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28/10/2011

  

 

Présidence de la Commission de la CEDEAO

 

 

Arifari Bako sera le candidat du Bénin à la présidence de la Commission de la CEDEAO

 

 

Le nom du ministre des Affaires étrangères, Nassirou Arifari Bako, continue de circuler, et de manière persistante, comme le candidat du Bénin à la présidence de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, en dépit du secret qui entoure toujours le nom du candidat.

 

Arifari Bako, plutôt que Jean-Marie Ehuzu. C’est le choix qui, à moins d’un revirement spectaculaire du président Boni Yayi, sera celui du Bénin pour sa candidature à la présidence de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’information provient de sources dignes de foi, qui précisent que le choix du candidat d’un pays à ce poste relève de la compétence exclusive des chefs d’Etat, pas de la volonté des postulants, tant qu’ils ne sont proposés par leur pays. Ainsi, tel le singe qui désire le maïs, mais ne peut accéder au champ en raison de la sentinelle fidèle au poste, Jean-Marie Ehuzu, dont le nom fut cité tantôt, devra rabattre ses prétentions et laisser le champ libre à Arifari Bako qui serait déjà retenu par qui de droit ; et dont la candidature attendrait d’être officialisée dès que seront aplanies les difficultés nées du différend qui oppose le Bénin et le Burkina Fasô à propos dudit poste. Le Bénin, visiblement, fait d’ailleurs peu de cas de ces difficultés. Car le Burkina Fasô, actuellement tenant le poste de vice-président, ne devrait pas briguer un autre poste au sein de la Commission, pour coller aux textes. C’est du moins la compréhension que l’on pourrait avoir des propos tenus hier par Bako, invité de la chaîne Canal 3 Bénin en sa qualité de ministre des Affaires étrangères.

A La sauvette

 


Le ministre a profité de l’occasion pour déclarer, en réponse à la question du journaliste de savoir s’il souscrit aux rumeurs qui l’annoncent audit poste, que ces rumeurs sont sans fondement. Mais ce démenti à la sauvette n’avait pas de quoi rabattre le caquet aux rumeurs ; d’autant que Arifari Bako ne les a pas balayées du revers de la main, se contentant simplement de trouver, sous forme d’esquive ou d’échappatoire, une réponse que les analystes politiques décryptent comme un ‘’aveu’’ qui ne dit pas son nom. Le nom du candidat sera connu, a-t-il signifié en substance, avec une teinte d’humour : « Ayez pitié de moi » ! Pitié pour quelles raisons ? Langage diplomatique, sans doute, de la part du chef de la diplomatie béninoise. On apprend, cependant, qu’un autre candidat pourrait surgir, sans plus de précision. Toujours, pour ne pas occulter la force des rumeurs (qui ont fait leurs preuves au Bénin comme la sœur jumelle des faits avérés), on entend dire que ce poste serait même proposé au lendemain de l’élection présidentielle de 2011 à Me Adrien Houngbédji ; mais que ses adversaires politiques n’avaient pas hésité à lui barrer immédiatement la voie.

 

Un coq échappe au Renard de Djérègbé

 

 

Des observateurs et analystes politiques indiquent que la candidature de Nassirou Arifari Bako, plutôt que celle de Jean-Marie Ehuzu, s’explique par le fait que la représentation du Bénin à ce poste par ce dernier, homme idéologiquement proche du professeur Albert Tévoédjrè, serait une manière pour Boni Yayi de faire la part trop belle au professeur dont l’entourage, ces dernières années, a connu des promotions non négligeables. Echappée belle donc a priori pour Bako. Il n’empêche. Le Renard serait toujours à l’affût, chuchote-t-on dans certaines coulisses où on verrait se diriger à pas feutrés, mais lentement et sûrement vers un poste international, un autre parmi les protégés du professeur Tévoédjrè. L’information circule sous forme d’un message en langage diplomatique codé que seuls les initiés sont à même de décrypter. Mais on parie (un diplomate contre un magistrat) que cette information pourrait se vérifier d’un jour à l’autre.

 

Yayi a des raisons fondées de contourner Ehuzu

 

 

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehuzu, n’aurait pas été retenu comme candidat du Bénin à la présidence de la Commission de la CEDEAO, parce qu’il a eu récemment une autre corde à son arc ; une nomination qu’ignorent bon nombre de Béninois. Ehuzu a été en effet nommé ambassadeur de l’Union africaine auprès de l’Union européenne (UE) par Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine. Cette casquette au plan international pourrait donc être l’une des causes ayant décidé Boni Yayi à préférer un autre compatriote pour la CEDEAO, en l’occurrence Bako. La nomination de celui-ci comme ministre des Affaires étrangères visait, pensent certains milieux, à le préparer à cette carrière internationale qu’il pourrait commencer par la CEDEAO. On insinue dans d’autres milieux politiques que le positionnement de Bako sur l’échiquier régional vise à briser l’aura dans le septentrion d’un certain cadre internationalement connu. Quoi qu’il en soit, et quoi que disent les rumeurs aujourd’hui, demain n’est jamais bien loin. Et le voile sur le nom du candidat du Bénin à la Commission de la CEDEAO sera finalement levé.

 

Source: La Nouvelle Expression



 
 
 
Tag(s) : #Politique Béninoise
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