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07/11/2013

 

 

BENIN – Naissance du G9 : Avec la création du Groupe Parlementaire « Cohésion Nationale et Paix », le roi Boni 1er risque de perdre la majorité parlementaire

 

 

 

Par Benoît ILLASSA

 

 

«Le vrai caractère perce presque toujours dans les grandes circonstances»

Napoléon Bonaparte

 

Comme durant le premier quinquennat de Boni YAYI, les députés qui soutiennent son action s’amenuisent au fur et à mesure que nous nous approchons de la fin du mandat. Avec la création du G9, ce sont aujourd’hui 36 députés qui sont officiellement contre la révision de la constitution que le roi Boni 1er voulait utiliser pour s’éterniser au pouvoir.

 

RETOUR SUR LE G13 DU PREMIER QUINQUENNAT

 

 

Le G 13 durcit le ton contre Yayi


La déclaration de constitution de groupe parlementaire semble être un message de durcissement de position contre Boni Yayi. Le refus de participer à un gouvernement en ce moment où le Chef de l’Etat négocie la participation de toutes les forces politiques renforce la position du G 13 qui ne semble pas prêt à accepter n’importe quoi par méfiance au non-respect des accords politiques du lendemain du 2ème tour de la présidentielle de 2006 et de l’accord de législature de mai 2007. Conscient de l’affaiblissement des Forces cauris pour un Bénin émergent et de son chef Boni Yayi, le G 13 veut aller plus loin pour imposer ses exigences et se faire mieux valoir sur l’échiquier politique national.

 

A l’occasion de son Université d’été tenue les vendredi 29 et samedi 30 Aout 2008 à l’Hôtel Casa del Papa de Ouidah, l’Alliance G13 a décidé de rendre public le communiqué final dont la teneur suit:


L’université d’été a permis aux députés membres du G13 d’écouter les présentations faites par différents communicateurs ainsi que les rapports thématiques des groupes de travail. Les participants ont par ailleurs débattu des questions de l’actualité nationale et ont exprimé leurs vives préoccupations quant à la crise alimentaire et son corollaire qu’est la vie cher, la situation politique faite de contradictions multiples et de dysfonctionnements majeurs, ainsi que la léthargie qui s’empare de plus en plus de certaines institutions constitutionnelles garantes de notre système démocratique comme la Haute Cour de Justice, l’Assemblée nationale, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, etc.

 

 

Evoquant la situation sociale qui prévaut dans le pays, les Treize députés du G 13 déplorent les nombreuses perturbations qui s’observent depuis des mois dans l’Administration publique, notamment dans les secteurs de l’éducation nationale, la justice et la santé. Ils apportent leurs soutiens aux travailleurs en lutte pour leur survie tout en faisant appel à leur esprit patriotique en vue d’éviter des méthodes de grèves qui portent atteinte aux fondements mêmes de la vie et aux droits humains. C’est pourquoi, l’Alliance G13 a décidé d’entrer en dialogue avec les syndicats des personnels de santé pour les exhorter à l’organisation de service minimum au profit des usagers des centres de santé qui constituent les victimes innocentes de cette confrontation entre syndicats et gouvernement. Le G13 lance un vibrant appel au gouvernement afin qu’il ouvre un dialogue franc et sincère avec les travailleurs au lieu de recourir à des solutions provisoires et quelques peu équivoques.

 

Déclaration de Constitution du Groupe Parlementaire "Cohésion Nationale et Paix " (CNP)

 

 

Par Candide Armand-Marie Azannai



Le développement de l'actualité nationale fortement déteinte par des suspicions politiques ayant entaché la crédibilité des résultats au lendemain des dernières élections majeures dans notre Pays, celles de 2011, traduit un climat préjudiciable à la paix et à la cohésion nationales et menace, nul ne peut s'en dérober désormais, la mise à contribution apaisée de toutes les filles et de tous les fils de la Nation face aux défis du redressement économique en vue de l'amélioration des conditions des masses populaires notamment celles des jeunes, des femmes, des plus vulnérables et des marginalisés de notre société dont le nombre continue de s'accroitre malgré les tapages d'auto - satisfaction de statistiques officielles pourtant souvent contestées...


A cette situation préoccupante, se greffent des événements de nature à ébranler les fondements de la République qui crispent l'opinion publique dans toutes ses dimensions, et qui sont à n'en point douter, des germes d'antagonismes sérieux plongeant conséquemment, la Nation dans un complexe de polémiques politiques , juridiques, institutionnelles, économiques, sociales, et même morales...


Cet état des choses est à tout point de vue, nuisible à l'image de notre Pays, à la crédibilité de l'Etat, et au resserrement des liens de fraternité au sein de notre Communauté nationale dans un monde en pleine effervescence tourné vers les promesses de la reprise de la croissance économique en Afrique et particulièrement dans la zone UEMOA, notre zone.
Une évidente crise de modèle du politique au service exclusif de l'intérêt général, a conduit de nombreux citoyens à interroger l'interface entre le leadership actuel au sommet de l'Etat et les exigences de principes en matière de gouvernance en système de démocratie plurielle.
Il y a lieu de constater que le pacte conclu lors de l'historique Conférence Nationale de février 1990 par le Peuple Béninois est dangereusement menacé, car aucune réforme politique et économique contrairement à ce qui se fait ce temps - ci, ne devrait s'écarter du cadre et des principes du libéralisme tels qu'affirmés dans les professions de foi et les engagements consacrés dans le Préambule de la Loi 90 - 32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du BENIN.


