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Comment le roi BONI 1er a trompé le GENERAL KEREKOU

 

10/08/2009

 

 

 

Avril 1996, quelques mois seulement après la nomination de Yayi Boni à la tête de la BOAD, Rosine SOGLO sa protectrice ne sera plus la Première dame du Bénin. Son mari le Président SOGLO a perdu le pouvoir pour avoir dressé contre lui toute la classe politique à force d’en imposer à tout le monde et de ne ménager personne. Il a appris à ses dépens qu’il ne suffit pas de bien gérer l’économie et de développer le pays pour se faire réélire et qu’en politique il y a des acteurs qu’il vaut mieux ne jamais avoir ni ouvertement contre soi et encore moins avec soi lorsqu’on les a déjà frustrés. Mathieu KEREKOU ayant été ramené à la tête de l’Etat béninois par ceux que SOGLO avait soit bafoué soit frustré, Yayi Boni qui avait fait campagne pour SOGLO son bienfaiteur en croyant dur comme fer que celui qui est au pouvoir ne perd jamais les élections (c’est ce qu’il continue de croire à présent que lui-même est au pouvoir), se devait d’amadouer KEREKOU pour pouvoir terminer tranquillement sont mandat à la BOAD et se faire reconduire pour un deuxième mandat. Yayi était bouleversé par la défaite de SOGLO et par le retour de KEREKOU dont il craignait une possible vengeance. Alors il invente une histoire pour tenir le Général en haleine et multiplie les demandes d’audience au nouveau Chef de l’Etat parcequ' il veut à tout prix se faire pardonner. Le Général finit par accepter de le recevoir. Au cours d’une audience en Octobre 1996, Yayi Boni fait croire au Président KEREKOU qu’il a réussi à trouver pour le Bénin un financement massif s’élevant à plusieurs centaines de milliards de francs CFA sous la forme d’un prêt sans intérêt qu’une institution sud africaine aurait, à sa demande, accepté d’octroyer au Bénin. Mathieu KEREKOU est séduit. Il se laisse embarquer dans ce projet fascinant de prêt à taux d’intérêt zéro ; une aubaine pour le Bénin. Aux yeux du Général, Yayi est devenu un patriote qui se bat pour trouver de l’argent afin de développer son pays. Le Général donne des instructions pour que contact soit établi et maintenu avec le prétendu financier sud africain. Les jours passent, les semaines, les mois aussi. Le prétendu financier ne répond plus aux appels. On n’entend plus parler de lui nulle part. C’est le silence plat. Et au bout du compte, aucun financement n’est obtenu. Yayi Boni semble avoir oublié sa promesse et fait de dilatoire en dilatoire. Le Général est furieux de s’être laissé attraper par ce bonimenteur qui lui a promis ciel et terre, monts et merveilles pour tromper sa conscience sur ses capacités réelles à chercher de l’argent au profit de notre pays. Quand le Général se fâche, c’est grave pour celui qui a déclenché sa colère. Yayi Boni est mis en quarantaine par le Général qui ne veut plus le sentir, le traite de confusionniste et d’intellectuel taré.

 

Yayi fait appel aux cadres béninois du nord pour plaider sa cause auprès du Général, mais le Général n'en démord pas. Alors Yayi qui connaît la grande amitié entre EYADEMA et KEREKOU se met à fréquenter assidument les couloirs de Lomé 2. Il use d’arguties pour séduire EYADEMA. Il va même jusqu’à solliciter sa médiation sous prétexte que le Général veut le remplacer à la tête de la BOAD par un cadre du sud. EYADEMA tombe dans le piège et se fait le protecteur de Yayi. Sacré Yayi. Il est bien malin celui qui a roulé KEREKOU dans la farine. Mais rira bien qui rira le dernier. KEREKOU l’attend au tournant de 2011, lui dont il a Sali le mandat et l’image.

Par le Professeur Clément Sorel AWOUSSI

 

Tag(s) : #EDITORIAL
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