Depuis quelques jours dans la commune de Tchaourou se déroulent les élections primaires en vue de connaître les candidats qui iront aux élections communales d’avril prochain sous la bannière de Fcbe.
L’idée de ces primaires est une trouvaille du Dr Boni Yayi pour départager les siens qui se réclament tous de lui.
A travers ces élections primaires, le Chef de l’Etat a voulu donner la latitude « à la voix du peuple » de juger de la popularité des prétendants à la course pour la mairie de Tchaourou. Il a donc mis son dernier séjour dans son village natal (Tchaourou) à profit pour demander le déroulement de ces scrutins dans les arrondissements où il n’y a pas eu de consensus pour dégager un seul candidat.
Ainsi par exemple, le dimanche 17 février 2008, se sont déroulées les primaires dans l’arrondissement de Goro où deux candidats sollicitaient les suffrages des populations. Cette consultation électorale a connu une très forte mobilisation des populations de l’arrondissement. La très grande sagesse des populations encadrées par les forces de l’ordre a permis de départager les candidats à l’issue du scrutin.
C’est Monsieur Sanni Yodoma qui est arrivé en tête avec 938 voix contre 898 voix pour son adversaire du jour, M. Ysarme Samon. Hier, un autre scrutin a permis de départager l’actuel conseiller Assika Ibrahim et son challenger Bachirou Adam qui l’a emporté d’une courte tête, 308 à 300. Quant aux élections de Guinirou, elles n’ont pu aller à leur terme pour des mésententes entre les différents camps.
Tirer les leçons du passé
Les raisons immédiates qui ont motivé le Chef de l’Etat pour faire organiser ou expérimenter plus précisément les primaires dans sa commune d’origine sont relatives premièrement à sa volonté de présenter une liste unique de ses partisans pour les élections communales et deuxièmement d’éviter ainsi des déchirements et affrontements inutiles entre partisans.
Ainsi lui serait-il loisible de dire que la Fcbe n’appartient qu’à ceux qui ont la majorité et jouissent de la confiance de la population. Le Président de la République tient cette « leçon de la chose » de l’expérience douloureuse des dernières législatives où quelques personnes, sur la base de leurs relations étroites réelles ou supposées, avec lui se sont faits positionner sur sa liste sur la promesse de se faire élire facilement à cause de sa popularité.
Plus rien ne sera comme avant. Il a tiré leçon de ses erreurs du passé pour prendre procéder au choix de ces candidats par leur base. Toutefois, les populations lui ont signifié qu’elles ont voté sa liste grâce à son implication ou son intervention personnelle. En homme averti, il a retenu la leçon que l’on bâtit l’avenir en s’appuyant sur ses expériences.
ATCHADE Chambi Julien Collaboration