Mercredi 20 mai 2009 - Le béninois enchaîné
Le petit roitelet béninois Boni 1er se met à genoux devant le pharaon Sarkozy
Notre héros national, le roi Béhanzin, en passe de mourir pour une seconde fois !!! Après le passeport diplomatique offert à Hortefeux, à quand un boulevard "Sarkozy" dans les grandes villes du Bénin ???
Les employés de la Sbee qui fuyaient la privatisation comme la peste doivent maintenant vivre avec cette torpeur. Le roi Boni 1er vient d’envoyer le signal fort d’une privatisation expéditive. Tirant leçon de sa dernière visite au pays de Mitterrand où tout a été verrouillé pour qu’il ne rencontre pas dieu le père, Nicolas Sarkozy, Boni Yayi a compris que la colère du Français Bolloré, des costauds comme Lagardère et des autres patrons du Medef a pesé lourd dans le comportement du maître de l’Elysée, Sarkozy. Aussi le chef de l’Etat béninois veut-il se dédouaner, honorer ses engagements vis-à-vis de ses anciens amis gaulois pour espérer en retour ne serait-ce que leur silence dans la reconquête qu’il compte faire du pouvoir d’Etat en mars 2011. Maintenant que l’Elysée, Matignon, le Medef et les autres patrons de la Dst n’arrivent plus à faire confiance à Boni Yayi en dépit des assauts diplomatiques de son conseiller spécial, le franco-béninois, Edgard Kpatindé, il est attendu du numéro 1 béninois des actes forts. La nomination de son conseiller technique à l’énergie Chékété à la tête de la Sbee répond bien à ce schéma. Pour ceux qui ne le savent pas, Chékété est, après les Edgard Kpatindé et consorts, l’un des proches de Yayi qui ont carte blanche dans les milieux d’affaires français. Il devient ainsi à la tête de la Sbee pour Boni Yayi, une carte de visite assez indiquée pour négocier avec ‘’les patrons ‘’de Nicolas Sarkozy pour liquider au profit de ceux-ci la grabataire Sbee. Cette privatisation sera d’autant plus active que Boni Yayi traîne dans les jambes la méfiance de Bolloré, l’ami personnel de Sarkozy qui ne s’explique pas la mise en sacs du port de Cotonou par des Américains et des capitaux arabes contrairement aux engagements pris avec Yayi via Venance Gnigla à la veille de la présidentielle de mars 2006. C’est donc pour essayer de corriger le tir un tant soit peu à la veille d’une élection qui se pointe à l’horizon et surtout pour éviter que la récente rencontre Sarkozy-Lehady ne devienne un pavé dans sa gorge que Boni Yayi veut donner à la France cette consolation avec Chékété pour la rendre plus expéditive. Affaire à suivre…
Abou BAKAR