Garrigues-Sainte-Eulalie, 12/01/2014
BENIN : CULTE ET CULTURE LA FÊTE DU VODUN Par le Doyen Olympe BHÊLY-QUENUM
Par Olympe BHÊLY-QUENUM
Glexwévi djidji né le lundi 20 septembre 1926 au quartier Ahouandigo,
fils et petit-neveu de Grandes Prêtresses du vodun Alladahouin, j’ai
appris à marcher dans un couvent vodun ; devenu lettré, professeur de
lettres classiques, écrivain, chercheur en socio-anthropologie
culturelle, j’avais consacré 25 à 30 ans aux problèmes du Vodun Gléxwé
(Ouidah) ; mes liens génétiques et amicaux avec cinq camarades
d’enfance devenus Grands Prêtres m’ont permis d’avoir des précisions
grâce auxquelles je sais de quoi je parle quand j’écris sur le Vodun.
Mon mémoire de Maîtrise présenté à la Sorbonne s’intitule : TRANSE ET
POSSESSION DANS LE VODUN ALLADAHOUIN ; feu mon ami Jorge AMADO, devait
m’écrire à propose de LES APPELS DU VODUN : « J'ai trouvé dans Les
Appels du vodún, saga que je considère comme ton oeuvre majeure ce que
depuis longtemps je cherchais dans l'univers de la culture et du culte
vodún auquel l'Afrique a initié le Brésil ; le fonctionnement du
rituel, son éthique, sa pédagogie et son action dans la vie sociale des
adeptes sont admirables et tu m'as ouvert des portes. » Jorge Amado.
Or, en 1993 Monsieur le professeur Paulin Hountondji déclara doctement
à l’envoyée spéciale du quotidien français Le Monde qui l’a écrit et je
cite de mémoire : le vodoun n’est pas une culture, le vodoun est un
culte. J’avais visité Ouidah avec Jorge à qui j’avais montré des
extérieurs de quelques couvents, après l’avoir présenté à Daagbo Hounon
; la déclaration du ministre, professeur de philosophie « protestant,
fils de pasteur » (précisions dans Le Monde) a fait pouffer l’immense
écrivain brésilien qui m’a demandé : Olympe, qui fait ainsi ostentation
de son inculture ? J’ai répondu : un philosophe béninois.
La position de Monsieur Paulin Hountondji créa un problème grave dans
le gouvernement du président Nicéphore Dieudonné SOGLO ; Désiré VIEYRA
m’a appelé. Je crois que ma conversation avec Désiré outré par les
comportements de ce philosophe est rappelée dans TOMBEAU POUR DESIRE
VIEYRA, hommage que je lui ai rendu sur mon site :
www.obhelyquenum.com ou sur mon blog : http://glexwevi.over-blog.com
Le professeur en a fait des siennes dans d’autres domaines : il en va
ainsi quand des ignorants, des incultes ou des dénaturés se mêlent des
problèmes de l’Afrique des profondeurs. C’est ce même professeur de
philosophie qui, par fait du prince, a ostracisé du programme scolaire
mon livre Un Enfant d’Afrique traduit en russe avec une postface
remarquable ; cet ouvrage était salué par L. Sédar Senghor, René Maheu
(DG de l’Unesco), Henri Queffélec (Académie Goncourt) et beaucoup
d’autres ; des chapitres en ont été traduits en kiswahili. Voilà une
des images que la haine ou l’acte gratuit donne du Bénin.
Amitiés d’Olympe.
O.B-Q