BENIN – Le Doyen Olympe BHÊLY-QUENUM interpelle Bruno AMOUSSOU: Camarde Bruno , à ton avis, objectivement, le peuple béninois a-t-il l’essentiel dont un individu pourrait se satisfaire dans un Etat de droit ?
Garrigues-Sainte-Eulalie, 03/06/14
LU HIER SOIR DANS LE BLOG DE BENOIT ILLASSA:
« Boni YAYI n’a ni conscience ni dignité.
Après l’échec prévisible de la Table ronde de Paris, YAYI doit rendre
son tablier au nom de l’intérêt supérieur de la nation béninoise. »
MA REACTION A CHAUD:
«Rendre son tablier ? Il n’en a pas. La nation béninoise ? Il n’en a
cure.
J’ai lu le scoop de Bruno Amoussou que je ne connais pas
personnellement ; texte sidérant parce que j’ai eu l’impression qu’il
ne connaissait pas Monsieur Thomas Boni Yayi, ou que, n’ayant lui-même
aucune chance d’être président de la République du Bénin, il voulait
barrer la route à quelqu’un.
C’est vrai qu’il est gratifiant de s’asservir au Messie des faillites
et à Mammon ; le nouveau texte de Bruno Amoussou, jubilant que l’homme
revenu au pouvoir par une forfaiture a confirmé mes soupçons, mais je
suis triste ; profondément triste parce qu’il symbolise l’International
socialiste au Bénin et que, vieux Franc-Maçon de l’obédience
britannique, je suis aussi un vieux socialiste qui vote à gauche depuis
1949.
De ce fait, Bruno Amoussou étant un camarade, homme politique présent
sur le terrain, je lui demande pourquoi il veut barrer la route à tout
autre que celui qui, en deux mandatures, a mis sur les rotules notre
terre natale qu’à l’évidence il n’aime point.
Camarde Bruno , à ton avis, objectivement, le peuple béninois a-t-il
l’essentiel dont un individu pourrait se satisfaire dans un Etat de
droit ?
On jabote à propos du « Pardon ». Celui dont la visite t’a fait jubiler
avait dit de pardonner Boko Haram ! Ensuite, comme à coups d’encensoir,
il a pardonné ceux qu’il avait fait incarcérer ou contraints à l’exil.
Du cynisme. C’est à lui de demander pardon à ses victimes et au peuple
béninois qu’il fait souffrir .
Je suis sûr que nous ne nous sommes jamais rencontrés, mais je voudrais
dire ceci : il y avait dans le Mono un homme, un très grand ami,
ecclésiastique qui me connaissait tellement qu’à sa mort, j’ai publié
sa prosopopée ; c’était Robert SASTRE ; nous étions de la même
génération : il était mon aîné de deux ou trois mois mais né lundi
comme moi, il s’appelait Codjo et nous avions nos plaisanteries ;
magnifique prélat d’une intelligence et d’une culture rares, que dirait
l’évêque Codjo Robert SASTRE si, eu égard à la « régression
préjudiciable » du Bénin stigmatisée par un autre Codjo ( Benoît
Alphonse QUENUM ), il te voyait, toi Bruno AMOUSSOU, prendre langue
avec Monsieur Thomas Boni YAYI devenu la honte de notre pays ?
J’aime mon pays bien que je ne lui doive rien sauf le fait d’y être né
; je ne crains rien, ni la Mort, inséparable vieille Dame qui sait que
ma résidence secondaire tout en granit est déjà dans le cimetière du
petit village où je vis. C’est la politique de Monsieur Thomas Boni
Yayi, qui, ajoutant au fait du prince et à la haine de Monsieur Paulin
Hountondji, m’a décidé à en arriver à cette extrémité.
Voilà, cher Camarade, une des images du Bénin ; ne pas combattre son
auteur, « ouvrier de mal » comme dit la Sainte Bible, c’est en être
complice ; je suis convaincu que tu n’en es pas encore arrivé là, mais
tes propos m’ont fait mal, très mal.
Amitié socialiste et cordialement.
Olympe BHÊLY-QUENUM
O.B-Q