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27 avril 2016

Par Benoît ILLASSA

« L’émotion est nègre, la raison est hellène ». Léopold Sédar Senghor

« Je le sais, les adversaires de la Négritude qui se prétendent marxistes me reprochent d’avoir écrit : « L’émotion est nègre comme la raison est hellène. » Et d’en conclure que je dénie toute puissance de raisonnement, toute raison aux Nègres. Mais, comment savoir ce que j’ai voulu dire en isolant une phrase de son contexte? Car c’est l’évidence qu’ici, « émotion » signifie « raison intuitive », comme le mot soul chez les Négro-Américains, et « raison », la raison européenne, « discursive ». » Ibidem

Les propos ci-dessous tenus à Paris le 26 avril 2016 par le Président Patrice TALON, lors de la conférence de presse conjointe à l’Elysée, ont depuis été saucissonnés par les adeptes de la pensée unique pour crier HARO sur le premier des béninois.

« Nous voudrons pouvoir compter sur vous pour nous apporter de la compétence tout de suite, parce que le Bénin aujourd’hui est comme un désert de compétences. C’est vrai, les Béninois, aussi bien à l’intérieur comme à l’extérieur, sont pétris de talents, mais notre administration aujourd’hui manque de compétences de manière criarde. En cela nous voudrons pouvoir compter sur la coopération française pour nous appuyer et nous donner les moyens d’acheter, de payer, de rémunérer la compétence quel que soit le prix. Malheureusement, il est difficile d’avoir aujourd’hui de la compétence gratuitement. C’est pour cela que le gouvernement se donnera les moyens de payer. Nous voudrons pouvoir compter sur vous pour nous donner des cadres, nous apporter de l’assistance technique pendant quelques mois, quelques années le temps que nous parvenions nous-mêmes à former les cadres dont nous avons besoin. » Patrice TALON

Les adeptes de l’idiosyncrasie ont sorti leurs épées pour livrer l’honneur du Président Patrice TALON aux chiens et tous les croquemorts inondent depuis hier les réseaux sociaux pour se donner à cœur joie. Ils pensent ainsi se venger de la décision souveraine du peuple béninois en dégoulinant leur venin et leur colère parce que vaincus régulièrement dans les urnes.

Pourtant, ce que Patrice TALON a dit hier sur le perron de l’Elysée est bien écrit en noir dans son projet de société que certains auraient dû prendre la peine de lire avant de se transformer en justiciers. Dès la page N°3 du « NOUVEAU DEPART » voici ce qu’on peut y lire :

« Chers compatriotes,

Notre pays va mal sur tous les plans.

Cependant, nous sommes capables de renverser cette tendance et de vaincre la fatalité.

Pris individuellement, les béninois sont remplis de talents et de dynamisme.

Une équipe de dirigeants bien inspirés et compétents serait donc capable de mettre en œuvre avec succès, un programme de relance rapide de notre développement dans un environnement apaisé de démocratie et de liberté.

C’est fort de cette conviction que je soumets à votre attention, chers compatriotes, les grandes lignes de mon programme pour le quinquennat 2016-2021.

Ce sera le Nouveau Départ. »

Pour ne citer qu’un seul exemple qui traduit les propos de Patrice TALON que les mauvais exégètes s’efforcent de travestir, il suffit de se référer à la page N°12 de son projet de société :

« REORGANISER NOTRE SYSTEME DE SANTE POUR UNE COUVERTURE SANITAIRE PLUS EFFICACE

DIAGNOSTICS

  • Mauvaise répartition et gestion calamiteuse des ressources financières et humaines
  • Quasi-absence de protocoles normatifs dans les pratiques médicales
  • Quasi-absence du contrôle de la qualité des soins fournis aux patients
  • Politisation à outrance du secteur
  • Insuffisance du plateau technique (équipements) à tous les niveaux de la pyramide sanitaire
  • Insuffisance des infrastructures
  • Anarchie et absence totale de contrôle dans l’installation et le fonctionnement des structures sanitaires privées
  • Quasi-absence d’une politique d’urgence
  • Insuffisance de ressources financières et manque de dynamisme dans la mobilisation des partenaires financiers internationaux
  • Faible mobilisation des ressources humaines béninoises de la diaspora
  • Prolifération des faux médicaments. »

