30-03-2010
APRES L’ARRESTATION DU MAIRE DE SAVE : La population déchaînée réclame sa mise en liberté
Écrit par Prince AKOGOU
Deux semaines après l’arrestation de Félix Adimi, maire de Savè, la population réclame toujours sa mise en liberté sans délai. Depuis, elle n’a cessé de manifester son opposition et menace – si rien n’est fait - de mettre la commune sens dessus dessous.
Rien ne va plus dans la commune de Savè depuis l’arrestation de son maire Félix Adimi. En effet, la population a fait sienne cette affaire et a pris en conséquence les mesures idoines pour amener les autorités politico-judiciaires de notre pays à résoudre au plus vite ce problème. Mais, apparemment, leur patience a eu ses limites. D’abord, elle s’est empressée de barricader l’entrée de la mairie avec des troncs d’arbres et des rameaux, empêchant ainsi l’administration communale de continuer à fonctionner selon les textes sur la décentralisation qui autorisent le premier adjoint au maire à assurer l’intérim du titulaire empêché. Cet état de choses a entraîné également le non fonctionnement de 6 arrondissements sur les 8 qui composent la commune de Savè.
Le pire est à craindre
Ensuite, n’eurent été les interventions de certaines personnalités proches du maire, la population de Savè était décidée à barricader la route inter état Cotonou-Parakou le week-end dernier. Ces interventions n’ont toutefois pas émoussé son ardeur. Puisqu’elle continue de menacer le gouvernement en précisant que si le maire Félix Adimi n’est pas libéré d’ici à samedi prochain, les émeutes vont s’intensifier.
Les maires du Bénin s’interrogent
Interrogée sur la question, la majorité des 77 maires du Bénin ne comprend toujours pas les raisons qui ont motivé l’arrestation puis la mise sous mandat de dépôt de leur homologue. Car, selon eux, conformément à l’arrêté N° 4L/010/SC/BA/CD portant institution des ristournes sur patentes foraines, patentes spéciales et autres recettes exceptionnelles et par l’arrêté du 13 mai 1996 signé par le sous-préfet Arsène Hounlankan, le maire est fondé à percevoir lesdites ristournes. Quant à la patente sociale, sur les 25%, 2,8% reviennent à l’administration communale. Ce qui fait au total 1.313.822 millions F CFA, fonds sur lesquels, rappelons-le, le maire de Savè est supposé avoir soustrait ou détourné 320 000 F CFA qui lui valent aujourd’hui sa situation carcérale. Il faut donc que le gouvernement accorde un peu plus d’attention à cette affaire pour qu’on n’arrive pas à cette extrémité de la part de la population de Savè.
Prince AKOGOU