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*Affaires étrangères*
BENIN: Une diplomatie d’échecs, improvisée et mal ficelée
Aurélien Agbénonci, s’est trouvé, du fait de la victoire de Patrice Talon à la présidentielle 2016, en charge des Affaires étrangères. Une chose est d’occuper des fonctions diplomatiques, une toute autre est d’être un vrai diplomate. La fonction ne fait pas l’homme, c’est l’homme qui s’impose à la fonction. Aurélien Agbénonci, en dépit des fonctions qu’il eut occupées, de ses amitiés réelles ou inventées, mène une diplomatie d’échecs. Le Bénin est très mal barré. Notre diplomatie ne fait plus rêvée. Alors pourquoi tant d’échecs ? La question mérite d’être posée aujourd’hui à la lumière de ce qui se passe dans le monde, surtout en Afrique et singulièrement au Bénin, dans le contexte international.
Y’avait-il une diplomatie qui fonctionne encore au Bénin ? C’est la question que se pose certains observateurs au regard de la facilité déconcertante avec laquelle certains événements nous frappe, à leur corps défendant, un système riche de deux décennies de pratique démocratique. On entend régulièrement dire qu’un Béninois est spécialiste dans un domaine pointu ou qu’il a réussi, à force de travail dans tel pays. Mais aucune politique digne de ce nom n’est menée pour impliquer davantage les Béninois de l’extérieur dans la gestion et la construction du pays. Aucune action pour les inciter à investir dans leur pays d’origine et également comment mieux orienter les fonds qu’ils transfèrent vers l’investissement productif.
L’autre problème, c’est l’élargissement du cercle de nos amis et partenaires. Le Turkménistan est bien entendu loin du Bénin, mais c’est un grand pays producteur d’hydrocarbures, puisqu’il est 4e exportateur mondial de gaz. On sait qu’actuellement, notre facture énergétique est lourde, notamment pour le fioul que nous utilisons dans les groupes électrogènes que nous louons durant la période de forte chaleur. Or, la location est une chose, le carburant en est une autre ! Pourquoi ne pas mettre en place une stratégie pour l’approvisionnement en carburant. Depuis la fermeture de la frontière par le Nigéria, le Bénin a connu des problèmes d’approvisionnement en carburant parce que le Nigéria après la fermeture des frontières n’arrivait plus comme auparavant à approvisionner le secteur informel. Pourquoi ne pas engager des discussions avec les dirigeants du Turkménistan qui pourraient bien nous livrer du gaz, de l’essence ou du pétrole à des conditions intéressantes ?
L’autre gros problème de notre diplomatie, c’est la fermeture de certaine de nos ambassades dans certains pays. Comment voudriez vous par exemple rendre plus efficace la diplomatie béninoise en partant de Cuba? Des pays comme Cuba devrait vous inspirer et servir de modèle. Un pays avec 111.000 km2, 11.000.000 d’habitants, sous sevrage économique depuis 1962 par l’embargo des USA et qui à honnir l’armée américaine lors de l’invasion de Playa Giron. Fermez une ambassade comme celle de Cuba au moment les USA et même récemment encore le Maroc s’évertuent à renouer leurs relations diplomatiques. Comment voulez-vous, dans ces conditions, que la voix du Bénin soit attendue ? Arrêtons de rêver.
C’est le vrai changement qui entraînera notre pays dans le concert des nations. Nos diplomates doivent savoir tâter le terrain, avant chaque aventure, chaque candidature. La diplomatie est un art. N’est pas diplomate, qui le veut. Comme n’est pas journaliste, qui le veut. La réussite du Bénin se fera dans la justice et le droit où ne se fera jamais ! Princes du jour, ouvrez vos yeux ! Ce n’est pas parce qu’on critique que l’on n’aime pas le Bénin, notre Bénin. Mais, accuser les gens d’apatrides, juste pour faits et actes de critiques, est le summum de l’inculture. La fermeture à tout débat intellectuel est le signe évident d’une insuffisance de savoir, de culture. Admettons que nous avons été formés à des écoles très différentes. Nous n’avons pas les mêmes valeurs d’intégrité. Mieux, la nature aussi nous a rendus différents.
