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 BENIN: Nicéphore Soglo mobilise 18 milliards de FCFA pour drainer les eaux des marécages de Cotonou et lutter contre les inondations.

 

6 juillet 2012 par richard

  

A l’occasion d’un entretien téléphonique hier, le président Nicéphore Dieudonné Soglo a évoqué la gestion des problèmes de la mairie de Cotonou et ce qui pourrait advenir après les prochaines élections municipales. L’ancien président de la République n’a pas manqué de se prononcer sur la gouvernance de l’actuel chef de l’Etat. Et pour le président maire de Cotonou, Boni Yayi était mal parti dans le choix de sa politique économique.

 

 

Sur sa gestion de la mairie de Cotonou et au sujet de la gouvernance nationale par le régime en place, Nicéphore Dieudonné Soglo s’est confié hier. «Rester ou pas à la tête de la mairie de Cotonou, après les prochaines élections municipales, je n’en ai rien à cirer. J’ai un bilan à présenter aux Cotonois. S’ils veulent encore une fois se tirer une balle dans le pied, tant pis ». Le président-maire réagissait ainsi hier, lors d’un entretien téléphonique aux analyses selon lesquelles le départ de la Renaissance du Bénin de l’opposition pourrait amener les Soglo à perdre leur position actuelle à la mairie de Cotonou. Mais pour l’instant, ce n’est la préoccupation de la première autorité de la municipalité de Cotonou. En effet, au cours de ce deuxième mandat finissant, le président-maire se dit fier d’avoir travaillé à la résolution de nombreux problèmes auxquels ses administrés sont confrontés, notamment l’inondation et l’insalubrité. Mais Soglo père ne crie pas encore victoire, d’autant plus que l’eau continue de dicter sa loi à Cotonou lors des saisons pluvieuses et que Cotonou n’est toujours pas propre comme il l’aurait souhaité. Après la mise en place du drainage des eaux marécageuses de Fifadji pour lequel le maire Soglo dit avoir mobilisé 18 milliards dont 12 qui ont permis de réaliser l’ouvrage et 6 allés à l’Etat, il s’atèle actuellement à faire de même au niveau des marécages des quartiers Agla et Akogbato. Pour celui d’Agla, Nicéphore Dieudonné Soglo compte sur l’Union Européenne qui a accepté d’aider la mairie à mobiliser les 18 milliards nécessaires au drainage des eaux de ces marécages. Toujours selon le président maire, c’est plutôt la Banque africaine de développement qui est sollicitée pour le drainage des eaux du marécage d’Akogbato. Par rapport au volet nettoyage et ramassage des ordures à Cotonou, l’ancien président de la République entend convaincre le gouvernement à l’aider à solliciter des expertises de la sous-région qui ont réussi dans les pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal. D’ici à la fin de l’année, comme c’est le cas dans de grandes villes africaines, la mairie de Cotonou va mettre en place le transport public « indispensable » aux populations de Cotonou et aider à la fluidité de la circulation dans la capitale économique du Bénin. Ce volet, selon Nicéphore Soglo, sera confié aux Brésiliens, experts en la matière. Bref, le président Soglo dit être préoccupé à trouver des solutions aux problèmes de ses administrés, mais pas angoissé par une éventuelle perte de son fauteuil actuel à cause des jeux politiques. «Ce sont les problèmes de la mairie qui me préoccupent, le reste, je m’en fou », a souligné Soglo père.

 

La gouvernance de Yayi

 

La Renaissance du Bénin (Rb) participe à la gestion du pays avec le régime de Boni Yayi. La Rb s’est ralliée à la majorité présidentielle depuis le début du second mandat du président de la République. Mais cela n’a pas empêché le président d’honneur de ce parti de porter un jugement critique sur le choix économique fait par le chef de l’Etat depuis 2006. Pour lui, Boni Yayi a passé son premier mandat sans faire un choix réel de sa politique économique. Boni Yayi, a-t-il dit, devait se rendre compte que les paysans représentent 80% de la production de la richesse agricole et, à cet effet, prioriser la révolution verte en favorisant la production en qualité et en quantité du coton. Et pour y parvenir, a conseillé Soglo, le président de la République devait associer les professionnels de la chose. «C’est maintenant que le chef de l’Etat s’en rend compte. Moi, je peux faire venir les meilleurs spécialistes en la matière pour nous aider ».

 

Relations opérateurs économiques-politiques

 

Au sujet des relations entre les opérateurs économiques et les politiques, le président Soglo a fait la part des choses. Il soutient qu’il est indispensable de nationaliser la richesse en créant un tissu économique privé. « C’est le choix que j’avais fait et ça a marché», a précisé Soglo. Autrement, le maire de Cotonou trouve nécessaire qu’il revient au gouvernement d’aider les opérateurs économiques à prospérer dans leurs affaires pour qu’en retour, ils participent à la vitalité de l’économie nationale. Les opérateurs économiques, Nicéphore Dieudonné Soglo les invite à rester strictement dans leur rôle, au lieu de créer des collusions avec les hommes politiques. Pareil pour le politique qui doit rester dans son rôle et laisser l’opérateur économique s’occuper strictement de ses affaires. En 1991, pendant qu’il venait d’être nommé Premier ministre, la croissance économique du pays était à moins trois (-3). En partant du pouvoir en 1996, cette croissance a été portée à +6. Cette prospérité économique, Nicéphore Dieudonné Soglo la souhaite toujours pour son pays.

 

Jean-Marie Sèdolo

Source: La Presse du Jour

 

Tag(s) : #Politique Béninoise
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