29-04-2010
LE CHOC : Yayi serait – il au bord du désespoir ?
Écrit par Vadim QUIRIN
Que s’est – il passé dans l’esprit du Président de la République hier matin ? Le désir d’une promenade matinale extraordinaire ou des signes annonciateurs d’un désespoir à dissiper. Tout compte fait, contrairement à la coutume, il a été vu presque sans gardes hier dans la rue.
Décidément, la chaleur populaire ne laisse indifférent le président de la République. Les 75% de voix obtenues, constituent une pesanteur sociale, qui imposent, au président de se souvenir des siens. D’ailleurs, au lendemain de son investiture, il a réservé une fin de non recevoir à la requête lui demandant de déménager de son quartier d’origine. Ce souci d’être au cœur de la population le pousse régulièrement à être à ses côtés, pour lui apporter les solutions adéquates à ses nombreuses préoccupations. La dernière en date, la visite officielle du Chef de l’Etat dans la commune d’Agbangnizoun, pour s’enquérir des dégâts de la tornade dans une école.
Des interrogations
Mais si l’on peut parler de visite officielle du Chef de l’Etat, on peut aussi citer les visites à huis clos et inopinées du Chef d’Etat, qui peuvent revêtir un caractère officiel ou non. Mais quel que soit le type de visite, un chef d’Etat ne peut se retrouver seul dans la rue, pour une quelconque raison. D’où le choc de ce mardi matin, au kiosque de journaux à Gbégamey. Que voudrait signifier cette visite, plus qu’inopinée ?
L’état de santé
Beaucoup de questions qui restent et qui resteront sans réponses. Somme toute, l’interrogation qui retient le plus l’attention, c’est le risque du désespoir du Président qui peut le pousser hors de ses murs habituels. Sa colère, que d’aucuns estiment légitime, contre les syndicalistes, constitue l’une des pistes à soutenir cette thèse. La crise socio – politique, qui altère une volonté d’aller de l’avant, peut aussi venir en appoint. Après 2006, on a connu les 100 jours, les 365 jours, les deux ans, de célébration de la gestion du pouvoir par le changement. Des jours glorieux célébrés avec faste. Mais à l’occasion des quatre ans, silence radio. On semble tomber dans un déclin, un essoufflement après les multiples efforts fournis. Ce qui peut bien se justifier. Car après l’expression d’une bonne foi, comment cautionner sous son régime, dit de changement, la paralysie de l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle taxée de cour des miracles, les partis politiques se désolidariser des initiatives même républicaines, les travailleurs aller en grève, après tant de promesses tenues.
Des situations qui peuvent réellement pousser à bout et même affecter l’état psychique d’un être humain, fût-il président de la République. Seul l’avis du médecin du Chef de l’Etat peut éclairer l’opinion publique. Souvent cette question fait partie des secrets d’Etat. Pourtant, à certains moments, il paraît indispensable pour rassurer, pour dissiper des inquiétudes et surtout les ardeurs des esprits mal intentionnés, qui pensent profiter d’une faille sanitaire de la haute autorité, pour mettre en péril la République.
Il faut néanmoins comprendre que le président de la République est avant tout un être humain et tout le monde en convient, l’esprit est bien disposé, mais la chair est parfois faible!
Vadim QUIRIN