*Gilbert MAKOU*
BENIN: Une diplomatie d’échecs, improvisée et mal ficelée
Aurélien Agbénonci, s’est trouvé, du fait de la victoire de Patrice Talon à la présidentielle 2016, en charge des Affaires étrangères. Une chose est d’occuper des fonctions diplomatiques, une toute autre est d’être un vrai diplomate. La fonction ne fait pas l’homme, c’est l’homme qui s’impose à la fonction. Aurélien Agbénonci, en dépit des fonctions qu’il eut occupées, de ses amitiés réelles ou inventées, mène une diplomatie d’échecs. Le Bénin est très mal barré. Notre diplomatie ne fait plus rêvée. Alors pourquoi tant d’échecs ? La question mérite d’être posée aujourd’hui à la lumière de ce qui se passe dans le monde, surtout en Afrique et singulièrement au Bénin, dans le contexte international.
Y’avait-il une diplomatie qui fonctionne encore au Bénin ? C’est la question que se pose certains observateurs au regard de la facilité déconcertante avec laquelle certains événements nous frappe, à leur corps défendant, un système riche de deux décennies de pratique démocratique. On entend régulièrement dire qu’un Béninois est spécialiste dans un domaine pointu ou qu’il a réussi, à force de travail dans tel pays. Mais aucune politique digne de ce nom n’est menée pour impliquer davantage les Béninois de l’extérieur dans la gestion et la construction du pays. Aucune action pour les inciter à investir dans leur pays d’origine et également comment mieux orienter les fonds qu’ils transfèrent vers l’investissement productif.
L’autre problème, c’est l’élargissement du cercle de nos amis et partenaires. Le Turkménistan est bien entendu loin du Bénin, mais c’est un grand pays producteur d’hydrocarbures, puisqu’il est 4e exportateur mondial de gaz. On sait qu’actuellement, notre facture énergétique est lourde, notamment pour le fioul que nous utilisons dans les groupes électrogènes que nous louons durant la période de forte chaleur. Or, la location est une chose, le carburant en est une autre ! Pourquoi ne pas mettre en place une stratégie pour l’approvisionnement en carburant. Depuis la fermeture de la frontière par le Nigéria, le Bénin a connu des problèmes d’approvisionnement en carburant parce que le Nigéria après la fermeture des frontières n’arrivait plus comme auparavant à approvisionner le secteur informel. Pourquoi ne pas engager des discussions avec les dirigeants du Turkménistan qui pourraient bien nous livrer du gaz, de l’essence ou du pétrole à des conditions intéressantes ?
L’autre gros problème de notre diplomatie, c’est la fermeture de certaine de nos ambassades dans certains pays. Comment voudriez vous par exemple rendre plus efficace la diplomatie béninoise en partant de Cuba? Des pays comme Cuba devrait vous inspirer et servir de modèle. Un pays avec 111.000 km2, 11.000.000 d’habitants, sous sevrage économique depuis 1962 par l’embargo des USA et qui à honnir l’armée américaine lors de l’invasion de Playa Giron. Fermez une ambassade comme celle de Cuba au moment les USA et même récemment encore le Maroc s’évertuent à renouer leurs relations diplomatiques. Comment voulez-vous, dans ces conditions, que la voix du Bénin soit attendue ? Arrêtons de rêver.
C’est le vrai changement qui entraînera notre pays dans le concert des nations. Nos diplomates doivent savoir tâter le terrain, avant chaque aventure, chaque candidature. La diplomatie est un art. N’est pas diplomate, qui le veut. Comme n’est pas journaliste, qui le veut. La réussite du Bénin se fera dans la justice et le droit où ne se fera jamais ! Princes du jour, ouvrez vos yeux ! Ce n’est pas parce qu’on critique que l’on n’aime pas le Bénin, notre Bénin. Mais, accuser les gens d’apatrides, juste pour faits et actes de critiques, est le summum de l’inculture. La fermeture à tout débat intellectuel est le signe évident d’une insuffisance de savoir, de culture. Admettons que nous avons été formés à des écoles très différentes. Nous n’avons pas les mêmes valeurs d’intégrité. Mieux, la nature aussi nous a rendus différents.
*Gilbert MAKOU*