BENIN - S’ESTIMANT ACCUSEE PUIS SPOLIEE A TORT: CRIS DE DETRESSE D’UNE BELLE-SŒUR DE GUY AKPLOGAN A BONI YAYI
26 août, 2011 | Par Rochereau
Ils sont des milliers à avoir déposé leurs économies auprès d’une nouvelle caste de vendeurs de rêves qui ont multiplié et démultiplié leurs agences à travers le pays. Malgré les alertes provenant de la banque centrale (bceao), les Madoff locaux ont profité de leur proximité avec quelques individus proches du pouvoir pour « légaliser » leurs structures illégales de placement d’argent. Aujourd’hui, les victimes innocentes ne se comptent plus seulement dans le rang des épargnants mais également dans l’entourage des proches de quelques barons de ces structures. C’est le cas pathétique de dame X qui partageait le quotidien de l’un des frères du PDG de ICC SERVICES.
Jusqu’à l’éclatement de cette nébuleuse organisée et soigneusement entretenue par une poignée d’initiés, dame X vivait paisiblement et continuait par vaquer à ses occupations quotidiennes. Elle fut successivement Chef d’Agence puis Chef des Services Communication et Relations Publiques d’une institution financière de la place. Malheureusement, cette compatriote était l’épouse de l’un des jeunes frères du promoteur et PDG de ICC Services, l’icône même de cette arnaque qui a plongé dans le désespoir plusieurs centaines de familles béninoises.
Tout a commencé dès Décembre 2009 où son mari commence par avoir des doutes sur les activités de ICC Services dont il dirigeait l’agence de Aïdjèdo. Progressivement, ses doutes se révèlent à lui comme une certitude et parce qu’il avait convaincu des amis personnels à déposer des sommes argent dans cette structure, le mari de dame X s’autorise à faire un Dépôt à Terme afin de pouvoir restituer les fonds collecter si éventuellement ses doutes se confirment. Selon plusieurs sources, le mari de dame X, pour rentabiliser davantage l’investissement, sollicite un prêt auprès d’une banque locale afin d’investir dans l’immobilier. Les doutes du jeune frère de Guy AKPLOGAN ne tarderont pas à se confirmer à cause des innombrables impayés.
Le 21 juillet suite à une convocation émise par le chef d’un commissariat de la ville de Cotonou, le mari de dame X se voit demander d’apporter les preuves de ses comptes rendus financiers à son PDG de frère aîné, Guy AKPLOGAN sans abstraction des justifications de ses propres activités. Présenté plus tard au juge en charge de cette gigantesque affaire qui vaudra le limogeage de plusieurs hauts cadres de l’administration publique, le jeune frère de Guy AKPLOGAN sera mis sous mandat de dépôt car accusé d’un grave délit à savoir ‘’association de malfaiteurs’’. La perquisition qui suivra dans ses bureaux permettra de mettre sur certains documents sensibles comme des contrats vides ainsi que tampons de la structure. Pour quelle fin ?
Persécutions de la famille de dame X et des biens personnels saisis
Suite aux dénonciations, parfois abusives, faites grâce à la ligne ouverte par la Commission chargée de faire la lumière sur cette ténébreuse affaire, des descentes sont faites au domicile de dame X comme à celui de ses parents suivies de saisie systématique des biens divers comme des appareils électroménagers. La mère de dame X âgée de 72 ans et dont la fragilité sanitaire date des lustres devrait se soumettre à des convocations de la Commission et se voir privée de nourriture et d’eau pendant des journées entières, le tout ponctué de menaces à l’encontre de sa fille épouse du jeune frère de Guy AKPLOGAN qui serait arrêtée dès sa descente d’avion alors que cette dernière est partie en France pour des soins liés à une maladie assez infamante. Comme quoi épouser le frère d’un baron d’une structure illégale de placement d’argent peut conduire à des extrémités.
Et bien que cette dernière ait acquis un véhicule (Suzuki Grand VITARA) grâce à un prêt obtenu auprès de la Banque Of Africa et dont les tableaux d’amortissement ainsi que les prélèvements soient prouvés par des documents devant faire foi, ce véhicule fut saisi tout comme tous les biens diversement acquis grâce aux épargnes des déposants auprès de ces structures illégales. Aujourd’hui, c’est une femme gravement malade et sous soins intensifs à l’Hexagone qui continue de souffrir dans sa chair comme dans son âme. En 2008, elle avait créé la Ligue de Lutte contre le Cancer de Sein pour aider ses sœurs à prendre sérieusement conscience de cette maladie qui tue dans le silence de l’ignorance. Pour certaines personnes très proches de ce couple, dame X a toujours habité une maison de location sise à Fidjrossè (quartier périphérique à l’ouest de Cotonou) et ne possède aucune parcelle au Bénin.
Certes, des citoyens, véritables bras valides, de ce pays sont morts à cause des incalculables conséquences de cette affaire dite ICC Services. Toutefois, dame X ne mérite pas autant d’acharnements au point d’être contrainte à vivre un exile forcé. Elle a besoin d’une intervention personnelle du chef de l’Etat qui seul peut lui permettre de rentrer chez elle pour y poursuivre sa convalescence. Aux dernières nouvelles, dame X serait partie en France se soigner suite à un congé sans solde d’un an. Mais elle ne pourra jamais prendre le risque de rentrer dans son unique patrie à cause de l’implication de son époux dans la gestion de ICC Services. On sait également que l’un des plus proches parents biologiques du Dr Boni YAYI est incarcéré depuis plus d’un an toujours dans cette même affaire. Mais la particularité de dame X est qu’elle est atteinte d’une grave maladie et qu’ensuite elle ne saurait jamais être tenue pour coresponsable des actes délictueux que son mari aurait commis.
A suivre
Claudine DEGLA
L'Autre Fraternité