Note de lecture:
Le Doyen O.B.Q. que nous avons eu au téléphone a décidé de consacrer l'année 2012 à la Culture, la vraie. Il a aussi décidé de mener une lutte sans merci contre M. Paulin HOUNTONDJI qu'il accuse d'avoir saboté ses oeuvres auprès des apprenants béninois. C'est aussi cela la "béninoiserie" lorsqu'on décide de saboter la culture de son pays (M. Hountondji aurait affirmé que le vodoun n'était pas une culture mais un culte) et les oeuvres de son compatriote sous le seul prisme de la jalousie.
Un combat de titans en perspective !!!
I.B.
Garrigues-Sainte-Eulalie, 23/02/12
BENIN - Doyen O.B.Q. : JE PERSISTE ET SIGNE; Je soutiens la grève des enseignants béninois
Par Olympe BHÊLY-QUENUM
Je soutiens la grève des enseignants; sur le plan salarial, il y a leurs légitimes revendications; quant à l'enseignement qui laisse à désirer, l' incurie s'acagnarde dans l'obsolescence; que lisent les élèves des classes de 6 ème au 3 ème ? voire ceux de seconde ? Des lettres que je reçois m'attristent pour l'avenir culturel de notre pays: la culture générale prend son essor dès l'enseignement primaire; je sais de quoi je parle pour avoir été un des nombreux élèves des instituteurs tels que Adegoun, Aubenas, Batoko, Biokou, Dassi, Padonou, Quenum; je leur dois beaucoup.
Je crois qu'il y a en ligne sur mon site ou sur un de mes deux blogs un texte afférent à mon livre UN ENFANT D'AFRIQUE salué par René Maheu, feu Directeur général de l'Unesco, par L.S Senghor, etc. recommandé par l'ex-OUA, traduit en russe, des chapitres traduits en kiswahili mais..inscrit au programme, il en a été ostracisé par le ministre Paulin HOUNTONDJI.
Je viens de retrouver LE CAS UN ENFANT D'AFRIQUE et le livre au public de notre pays.
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LE CAS UN ENFANT D’AFRIQUE
d’Olympe Bhêly-Quenum »
Le courrier des lecteurs de UN PIÈGE SANS FIN entré dans sa 51ème année a atteint un score qui me fait l’impression de n’avoir écrit qu’un livre ; mais ce fait justifie la présentation de l’édition américaine de l’ouvrage par Abioseh M. Porter ; devrais-je m’en plaindre bien que, depuis la publication de ce roman, j’aie quitté le terrain des typologies des structures socio-anthropologiques ?
Malgré la différence de facture et de style, ils sont légion les lecteurs de ce roman qui ont lu et relisent Le chant du lac ainsi que L’Initié ; peut-être publierai-je le pavé que constituent ces documents avant de prendre congé du monde. Cette idée m’est venue parce que, cette semaine, via mon site, m’est parvenue d’une lectrice russe résidant maintenant en Allemagne, la lettre ci-dessous dont les termes me sont allés droit au cœur :
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« Nom :Kasprov
Prénom :Natalia
natalia.kasprov@gmx.de
Message :
Dear Mr. Bhely-Quenum,
« Thank you for your wonderful children\'s book \"Un Enfant D\'afrique\".I really enjoyed reading it. I first read it when I was a child. I was born and grown up in Kasachstan (then part of Sowjet Union), therefore I only know its Russian version. Now, I\'ve been living for 15 years in Germany and a couple of months ago I decided to find your book again. I thought, it must be possible that some people still have it and maybe want to sell it and I was right. I found a person on the internet who sent me this book from Russia. The same edition as I used to have, from 1977! And these really wonderful brown illustrations! I understand of course that a lot has changed since the time in which your characters live, but I like to imagine Africa and Africans like you described it.
Thank you very much again! »
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Puisqu’il en est ainsi et que je suis gagnant d’avoir autoédité tel et tel de mes ouvrages qui n’avaient pas convenu à des éditeurs de l’Hexagone, je précise : Années du Bac de Kouglo et As-tu vu Kokolie ? autoédités à 500 exemplaires chacun sont épuisés ; après le procès en référé gagné contre les éditions L’Harmattan, Les Appels du Vodún - autoédité à 1000 exemplaires avec un CD d’hymnes vodún- fraie son chemin allègrement en Italie, aux Antilles, USA et au Japon. Je déclare donc solennellement : UN ENFANT D’AFRIQUE suivra le même chemin ; à titre gracieux, la Bibliothèque Olympe BHÊLY-QUENUM créée à Abomey-Calavi (Bénin) à l’initiative du Conseil municipal et de l’ONG de Nandy (Seine et Marne) de même que quelques bibliothèques d’enseignement secondaire (5ème, 4ème et 3ème) du Bénin recevront des exemplaires de cet ouvrage.
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Feu René MAHEU salua l’édition princeps de cet ouvrage auquel le Bulletin d’information de l’Organisation internationale consacra une page.
« Votre livre est bon, la pédagogie en est fort appréciable, mon fils Philippe le lira.»
Léopold Sédar Senghor.
