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Mercredi 3 mars 2010 

 

Choix du candidat unique de l’Un par consensus: Ça y est, c’est Houngbédji !

 

Contrairement au projet taquin du premier adjoint au maire de Cotonou, vrai renard des surfaces politiques, Léhady Soglo, qui remporterait certainement les primaires. C’est par consensus que les cerveaux de l’Un ont réglé le problème du choix de celui qui va incarner la victoire pour leur groupe. Et sans surprise, c’est le leader des tchoco tchoco qui a reçu la confiance à l’unanimité. Cette rencontre a vidé toutes les autres questions liées à leur plan de conquête et de gestion du pouvoir au soir du 6 avril 2011.

 

Pour ne pas courir le risque d’une concurrence entre gagnants, Bruno Amoussou a été éloigné des arcanes de l’Exécutif avec tous les attributs dus à son rang comme prochain président de l’Assemblée nationale. Lazare Sèhouéto, pièce maîtresse, du mastodonte « Un » aura un gros ministère d’Etat à l’image de son frère de la Rb Léhady Vinagnon Soglo. Les autres ouvriers auront à se partager les autres portefeuilles ministériels ensemble avec les lieutenants du candidat sorti troisième au premier tour et dont l’apport des voix sera décisif pour la victoire face à Boni Yayi. Et Dieu seul sait qu’il y a plusieurs d’autres postes pour récompenser l’effort de guerre de tous les menus fretins qui viendront s’ajouter à l’Un pour la campagne. Sauf changement de dernière heure, c’est dans deux semaines à l’issue d’une rencontre (juste pour la forme) que le verdict du consensus, le nom de Houngbédji, sera porté.

 

Le problème

 

Même si le président Houngbédji est propre pour n’avoir touché à rien ces dernières années, donc inattaquable, il y a comme un risque que l’Un court en montrant très tôt à Yayi son adversaire. La redoutable machine à broyer du pouvoir en place étant là, toute saignante et en rage, il n’est pas exclu que Boni Yayi veuille tenter quelque chose au passage. Qui sait ? On a vu récemment même si cela a manqué de finesse, comment le nom du leader des tchoco tchoco a été associé à une vraie fausse histoire du 16 janvier. Et au Bénin, chez nous, ce genre de fabrications visant à souiller l’image d’un concurrent n’est pas ce qui manque. Offrir donc à Boni Yayi une proie tout en chair même à carapace de tortue, à un an des élections, la tentation d’utiliser un missile pour sauter l’armure peut dépasser le caractère du chef du gouvernement, probable candidat à sa propre succession. Ce qui revient à dire que le tableau : qui de Houngbédji, de Léhady Soglo ou même d’un autre élément parachuté portera l’étendard de l’Un pour la présidentielle de mars 2011, n’est pas ce qui manque.

 

Source: Le Béninois Libéré



Tag(s) : #EDITORIAL
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