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Visite des chantiers du cinquantenaire de l’indépendance du Bénin:
Boni Yayi et les siens se moquent des Aïnonvi

27 mai 2010 par richard 

 

Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi, était le mardi 25 mai dernier à Porto-Novo pour constater l’état d’avancement des travaux engagés dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays.

Globalement, ces travaux qui doivent être achevés le 20 juillet 2010 au plus n’évoluent pas. Un doigt accusateur est pointé sur  les entrepreneurs. Et pourtant !


La ville de Porto-Novo qui devra accueillir le 1er août prochain les manifestations officielles entrant dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’accession du Bénin à l’indépendance présente aujourd’hui l’aspect d’une ville  frappée par un grand séisme. Dès la descente du pont, l’image est saisissante. La ville est en chantier. A gauche comme à droite du pont et sur un bon périmètre, des ouvriers s’affairent à donner à la ville aux trois noms une image rayonnante devant lui permettre d’offrir à tous ceux qui la visiteront le 1er août 2010 un aspect attrayant. Soit ! Mais à la lumière des constats faits par le Chef de l’Etat le mardi 25 mai dernier lorsqu’il était en visite d’inspection, on est bien en droit de se poser des questions. De toute évidence et contrairement aux professions de foi faites par certaines autorités ministérielles, le miracle ne peut pas se produire. Porto-Novo célèbrera le cinquantenaire de l’indépendance du Bénin avec des chantiers qui resteront encore inachevés comme ce fut le cas à Abomey, Parakou et Lokossa à cause des calculs politiciens dans lesquels le gouvernement du Dr Boni Yayi s’est malheureusement lancé.

 

 

 

Les entreprises n’en sont pour rien

 

Vouloir rejeter aujourd’hui tout le tort sur les entrepreneurs qui ont à charge l’exécution des travaux devant conduire à doter la ville de Porto-Novo d’infrastructures capables d’accueillir les hôtes de marque que le Bénin attend dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de son accession à l’indépendance n’est qu’une pure moquerie. Alors que l’annonce de la célébration de ce grand événement à Porto-Novo a été faite depuis bientôt un an, le gouvernement du Dr Boni Yayi a attendu les derniers moments pour s’engager. Au lieu de jeter tout le tort sur les entrepreneurs, le gouvernement du Dr Boni Yayi qui a lancé les travaux avec un grand retard devrait plutôt faire son mea culpa. Selon des investigations menées sur le terrain, les travaux de construction de la villa présidentielle et de la salle où doit se tenir le conseil des ministres n’ont démarré qu’il y a quelques semaines alors qu’on est à moins de 80 jours du 1er août 2010. Dans ces conditions, peut-on toujours accuser les entrepreneurs si au bout du rouleau, la qualité n’était pas au rendez-vous ? La question mérite en tout cas d’être posée.


Lors de la visite du Chef de l’Etat, on a vu le maire de la ville de Porto-Novo élever le ton contre l’entrepreneur qui a à charge la construction de l’axe routier Ouando-Hounsa devant abriter le défilé militaire et civil. Il a peut-être raison d’agir ainsi. Mais toute analyse faite, il est à reconnaître qu’il s’époumone pour rien puisque les données ont été faussées depuis la base. Comment peut-on décider de confier la réalisation d’une infrastructure d’une aussi grande importance à une entreprise qui n’a pas son siège à Cotonou et qui, de surcroît, doit déplacer son matériel depuis la Guinée ? Quel résultat peut-on attendre de cette entreprise qui ne connaît rien des réalités béninoises. Le ver est dans donc le fruit.    Ce n’est pas le moment de s’étonner que les travaux n’avancent pas. Ils ne peuvent pas avancer parce que le gouvernement en a décidé ainsi, mettant devant des calculs politiciens.


Tout le monde fait semblant d’oublier la bataille qui a été menée autour du prêt de 4 milliards de F Cfa octroyé par la Boad à la ville de Porto-Novo pour réaliser des travaux de pavage et d’assainissement. Depuis que cet accord de prêt à été signé après de dures et harassants combats, un seul kopeck n’a pas encore été débloqué par la Boad à cause de l’attitude du gouvernement qui n’a pas encore pris l’initiative de saisir l’Assemblée Nationale en introduisant un projet de ratification d’accord de crédit relatif à ce prêt. Dans ces conditions, peut-on continuer par dire que Porto-Novo est une priorité pour le Chef de l’Etat ? Assurément non. Après le 1er août, cette ville dont il n’attend pratiquement rien dans la perspective des élections présidentielles de 2011 sera tout simplement jetée aux oubliettes. Et dans ces conditions, les Aïnonvi qui ont décidé de lui apporter leur soutien n’auront que leurs yeux pour pleurnicher.

 

 

Affissou Anonrin

Tag(s) : #Politique Béninoise
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