25 juillet 2011 par richard
La saignée se poursuit inexorablement à l’Union fait la Nation. Un vice-président de l’Union, président du parti, Réveil, est allé présenter sa démission de l’alliance au Président de la République. La formule ne manque pas de panache. A la fin de l’audience, le énième mouvancier s’est confié à la presse. Fier d’avoir quitté le navire de l’UN, il se laisse découvrir entre les interstices de sa déclaration. » Je suis allé présenter ma démission de l’UN au Président de la République. Je l’ai fait pour que le Président ait confiance en moi. Je soutiens désormais l’action du Président de la République « . La biche Dansou Dossa a quitté un bord politique pour un autre, sans motifs. Il veut soutenir l’action du gouvernement sans savoir pourquoi. Pour être tranquille dans la majorité, il s’est déplacé en personne pour montrer au chef de l’exécutif, sa démission de l’Union fait la Nation.
Le cas de Dansou Dossa est préoccupant puisqu’il est promoteur d’école, de centre de formation de jeunes. Ce n’est pas une grâce que d’être un homme instable, sans grande conviction politique qui balance au gré d’objectifs de positionnement virtuel. Si Monsieur Dansou Dossa, ex grande figure de l’UN nous indique par exemple, les points de convergence entre la refondation et les positions virulentes qui ont été les siennes pendant la campagne, il serait crédible vis-à-vis de ses élèves ! En fait, et là-dessus, Boni Yayi est vigilant. L’encombrement de la mouvance ne l’inquiète guère. Il sait que la sécheresse provoque des flux migratoires vers la rivière dont il est pour l’instant la porte d’entrée. La nouvelle biche, Félix Dansou Dossa ne pouvait plus continuer à assumer ses convictions qui se sont révélées peu profondes. Le printemps des biches bat son plein. A bon droit, on peut s’interroger sur le nouveau rôle de Dansou Dossa.
Monsieur l’éducateur, friand de sinusoïdes, vient à la nage dans une majorité encombrée. Son arrivée affole les compteurs d’attente des ouvriers de la première heure. Boni Yayi va-t-il après la victoire -K-0-tique, mettre en place une armée de vaincus pour atteindre ses objectifs de développement ? Il a réussi au moins un stratagème. C’est-à-dire, amener ses anciens adversaires à se renier publiquement. C’est un exploit personnel pour Boni Yayi. Il faudrait l’encourager à poursuivre l’humiliation bruyante de ses anciens adversaires.
La biche Dansou Dossa a l’excuse de ne pas être préoccupé par un rôle historique. Ce qui compte pour cet » éducateur « , c’est moins d’être au rang des bâtisseurs d’avenir que d’être complice de la promotion de la pensée unique singulière. La presse audiovisuelle étant encore embryonnaire en matière d’archives, on ne présentera jamais d’où il est parti, ses déclarations antérieures. C’est avec la transhumance, tam-tam de Monsieur Dansou Dossa que je suis -enfin- définitivement convaincu que les archives sont importantes pour la nation. Cicéron nous apprend dans » Savoir Vieillir » : » Les cheveux blancs et les rides ne confèrent pas à eux seuls une soudaine respectabilité. Celle-ci n’est jamais que la récompense d’un passé exemplaire « . Dans le cas d’espèce, la biche Dansou Dossa mérite-t-elle respectabilité pour aujourd’hui et demain ? Merci Cicéron, les rides et les cheveux blancs du transhumant Dansou Dossa ne lui confèrent aucune respectabilité particulière.
Les universitaires ont le droit de transhumer puisqu’ils ne sont pas différents de ceux qui en ont fait leur profession. Mais de par leur position, ils doivent le faire avec élégance et se faire conseiller par les experts en communication politique.
Notre pays n’a pas besoin de capitaux financiers pour se développer. Il a plutôt besoin de la qualité en matière de ressources humaines. Si Boni Yayi mobilise X -milliards et les confie à des cadres dont le parcours a été fait de zig-zig, que peut-on espérer de ces gens-là ? L’éthique recommande qu’on quitte sa famille originelle sans lui jeter des pierres. On doit quitter un groupe politique librement, sans faire du bruit nuisible à la cohabitation future. Qui a transhumé, transhumera car, les transhumants en général sont comme des alcooliques anonymes de Yéboubéri qui se promettent de ne plus boire et fêtent ça autour d’un dernier verre.
H-Tauyé