« Cette mesure d’augmentation des salaires aux fonctionnaires béninois risque d'éloigner encore plus le ratio masse salariale sur ressources fiscales du Bénin, actuellement de l'ordre de 48%, de celui préconisé par l’UEMOA (35%) », a déploré la diplomate européenne.
S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la revue sectorielle des Finances publiques du Bénin, Mme Collet a estimé que « derrière cette question qui peut paraître dogmatique, se cache les véritables enjeux de choix politiques »
« Dans un contexte de ressources limitées, quelle part on doit consacrer à l'investissement en vue du développement et d'une croissance pro-pauvres? Quels choix restent à disposition si les marges sont déjà absorbées par le seul budget de fonctionnement? », s’est-elle demandé.
Pour répondre à ces questions et opérer les choix, a-t-elle expliqué, il convient aussi de disposer d'outils et de comptes fiables et pertinents.
« La réforme de la gestion des finances publiques n’est donc pas simplement ou seulement une réforme technique. Elle doit également s’accompagner d’un changement de la culture administrative de l’ensemble des acteurs de la chaîne de gestion des finances publiques fondé sur les principes de bonne gestion financière, de reddition des comptes, d’éthique et de transparence », a-t-elle souligné.
MT/od/APA
2011-05-27