Première Rencontre Internationale de la Diaspora Africaine en Amazonie.
23/10/2007
23/10/2007
Route de l’esclave en Amazonie. Quel a été l’apport des Africains, des Bantu au patrimoine Afro-diasporique outre-atlantique ? La question sera évaluée à Port Vehlo au Brésil. Cet important exercice sera fait lors des travaux du Premier Workshop International sur le thème : « La Provenance Polyethnique des Afro-Ibéroaméricains d´Origine Bantu. Evidences Etymologiques et Historiques », réunion qui aura lieu dans cette ville, capitale de l´Etat brésilien de Rondônia, du 29 au 31 octobre, atelier qui enregistrera la participation de Vatomene Kukanda, Directeur de l´Institut de Langues Nationales d´Angola et Simão Souindoula, Directeur du Musée National de l´Esclavage de Luanda.
Lors son intervention, réservée durant une des sessions plénières de la rencontre, l´historien angolais mettra en relief la cristallisation dans l´intangible héritage historique, linguistique et anthropologique des descendants africains du Brésil, la décisive contribution de près de trois millions d´esclaves « angolais », (congos, ngolas, mundongos, matambas e benguelas) qui, de la première moitié du XVI éme siècle á la deuxième moitié du XIX éme siècle, sont arrivés vivants dans cette ancienne colonie portugaise de l´Amérique du Sud.
Il soulignera donc l´importance du peuplement forcé « angolais » de ce territoire supposé riche en mines d´or et propice aux très lucratives cultures tropicales, grandes dévoreuses de main-d´œuvre, par excellence, telles que le sucre, le coton, le cacao, le tabac, et plus tard, le café.
C´est cette présence, significative, qui provoquera divers processus aculturels dans les domaines aussi divers que ceux relatifs á l´expression linguistique, dérivés, surtout, du bloc kikongo-kimbundu-ovimbundu, au comportement anthropologique, aux manifestations artistiques et aux pratiques religieuses.
Le conférencier qui interviendra dans le principal amphithéâtre du Campus de Guajara-Mirim, de la Fondation Universitaire Fédérale de Rondônia, s´inspirera, sans nul doute, du constat ecclésiastique et conclura sur le fait que « le Brésil avait le corps en Amérique et l´âme…en Angola ».
Simão Souindoula, qui est, aussi Coordinateur pour l´Angola du Projet de l´UNESCO « La Route de l´Esclave », prendra part après le workgroup, toujours dans la lointaine Porto Velho, du 31 Octobre au 2 Novembre, á une réunion, absolument inédite, la Première Rencontre Internationale de la Diaspora Africaine en Amazonie.
Là, le Directeur du Musée do Morro da Cruz, confirmera l´arrivée dans l´exoréique bassin, moyen et inférieur, de l´Amazone de quilombeiros « angolais », singulièrement des rebelles malimbés, cabindas, luangos et mayombés, qui retrouvèrent la même redoutable et grande foret équatoriale et perpétuèrent, naturellement, leurs croyances d´origine, celles du Bas-Congo, de caractère clairement naturistes, animatiste et panthéistes.
L´on notera que les deux conférences sont organisées par la susmentionnée institution universitaire du Brésil occidental, avec le concours de diverses organismes homologues, nationaux et espagnols, mais également, avec divers programmes associés au Projet de l´UNESCO, « La Route de l´Esclave » tels que le Chaire des Etudes Afro-Ibéro- Américaines de l´Université de Alcala de Henares, en Espagne, et la Société Culturelle Tadia.
Les réunions du « Vieux Port » amazonien enregistreront la participation d´une trentaine de spécialistes parmi lesquels des historiens, des linguistes, des anthropologues, des sociologues et américanistes d´Argentine, de la Belgique, du Cameroun, des deux Congo, de Cuba, d´Espagne, des Etats-Unis d´Amérique, du Gabon et du pays hôte.
Information transmise par Dr Simão Souindoula