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jeudi 8 octobre 2009, par DP Le Grand Journal
Le régime userait-il d’un nouveau stratagème pour filer les acteurs politiques qui ne partagent pas la même vision que lui ? Des députés de l’opposition qui feront une sortie médiatique à l’Assemblée dans les tous prochains jours sont très affirmatifs sur la dernière trouvaille du pouvoir. Il s’agit de l’installation des caméras de surveillance à quelques encablures de leur domicile.
Une affaire de caméras de surveillance que tenterait d’installer le pouvoir à quelques encablures du domicile des députés et autres personnalités de l’opposition agite de plus en plus ce sérail. A ce sujet, plusieurs députés de l’opposition ont laissé entendre que après avoir été mis sur écoute, après avoir reçu des barbouzes qui tout le temps ont rôdé autour de leurs maisons que ce soit à Porto-Novo, Cotonou et Parakou, le pouvoir serait entrain de faire recours à une idée machiavélique. Selon eux, après plusieurs recoupements, il leur est revenu qu’on a tenté de négocier avec leurs voisins, l’installation chez eux de caméras de surveillance pour les filer.
Pour parvenir à leurs fins, ceux qui ont en charge ce dossier ont entamé des pourparlers avec les voisins des personnalités concernées. Au début, ils ont tenté leurs chances en essayant de bailler des appartements dans leur voisinage immédiat. Mais cette opération a échoué.
Cependant, le pouvoir n’aurait pas renoncé à la filature car, ils ont changé de mode opératoire. Selon nos sources, ceux qui sont mandatés pour exécuter ce plan essaieraient de convaincre les voisins d’accepter chez eux ces appareils contre forte rétribution.
Malgré toutes les propositions alléchantes à eux faites, ces derniers sont réticents et ont commencé par dénoncer ces agissements de nature à nuire au bon voisinage avec les personnalités ciblées. En attendant que les députés ne donnent d’amples informations, cette nouvelle filature semble n’est pas être une première. En effet, en juillet 2008, une pareille affaire avait agité l’opinion publique quand des appareils de surveillance ont été installées à quelques pas de la bâtisse de Me Adrien Houngbédji à Porto-Novo.
Si le pouvoir est passé à cette étape supérieure de la filature, c’est parce que de plus en plus, le soutien manifeste pour le chantre du Changement s’érode. En faisant recours à cette stratégie, il s’agit d’instaurer un système de peur en empêchant des mentors du régime de participer aux réunions des adversaires de Boni Yayi. Cette filature qui est d’ailleurs démentie par un patron de la sécurité d’Etat pourrait-elle endiguer les alliances qui soutiennent le régime en place de devenir des unités mobiles pour le compte de l’opposition ?
Ecrit par Titus Folly