Nota Bene : L’auteur de cet article est l’un des chiens de garde de Boni YAYI en France !!!
IB
Des béninois de la diaspora manifestent contre la LEPI et occupent l’Ambassade du Bénin à PARIS.
Publié le mars 5, 2011 par beninanalysis
Notre démocratie a pris des plis particuliers, contestataires et vindicatifs, avec des formes de quasi-révolution à chaque fois qu’un citoyen se sent lésé, pas assez écouté par une autorité politique, morale ou religieuse. Pour toute revendication, nous sortons dans les rues, nous bloquons les routes en montant des barrages et en brûlant des pneus. C’est un sport national auquel s’adonne même les figures historiques de l’Etat comme récemment, l’ancien Président Nicéphore SOGLO, sa femme et son garçon Léhady devant la cour constitutionnelle. Certains de nos compatriotes vivants à l’extérieur ont tôt fait de croire que ce sont là, les formes normales de négociation dans une démocratie et qu’elles sont mêmes exportables dans les sociétés occidentales. La preuve de cette confusion des valeurs a été donnée ce vendredi par un groupuscule d’importuns sans chef, dans les rues de Paris, dans une vaine tentative de jeter de l’opprobre sur la communauté, de donner une mauvaise image de notre pays et de discréditer son processus démocratique.
Il était 15h ce vendredi lorsqu’une imposante disposition sécuritaire des forces antiémeutes de la police nationale française prenait d’assaut la place Victor Hugo et les alentours de l’ambassade du Bénin dans le 16ème arrondissement de Paris. Une heure plus tard, un premier groupuscule d’une dizaine de personnes surchargées de banderoles et pancartes, sortait de la bouche du métro et tentait de traverser l’avenue pour gagner l’ambassade du Bénin. Aussitôt, les forces antiémeutes les ont immobilisées et leur ont intimées l’ordre de rebrousser chemin. Le second groupe d’une demi-dizaine de nos compatriotes de France sera dispersé dans les mêmes conditions, dix minutes plus tard. Benoît ILLASSA, un activiste qui se présente comme le porte parole d’Adrien HOUNGBEDJI en France, refusant de s’exécuter, aurait été menacé de finir son après-midi au poste de police. Au final, les quinze personnes qui voulaient aller manifester devant notre ambassade n’auront jamais pu véritablement se regrouper. Que s’est-il réellement passé pour que la police française étouffe cette manifestation qui malgré tout n’a pas mobilisé grand monde et aurait fini par mourir de sa propre mort ? Voici les faits :
Regroupement sauvage sur voie publique sans autorisation
Le mercredi dernier, monsieur Gilbert KOUESSI saisissait la police du 16ème arrondissement par un courrier avec ampliation à l’Ambassadeur du Bénin en France. Dans celui-ci, monsieur KOUESSI, au nom d’une organisation dénommée Comité de la Diaspora Béninoise pour la défense de la Démocratie -CDBDD-, sollicitait le droit d’aller manifester devant l’ambassade du Bénin le vendredi 4 mars 2011, pour dit-il, dénoncer l’invalidation par la cour constitutionnelle de la candidature aux présidentielles de Monsieur Philippe NOUDJENOUME, candidat du Parti Communiste du Bénin et l’obscurité qui entoure la liste électorale permanente informatisée -lépi-. La police a-t-elle répondu à monsieur KOUESSI ?
En réalité, la démarche pour manifester sur la voie publique en France est très simple mais assez rigide. Le commissariat de l’arrondissement n’a pas autorité à se prononcer pour ou contre, cette compétence est du ressort exclusif du préfet du département. C’est ce dernier qui reçoit directement les demandes et qui, en fonction des motivations et des risques de troubles à l’ordre public, autorise ou non l’occupation d’une voie publique et prend les mesures de sécurité qui s’imposent. La préfecture notifie de manière expresse sa décision aux responsables de la manifestation. Monsieur KOUESSI et ses amis, par négligence ou par ignorance ont voulu exporter les méthodes de victimisation du PCB et de l’UN, réunis au sein d’une triple alliance (dite FDD) décidée à immoler notre processus démocratique. Il est évident que si ceci se passait au Bénin, l’UN et le PCB dans leur fraternité circonstancielle auraient trouvé là encore une soupape pour déverser toutes leurs acrimonies sur le gouvernement de Boni YAYI. Mais pour une fois, c’est à la face du monde, qu’ils ont décidé d’exposer l’anarchie et la défiance permanente des institutions auxquelles leurs commanditaires soumettent le peuple béninois depuis des années.
L’exemplarité de la représentation diplomatique du Bénin à Paris.
Une fois que la police ait fait avorter la tentative de regroupement des manifestants, certains d’entre eux se sont faufilés entre les mailles et se sont retrouvés dans les locaux de l’ambassade. Parmi ceux-ci se trouvent l’initiateur de la manifestation, Gilbert KOUESSI et le porte-parole d’Adrien HOUNGBEDJI, Benoit ILLASSA. Ce dernier dans sa logomachie habituelle tentera de prendre à partie les autorités diplomatiques de notre pays, leur reprochant d’avoir saboté leur initiative de regroupement. Son excellence, l’Ambassadeur AGOSSOU, naturellement s’en défendra et dira sa totale disponibilité à les recevoir pour une réunion et répondre à leurs questions, ou écouter la lecture de leur motion s’il en possédait une. Finalement, la réunion sera tenue dans la grande salle de travail de l’ambassade. Les différents manifestants se sont adonnés comme on peut s’y attendre à un procès du régime Boni YAYI en rivalisant de superlatifs. Après les avoir écoutés religieusement, l’Ambassadeur AGOSSOU dans sa prise de parole, a rappelé à tous que l’interdiction de la manifestation ne dépendait pas de lui, ce sont les organisateurs qui certainement par ignorance n’ont pas suivi les règles en vigueur en République Française ; au demeurant, M. KOUESSI aurait pu solliciter comme à son habitude, une audience et conduire une délégation pour venir lui transmettre ses récriminations. L’Ambassade étant la « maison » de tous les béninois, les uns et les autres seraient toujours les bienvenus pour avoir des informations et transmettre les inquiétudes aux autorités béninoises, dira son excellence pour conclure et lever la séance.
Les béninois en France sont connus et respectés pour leur intégration dans la société française, leur respect des lois et leur discrétion. C’est une réputation construite depuis des décennies par générations de nos ainés, dans les universités, dans les entreprises, dans l’administration et dans la vie de tous les jours. Mais puisque certains politiciens, dans leur lutte contre l’horloge biologique, ont décidé de faire feu de tout bois, il est à craindre que dans les prochains jours, ILLASSA et les siens, tenteront à nouveau de porter un coup à cette renommée. Cependant, nos compatriotes où qu’ils se trouvent et principalement en France ne s’y trompent pas et ne s’y tromperont pas. Ils ne s’associeront pas aux agitations de quelques va-t-en-guerres professionnels, à la solde d’intérêts politiciens. Toutes les autres tentatives échoueront comme celle-ci, ILLASSA et KOUESSI seront de plus en plus esseulés, ridiculisés.
Vital KANTCHEDE.