![]() Annoncé avoir perdu le procès contre Yayi: Benoît IIlassa réfute et apporte son droit de réponse Suite à notre parution du vendredi 06 mai 2011 relatif au procès en diffamation intenté contre le Béninois résident en France Benoit IIlassa, l’intéressé a tenu à apporter dans la même journée son droit de réponse. Pour lui, il s’agit d’une série de contrevérités avancées par l’avocat Max Ahouèkè et dont les lignes trahissent l’esprit de la décision du tribunal en charge de l’affaire (Tgi). (Lire l’intégralité de la note) Source: LEMATINAL Monsieur le Rédacteur en Chef, Je vous remercie de l’entretien téléphonique que vous avez bien voulu m’accorder aujourd’hui suite à l’article me concernant que vous avez publié dans votre journal papier et sur internet aujourd’hui même avec le titre racoleur : « Saisine pour diffamation : Yayi gagne le procès contre Benoît IIlassa ». Par conséquent, je vous demande de bien vouloir publier, dans votre prochaine édition et dans les mêmes conditions, mon droit de réponse afin de mieux éclairer vos lecteurs. Benoît IIlassa n’est pas un éternel étudiant mais bien un juriste d’entreprises diplômé de l’université Panthéon-Assas depuis très longtemps (ses diplômes sont vérifiables auprès de cette auguste université, la première faculté de droit en France). Benoît IIlassa a fait ses études sans avoir jamais été boursier d’un quelconque Etat. Ni du Bénin, ni de la France. Benoît IIlassa n’a jamais été chômeur en France. Au contraire, Benoît IIlassa exerce sa profession de Juriste dans la même entreprise de quatre mille collaborateurs depuis 1996. C’est donc par méchanceté pour l’intelligence que Max Ahouèkè vous fait écrire que je suis un « éternel étudiant !!! ». Contrairement à votre source qui est reconnu en France comme « l’avocat des dictateurs africains » et qui n’a jamais gagné aucun procès en sa qualité d’ancien avocat, Benoît IIlassa a des convictions politiques affirmées. Depuis au moins vingt ans, il n’a jamais marchandé ses soutiens politiques en Homme libre qu’il est et reste. On ne peut en dire autant de Max Ahouèkè qui, ayant raté sa vie professionnelle en France, se fait porter par Boni Yayi en lui extorquant de l’argent facilement. Sur le caractère diffamatoire des propos poursuivis Voici ce que dit la 17° chambre du T.G.I.de Paris dans son jugement du 03 mai 2011 : « … Si le fait d’annoncer dans le premier article, que Boni Yayi, président de la République du Bénin, s’est acheté deux appartements dans le 16° arrondissement de Paris, puis de mettre en ligne dans le deuxième, des photographies de l’immeuble en invoquant le « joyau que s’est offert le roi Boni 1er à Paris, après seulement cinq ans au pouvoir » peut manifester une critique et présenter un caractère polémique à l’égard du dirigeant politique, une telle information relative à l’achat de biens immobiliers ne sauraient constituer des propos diffamatoires, contraires à l’honneur et à la considération de la partie civile ». De la même façon, il n’est pas diffamatoire d’affirmer, dans le titre du troisième article que « les deux appartements de Yayi Boni à Paris sont situés dans le même immeuble qui abrite la résidence de l’Ambassadeur Yaï Joseph de l’Unesco ». En revanche, en indiquant que le président de la République du Bénin a acheté l’appartement qu’il loue à l’Ambassadeur du Bénin à l’Unesco « par le truchement de la Scb-Lafarge (…) aux frais du trésor public béninois », Benoît IIlassa impute à la partie civile d’avoir fait l’acquisition d’un bien immobilier « en grugeant » le peuple béninois, ce qui est contraire à l’honneur et à la considération… Sur la bonne foi « … Il n’est pas illégitime que Benoît IIlassa s’adresse aux lecteurs de son blog pour les informer d’éventuels comportements répréhensibles dont pourrait être l’auteur Boni Yayi en révélant au public l’existence de manœuvres ou d’avantages dont il aurait pu bénéficier de la part de la société Scb-Lafarge au préjudice du peuple béninois. Par ailleurs, aucun élément ne permet de retenir que Benoît IIlassa aurait eu à l’égard de la partie civile une animosité de nature personnelle distincte de son opposition politique ». Sur la demande tendant à la suppression des passages contenus dans les conclusions signifiées le 16 juillet 2010 par le prévenu. Boni Yayi sollicite la suppression des passages suivants : « (…) bafoue allègrement les droits les plus élémentaires de ses concitoyens et qui, sans vergogne, vient profiter des bienfaits des lois de la République que le peuple français a longuement et patiemment bâties (…). Ce Monsieur, Honorable dictateur dans son pays (…) (…) Adolphe Hitler, de sinistre mémoire, fut élu démocratiquement aussi en son temps. Tout un chacun connaît la suite. (…) La cupidité des gouvernants qui ont érigé en principe de gouvernement, le détournement de la richesse nationale. (…) et qu’il soit attenté à sa vie (…) un tyran » Contenus dans les conclusions signifiées le 16 juillet 2010 par Benoît IIlassa dans le cadre de la procédure diligentée par Boni Yayi devant le juge des référés de ce tribunal. « Cette demande sera rejetée dès lors que les conclusions susvisées ne constituant pas un écrit relevant de la présente instance, les dispositions de l’article 41 alinéa 4 de la loi du 29 juillet 1881 ne sont pas applicables en l’espèce. Les demandes subséquentes formées de ce chef, soit à titre de dommages et intérêts soit aux fins de suppression de la version dénaturée de ses conclusions sur internet seront également rejetées ». Monsieur le rédacteur en Chef, sincèrement, en quoi ces extraits du jugement rendu le 03 mai 2011 par le T.G.I. de Paris peuvent donner satisfaction à un président de la République en exercice ? Seul Max Ahouèkè, peut se satisfaire des attendus d’un jugement clair et limpide, même pour un non-juriste. La manipulation de la vérité à travers la presse béninoise montre encore une fois que Boni Yayi est très mal entouré. A moins qu’il ne s’agisse d’un signal envoyé à la presse béninoise pour mieux la museler. Pour ce qui nous concerne et c’est là l’essentiel, les juges français ont envoyé un signal fort à tous les despotes africains et une belle leçon sur la séparation des pouvoirs politiques et judiciaires. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef, l’assurance de ma considération distinguée. Benoît Illassa Source: LEMATINAL |