute la jeunesse béninoise à qui l’on a bloqué tout horizon et toute ambition depuis 2006. Certes le journaliste de talet mérite d’être honoré mais je ne mêlerai pas mon verbe à tous ces sangs impurs qui versent aujourd’hui des larmes de crocodiles après l’avoir empêcher de creuser péniblement son sillon dans cet océan de misère qui se referme derrière lui.

Maudits soient tous ceux qui ne partagent pas mes convictions de mon vivant et qui viendront, à ma mort, verser des larmes de crocodiles !!! Je serai susceptible d’écourter leur vie sur terre. Car, selon un proverbe africain, ramer dans le sens du courant fait rire les crocodiles.



L'alcool tue... beaucoup de journalistes

A l'exception du témoignage poignant d'Hervé Chabalier, patron de l'agence Capa, mis en scène dans le film "Le dernier pour la route", rares sont les exemples de journalistes "outés". Pourtant, dans le métier, chacun sait bien que la bibine est omniprésente. Comme les bureaux de la série « Mad Men », les rédactions sont truffées de boutanches, plus ou moins planquées. Et le troquet du coin doit en général la moitié de son chiffre d'affaire à la proximité du journal, qu'il s'agisse d'un news mag top crédibilité ou d'un vulgaire torchon people.

1- Les journalistes sont sans cesse invités à des "événements", organisés dans le but de leur communiquer de l'information ou plus simplement de leur présenter un nouveau produit / service / joueur du PSG... Et bien entendu, il n'est pas question qu'un seul plumitif se déplace si rien ne lui est offert pour se rincer le gosier. Des hectolitres de champagne et autres spiritueux sont ainsi déversés chaque soir dans les « open bars » de la capitale et d'ailleurs, grâce aux budgets communication de toutes sortes de marques.

2- Les journalistes sont précaires, du moins l'extrême majorité d'entre eux. Rares sont ceux qui ont les moyens de se payer une hygiène de vie digne de ce nom, incluant notamment : sport, détente, alimentation variée et check up dentaire complet tous les six mois... Un certain nombre n'ont même pas de mutuelle, ou ne savent pas qu'ils en ont une. Et bien que leur métier ne soit pas forcément aussi éreintant que celui d'un tourneur-fraiseur, le stress des deadlines, bouclages, rendus et autres rendez-vous est quasi constant.

3- Les journalistes sont nombreux à souffrir de dépression, chronique ou de longue durée. Est-ce le fait d'avoir toujours les yeux rivés sur le déplorable spectacle de l'actualité ? Ou une conséquence du point précédent de cette liste ? Toujours est-il qu'on dénombre sans doute autant de dépressifs parmi les gratteux que chez les profs du secondaire. Or la bibine, inutile de faire un dessin, est l'un des meilleurs anxyolitiques qui soit... en attendant que mort s'ensuive.

4- Les journalistes écrivent, et l'alcool est un excellent désinhibiteur. Même si rares sont ceux qui atteignent le niveau littéraire de Baudelaire, la bouteille demeure une muse universelle pour tous ceux dont le job consiste à faire des phrases, et ce depuis la nuit des temps. D'autres produits peuvent éventuellement apporter un surplus d'inspiration, mais fumer un joint ne produit pas le même effet, et la cocaïne reste un peu chère pour le pigiste moyen. D'où une préférence pour la bière et le vin.

5- Les journalistes prétendent à une certaine impunité. C'est même en général une de leurs motivations caractéristiques. Tout comme ils sont encore aujourd'hui des centaines à s'autoriser de fumer au bureau, la consommation d'alcool pendant leurs horaires de travail (par ailleurs très difficiles à délimiter) constitue pour eux une sorte de liberté inaliénable. Rebelle par nature, le journaliste désobéit en buvant fièrement, à des heures et en des lieux où l'employé lambda passerait pour un malade.

Voilà, chers lecteurs, pourquoi l'alcool tue chaque année plus de journalistes que tous les snipers de tous les pays en guerre où tombe exceptionnellement un de nos grands reporters.

Sources : http://www.technikart.com/les-blogs/pascal-bories-technikart/6409-alcool-tue-journalistes

IB

BENIN – Décès du Journaliste François MENSAH: Le ballet indécent des croque-morts !!!
BENIN – Décès du Journaliste François MENSAH: Le ballet indécent des croque-morts !!!
Tag(s) : #Politique Béninoise
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