Dans une lettre manuscrite, Henri Queffélec exprima sa «très délicate surprise en lisant dans le beau livre Un enfant d’Afrique une référence concernant le Journal d’un Salaud… »
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Aux USA , bien qu’il n’y soit pas traduit, WORLD LITERATURE TODAY lui a consacré un article qui pourrait retenir l’attention de quelques éditeurs.
En Grande Bretagne, les édits Longman qui en avaient commencé la traduction m’en ont envoyé celle des trois premiers chapitres parce que je supervise scrupuleusement la traduction en anglais de mes romans et de mes nouvelles; après avoir perçu des à-valoir, le traducteur a disparu et l’éditeur a abandonné le projet.
En Chine, Monsieur Guillaume, un Français que je ne connais pas, m’avait envoyé le scénario financièrement chiffré de « l’adaptation cinématographique de Un Enfant d’Afrique » ; un autre Européen m’avait écrit avant Monsieur Guillaume : « […] ce serait une bonne chose qu’un Africain ou tout autre illustrateur d’Un Enfant d’Afrique en fasse deux, trois ou quatre volumes de bandes dessinées…» ;
En Russie alors URSS, la traduction de l’ouvrage fit un tabac ; la postface, analyse très fouillée, est rarissime. Deux fois invité à Moscou par l’Association des critiques littéraires, ce fut aussi l’occasion de découvrir des statues de Pouchkine, des lieux décrits par Tolstoï, Dostoïevski, de demander où vivait Soljenitsyne dont j’avais lu des ouvrages traduits tels que Une journée d’Ivan Denissovitch, le Pavillon des cancéreux, etc.
En France, en partenariat avec A.C.C.T, les éditions Présence Africaine ont repris l’ouvrage dans la collection Poche dont la 4ème page de la couverture était sans équivoque :« Olympe Bhêly-Quenum […] a voulu avec cet ouvrage aller à l’encontre des idées reçues sur le « misérabilisme »de l’enfant africain… »
À l’évidence en 2011, je m’aperçois, très amusé, que pour ne point traiter de « thématiques relativement éculées », il fallait souscrire aux poncifs du colonialisme que perpétue le néocolonialisme ; peu importe, réimprimé deux ou trois fois, épuisé mais non réimprimé trois ans durant malgré la demande des lecteurs et n’ayant pu connaître le motif d’une telle temporisation, j’ai rompu le contrat.
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Quid du Bénin, mon pays natal ? En s’opposant au choix des spécialistes plus compétents que lui, Monsieur Paulin Hountondji, alors ministre, avait supprimé arbitrairement UN ENFANT D’AFRIQUE du programme scolaire; alerté par les intéressés, il y eut entre lui et moi une polémique à laquelle Nicéphore Dieudonné Soglo, Président de la République, dut mettre un terme en s’engageant à réparer cet arbitraire, s’il était réélu. Il ne le fut pas, hélas ! et je décidai de ne rien devoir à son successeur.
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Un an et demi après son élection, j’ai demandé à Monsieur Thomas Boni Yayi, nouveau Président de la République, de faire réparer l’arbitraire dont j’avais été victime; sa réponse - charabia d’un ministre qu’on croirait analphabète - tenait de la langue de bois ; un certain Alain S. KOKOUVI, plus larve que sociologue, a eu autant la sottise que la bassesse de m’écrire : « vous n’avez pas frappé à la bonne porte.»
Voilà le leitmotiv. Fût-on ex-haut-fonctionnaire international, universitaire ou intellectuel lambda, il faut courtiser, quémander, se muer en portefaix (alãrù, en yoruba), en mille- pattes (wansúgogó, en fongbé, òkùn, en yoruba), ou bien, cirer les chaussures en bavant : telles sont aussi quelques-unes des innovations du CHANGEMENT DU MESSIE. Qu’on se rassure, la fermeté de mon opposition à la politique du CHANGEMENT- FAUSSE-COUCHE n’a rien à voir avec le cas UN ENFANT D’AFRIQUE car, financièrement, je dispose de moyens d’en faire ce que je voudrai.
Le Bénin est devenu le fief du déni des Droits de l’homme et de Justice ; étant aussi gestionnaire de la haute main sur l’Information et le creuset des corruptions, je frappe à une porte ouverte et demande : qui d’autre que le chef d’Etat y est la cheville ouvrière du cas ICC-services ? J’avais anticipé des réalités en écrivant certains ouvrages. Eu égard au vernis de son talent, je défie l’auteur de la bévue « les thématiques relativement éculées des œuvres d’Olympe Bhêly-Quenum » d’écrire et de faire connaître au Bénin uneœuvre de la facture de MASHOKA ELFU MOJA ( Insurrection des Mille Haches ).
Sembene Ousmane et Blaise Senghor qui désiraient en faire un film disaient que je me mettrais tous les dictateurs d’Afrique à dos; 49 ans après que j’ai eu tissé la trame de ce coup d’Etat, sa thématique est d’actualité dans la politique du CHANGEMENT caractérisée par l’oppression et le « Messie »n’a pas fait un mystère de sa volonté de mettre le pays à feu et à sang. Le lot de ses commandes révélé par La Lettre du continent en témoigne.
Olympe BHÊLY-QUENUM.