![]() Marcellin Zannou |
Preuves et contre-preuve
En effet, dans un premier temps, le Conseil des ministres sur le rapport à lui présenté par l’Inspection Générale de l’Etat (Ige) l’accuse de légèreté sur fond de complicité dans la gestion de l’escorte douanière parce que l’infraction relative aux cinq camions chargés, objet du procès-verbal de saisie en date du 02 juillet 2007 et transformée en affaire contentieuse N° 446 du 03 juillet 2007 n’aurait nullement été enregistrée dans le registre des affaires contentieuses de la brigade douanes de Cotonou port. Sur cette première accusation, il vient d’être démontré qu’à la date d’aujourd’hui, la brigade des douanes Cotonou port ne dispose pas d’un registre des affaires contentieuses. C’est plutôt à la recette que sont enregistrées les affaires contentieuses.
Deuxièmement, il avait été dit, toujours sur la base du rapport de l’Ige, affirme que la brigade douanes Cotonou port n’a pas compétence territoriale sur Porga et avait cru devoir y aller pour constater que les camions plombés par elle et censés escortés par ses éléments sont arrivés vides à la frontière. Sur cette accusation, il y a qu’en réalité, l’article 257 alinéa 2 du code des douanes, donne le droit au Colonel Zannou de mettre la main et de saisir toutes marchandises en cas d’infractions flagrantes. Dans le cas présent, le Colonel Marcellin Zannou était donc en droit de le faire puisque les camions incriminés étaient identifiés comme suspects et il a diligenté une équipe pour aller constater si les camions étaient arrivés à bon port.
Dans un troisième temps, il a été dit que la somme de 10 millions consignée par l’opérateur économique contrevenant sur l’amende légale de 587.445.335 FCfa qui a sanctionné cette infraction, est sujette à caution et dénote du manque de transparence dans cette affaire. Là-dessus, il faut remarquer que la somme de 10 millions FCFA consignée par le contrevenant a été versée le 03 juillet 2007, c’est-à-dire la veille du départ du Colonel Zannou en France dans le cadre d’une mission religieuse. La somme a été versée à la recette douane.
Pour finir, il faut noter que ce sont les émissaires enquêteurs envoyés par Marcellin Zannou et le Directeur Général de la douane Charles Adékambi, qui au lieu de faire un rapport à leur hiérarchie, se sont dirigés directement vers la Présidence avec ce rapport.
C’est au regard de ces nouvelles données obtenues suite à la la séance que le Colonel Marcellin Zannou a été réhabilité. Et le Chef de l’Etat Boni Yayi lui a demandé de reprendre service à la Direction Générale des douanes. Ce qui est fait et depuis hier.
Judicaël AYADOKOUN, 31 août 2007