Bien entendu, cet exemple n’est pas exhaustif. Mais, qu’y-a-t-il ans ce diagnostic lucide qui diffère de cette phrase lumineuse :

« C’est vrai, les Béninois, aussi bien à l’intérieur comme à l’extérieur, sont pétris de talents, mais notre administration aujourd’hui manque de compétences de manière criarde. En cela nous voudrons pouvoir compter sur la coopération française pour nous appuyer et nous donner les moyens d’acheter, de payer, de rémunérer la compétence quel que soit le prix. »

Vive La RUPTURE !!!

Vive Le Nouveau DEPART !!!

Pour aller plus loin :

Cerveaux en fuite…

Par Jean-Baptiste PLACCA

03 mai 2008

C’est devenu un slogan, poignant et sans appel : « il y a plus de médecins béninois en France qu’au Bénin ». Pour donner mauvaise conscience à toutes ces compétences qui désertent l’Afrique, on n’a rien inventé de mieux : une fable !

Voilà donc la fuite des cerveaux de retour dans l’actualité. Les dirigeants des pays d’origine desdits cerveaux l’assimilent à un pillage de leurs ressources naturelles, tandis que certains hommes politiques des pays d’accueil l’invoquent pour justifier le durcissement de la lutte contre l’immigration. Et pourtant, peu d’Africains s’exilent par détestation de leurs origines ou par l’unique soif du gain. D’ailleurs, ceux qui ont fait le choix de travailler à l’étranger s’efforcent, presque toujours, d’aider leur pays, en tout cas dans leurs domaines de compétences.

Ces médecins qui envoient régulièrement chez eux médicaments, lits d’hôpital et autre matériel médical de haute technologie sont-ils moins utiles que ceux qui, au pays, n’ont parfois même pas de compresses ni d’aspirine pour soulager leurs patients ? Car là est le problème. Ceux qui ont fait de longues études pour se spécialiser dans un domaine précis rêvent, avant tout, de servir et de s’épanouir dans l’exercice de leur métier.

Et c’est aux gouvernants qu’il appartient de créer les conditions d’une bonne utilisation des compétences. Mais quand on observe le sort fait à des cadres de très haut niveau dans certains Etats, on peut comprendre les réticences des exilés. Ici, pour voir sa compétence reconnue, le « cerveau » est prié de faire allégeance au pouvoir politique. Là, pour l’humilier, on le place sous les ordres de collègues médiocres, qui n’ont, sur lui, que le privilège d’être de la bonne ethnie.

Fort heureusement, la fuite des cerveaux n’est pas une fatalité pour toute l’Afrique. Il existe même, de plus en plus, un mouvement inverse de cadres qui, ayant exercé à l’étranger, retournent mettre leur expertise au service de leur patrie. C’est, notamment, le cas de nombre de ces Ghanéens qui officiaient naguère à la City de Londres ou à Wall Street, et qui vous annoncent, avec une réelle fierté, qu’ils sont désormais installés à Accra ou à Kumasi, et qu’ils y gagnent bien leur vie, avec, en prime, une meilleure qualité de vie.

Pour pouvoir attirer ainsi ces cerveaux en fuite, le Ghana a dû choisir de devenir un état de droit, où la compétence, l’ingéniosité et le travail peuvent suffire pour réussir, sans craindre de voir ses efforts contrariés par l’arbitraire politique.

BENIN – Conférence de presse conjointe des Présidents HOLLANDE et TALON : HALTE à la déformation des propos sortis de leur contexte pour nuire au Président Patrice TALON !!!
Tag(s) : #EDITORIAL
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