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Mercredi 21 avril 2010 

 

 

Bilan des 4 ans de Yayi Boni: Une poignée de milliardaires, des millions de misérables

 

 

Achat de Villas Cen-Sad, à plusieurs centaines de millions, acquisitions d’appartements à Paris, commissions occultes chiffrées en milliards de francs cfa... autant de vocables qui se collent aujourd’hui au gouvernement Yayi mais qui sont en parfaite contradiction avec la situation économique de notre pays. En effet, en seulement 4 ans, les hommes et les femmes clés du Changement sont parvenus à crever tous les plafonds de polémiques s’agissant de l’enrichissement illicite. Les scandales sous le Changement foisonnent.

 

On se méprendrait en indexant le point initial comme l’affaire Cen-Sad, bien au delà, avant et après c’est chaque jour, un pillage systématique des ressources nationales qui a abouti à cet état de faillite et la pauvreté saisissante et ambiante qui règne.

 

La monstrueuse corruption

 

Le ministre Kassa avait aux premières heures du Changement réfuté la thèse selon laquelle, le gouvernement du Général Mathieu Kérékou aurait dilapidé les fonds de l’Etat béninois au point de n’en laisser que deux malheureuses centaines de millions de francs comme solde. C’était à l’époque, l’argument de choc qui avait révolté tout le monde. L’Etat était donc en faillite. Les audits furent alors commandités et une liste de délinquants économiques de tout poils identifiés. Restait à publier l’intégralité de leur nom sous la forme d’un rapport d’audit, qui finalement ne sera jamais publié entièrement. La cause était que la base sur laquelle ces fameux audits avaient été commandités et le travail n’avaient rien de scientifique.

 

Le voleur crie au voleur

 

Une marche contre la corruption ou une marche pour se maintenir en forme ? La question vient de ce qu’un jour, sans crier gare et sans annonce préalable, le chef de l’Etat et plusieurs de ses lieutenants et ministres envahissent les rues de Cotonou en bras de chemise, en robe, en tenue d’été pour une marche verte contre la corruption. Tolérance zéro contre la corruption. Il faut extirper le mal, et Boni Yayi est décidé à ne pas se laisser faire. Pourtant en douce dans le silence des bureaux, des administrations et des commerces, le mal vit sa vie et grandit. Il se fera jour très bientôt. L’augmentation des avantages des ministres, les petits papiers de recommandation circulent dans les ministères pour donner telles ou telles autres faveurs à un prestataire. Les proches créent très vite des sociétés et livrent en toute impunité une concurrence déloyale aux anciens prestataires. Tandis que les ordres de payements de l’ère Kérékou sont dénoncés, le nouveau régime en émet deux fois plus, car il faut huiler la nouvelle machine de la corruption inventée.

 

Enrichissement sauvage

 

Certains profitent de ces opportunités plus que d’autres. Les déclarations du chef de l’Etat parfois hasardeuses en rajoutent à nos misères. En effet pour pallier la crise alimentaire mondiale arrivée avec du retard au Bénin, Boni Yayi affranchit de certaines taxes douanières une importatrice de riz. Cette dernière en profite pour se tailler un monopole en un temps record et gagne beaucoup d’argent. Il en est de même dans les matériaux de construction qui entrent dans le cadre de la Cen-Sad. Des opérateurs économiques obtiennent par leurs accointances avec le gouvernement sans aucun contrôle des exonérations pour leur plus grand bonheur.

Aux dernières nouvelles, plusieurs ministres de Boni Yayi sont propriétaires de villas Cen-sad. Des villas dont la moyenne coûte la bagatelle de 300 millions de francs Cfa la pièce. Le meilleur est que le chef de l’Etat est accusé d’avoir acquis pour près de 5 milliards, deux appartements en France .

 

Alors que le Béninois ordinaire mange difficilement, trois fois par jour et ne se soigne pas.

 

Source: Le Béninois Libéré



Tag(s) : #EDITORIAL
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