Régulariser les ordres de payement (Op), c’est la tâche que s’est donné à résoudre le président Boni Yayi depuis que la presse a commencé par publier au fur et à mesure le mémorandum de l’ancien argentier national Soulé Mana Lawani et qui fait des émules auprès de ceux qui s’en imprègnent après en avoir fait la lecture. En effet depuis un certain temps, le président Boni Yayi n’est plus tranquille car il ne s’attendait pas à ce que les populations accueillent aussi favorablement le mémorandum. Pour lui, c’en est trop. Il faut arrêter la formation de l’abcès aussi rapidement que possible. Raison pour laquelle il veut coûte que coûte régulariser cette affaire des Op avant de se dire être disponible pour parer au coup venant de son ancien ministre des finances. C’est à cet effet qu’il décide de la rencontre de tous les Drfm pour qu’ils puissent lui trouver la solution appropriée pour ce désir. Cependant, il y a eu une situation qui s’est présentée. C’est le lieu de cette rencontre entre Drfm car il ne faut pas le faire dans un ministère de peur que les yeux indiscrets ne s’y intéressent et que les conclusions de la rencontre n’aillent dans les oreilles de l’opposition à Boni Yayi. C’est ce qui a fait qu’on n’a pas trouvé autre lieu qu’une salle du palais de la présidence. C’est ainsi que les Drfm se sont retrouvés hier, mercredi 25 août 2010, précisément à la Salle N° 433 de la Marina. C’est là que les concertations ont eu lieu pour essayer de régulariser les Op depuis l’accession au pouvoir de du Dr Boni Yayi jusqu’à ce jour. Par ailleurs, on peut se demander pourquoi Yayi se penche sur les Op alors que le mémo du ministre Lawani l’amène plus vers l’affaire Cen-Sad en général. Certainement parce qu’il est conscient que cela fait partie de son talon d’Achille que l’ex-argentier avait la compétence de résoudre entre deux claquements de doigts. Ainsi sachant que celui-ci qu’il prenait pour son mouton de sacrifice, un homme docile qui ne parlerait pas, un homme avec qui il peut manipuler ou faire tout ce qu’il veut sans qu’il ne bronche, a commencé par parler, il a pris peur et s’est plus où tonner de la tête parce qu’il semble commencer par comprendre qu’il n’y a pire eau que celle qui dort. Mieux, il a peur que s’il ne fait rien dans le sens des Op, que des pages du mémo de Lawani ne décortique les Op sous son régime et le mettent nu, le fragilise aux yeux de ses adversaires, compromettent énormément ses chances de rempiler en ressortant peut-être un autre scandale à l’instar de ceux déjà connus. Peur ou pas, le ministre est seulement dans une dynamique visant à laver, au nom de Allah, son honneur bafoué dans un dossier où il est en train d’utiliser comme le doigt avec lequel on veut cacher un éléphant de scandales. C’est ce que ça fait de toujours croire qu’on peut continuer à donner des coups de poing à quelqu’un qui fait l’indifférent. Tel est pris qui croyait prendre. Si tant est que le mémo du ministre Lawani peut continuer à foutre la trouille à Yayi au point où il revoit sa gestion, il y a que les Béninois n’en demandent pas plus. En attendant d’apprendre sur les conclusions de la réunion des Drfm, le déballage se poursuit chaque jour avec des pages et des pages du mémorandum de l’ancien ministre de l’économie et des finances.
Le Béninois Libéré