La gravité des inquiétudes fort perceptibles par chacune et par chacun d'entre nous, appelle un urgent besoin d'examen des rapports de forces au sein de notre Parlement dans la perspective d'un équilibrage politique nouveau à la hauteur des défis qu'impose la nécessité de l'apaisement des tensions latentes ou déjà ouvertes.


En réalité, il convient d'empêcher que les lignes rouges déjà largement entamées dans presque tous les domaines de la vie de notre Nation, soient franchies davantage.


Le dialogue doit prendre le pas sur le raidissement des confrontations au nom de l'intérêt général, au nom de la Patrie.


Considérant qu'un dialogue apaisé et constructif et effectivement citoyen et républicain autour des grandes préoccupations de notre société ne peut se concevoir au regard des cicatrices de nos césures politiques antérieures, dans le contexte béninois actuel d'une majorité trop écrasante capable d'ignorer sans autre forme de procès, une minorité exagérément étouffée;
Considérant que toute démocratie qui ne tolère pas la différence politique, qui est réduite au monolithisme cesse de l'être et offre des prétextes aux dérives qui peuvent hypothéquer la liberté, la paix , le développement , la cohésion nationale et l'unité nationales;


Convaincus que la paix se nourrit de l'équilibre des forces en politique, de la tolérance et du dialogue;


Convaincus de ce que, l'adéquation entre la qualité du politique, et les performances attendues de la politique par les populations, sur les chantiers de la promotion de la démocratie plurielle, de la lutte contre la faim, contre l'extrême pauvreté et la promotion des droits de la personne humaine, recommande que des acteurs publics libres , avertis , rompus et habitués aux subtilités des manœuvres politiques au sein de notre Parlement et dans notre Pays, doivent prendre dans les conditions politiques qui sont les nôtres aujourd'hui, avec courage et esprit d'abnégation, la responsabilité de décrisper l'atmosphère politique afin que soit possible la création de nouvelles conditions susceptibles de permettre la réconciliation de la Nation avec elle - même;


Des parlementaires ont décidé de créer ce jour, jeudi 07 novembre 2013, un nouveau groupe parlementaire en vue de rendre à l'action politique toute sa grandeur, toute sa liberté, toute sa dévotion à l'intérêt général. 


Le culte excessif de la personnalité, les manipulations de tout genre, doivent cesser de nuire aux différences, aux minorités citoyennes et républicaines ...


Nous devons combattre toute instrumentalisation de l'adulte politique, toute chosification politique de l'humain.


Ce groupe parlementaire est dénommé : " Groupe Parlementaire Cohésion Nationale et Paix " en abrégé C. N. P.


Il s'agit d'une initiative visant un équilibre des rapports entre les forces politiques au sein de notre Assemblée Nationale, au sein de l'ensemble de notre classe politique et au sein surtout des populations en vue de promouvoir la nécessité du dialogue comme présupposé de la démocratie plurielle à tous les niveaux de la vie publique chez nous.


Il s'agit de faire en sorte que la démocratie institutionnelle soit vécue comme une division effective des prérogatives entre les institutions afin qu'aucune d'entre elles, aucun contre - pouvoir constitutionnel surtout, ne soit mis sous éteignoirs de n'importe quelle manière et par qui que ce peut - être chez nous, au BENIN.


Il s'agit d'une action qui a l'ambition de contribuer à la création aux côtés des forces vives de la Nation, des conditions politiques devant contraindre les acteurs politiques et publics toutes catégories et toutes tendances confondues à s'asseoir à l'effet de préférer des compromis autour de l'intérêt général au détriment des extrémismes des intérêts particuliers de tout genre.


Les personnalités ci - après de notre Parlement sont auteurs de la présente déclaration de constitution du Groupe Parlementaire " COHÉSION NATIONALE ET PAIX" ( CNP ).



1- Candide Armand - Marie AZANNAI (Président du Groupe)

2- Salifou ISSA

3- Antoine DAYORI

4- Sacca FIKARA 

5- Samari BANI

6- Koffi AHOUANOUGAN

7- Epiphane QUENUM POSSY BERRY

8- CAMAROU AMIDOU Mohamed Ali

9- Parfait HOUANGNI


Le Groupe Parlementaire " COHÉSION NATIONALE ET PAIX" ( CNP ) est ouvert à tout parlementaire qui désire y adhérer parce que décidé à prendre ses responsabilités devant l'histoire et au nom de l'intérêt général.


Aux termes des dispositions de l'Art. 24 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, le Groupe Parlementaire " Cohésion Nationale et Paix " (CNP) a désigné comme son Président, l'Honorable Député à l’Assemblée Nationale, Monsieur Candide Armand - Marie AZANNAI.

Fait à Porto - Novo, le 07 Novembre 2013

 

 



 
  
 
  
  
Tag(s) : #Politique Béninoise
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