Note de lecture :
Pour aider la SHB à se relever, l’Etat et la CCIB doivent intervenir, surtout pour sauver les emplois. Sauf erreur ou omission, la SHB emploie 500 salariés au Bénin. Ce qui est énorme par les temps de vaches maigres qui courent !!! 500 salariés, c’est environ deux millions de bouches qui sont nourries sans oublier les commerçants qui en vivent.
A quoi serviraient les oboles données aux femmes béninoises par le truchement de la microfinance clientéliste si elles n’ont plus de clients ??? On marche vraiment sur la tête au Bénin.
En France, l’Etat vient en aide aux entreprises en difficulté tous les jours. Surtout que, dans le cas d’espèce, il s’agit de punir une catégorie de béninois parce que le roi est devenu aigri et parano. Pourtant, le bougre n’a jamais créé un seul emploi au Bénin avec ses propres deniers. Il maîtrise l’art de détruire ce que d’autres ont créé. Pour couler la SHB, il lui prive de la matière première, préférant la laisser pourrir !!!
Pour remédier définitivement à ce genre de situation, le parlement béninois doit prendre ses responsabilités en votant une loi instituant LA PROCEDURE DE SAUVEGARDE DES ENTREPRISES EN REPUBLIQUE DU BENIN.
La procédure de sauvegarde intervient avant la constatation de la cessation des paiements.
Elle a pour but de favoriser la réorganisation de l'entreprise en difficulté afin de permettre :
- la poursuite de son activité économique,
- le maintien des emplois,
- et l'apurement de son passif.
Elle aboutit, en principe, à l'élaboration d'un plan de sauvegarde de l'entreprise.
Avec cette proposition, on ne viendra pas nous dire que nous critiquons sans jamais rien proposer. Nous sommes béninois, nous aimons notre pays et nous luttons pour l’alternance et restons vigilants pour empêcher les gouvernants actuels de tuer le pays. C’est une question de responsabilité !!!
IB
15 avril 2014
BENIN - Shb Bohicon: Les employés en chômage technique. Mais que font la CCIB et le président SATCHIVI pour sauver les emplois dans cette entreprise ???
La haine nourrie par Yayi Boni continue de causer des dégâts sociaux. La dernière en date est la mise en chômage technique du personnel de la Société des huileries du Bénin (Shb) installée à Bohicon.
Yayi Boni et son gouvernement viennent de condamner plusieurs employés de Shb-Bohicon au chômage technique. Leur volonté d’en découdre avec l’homme d’affaires Patrice Talon a provoqué un drame social en ce moment où le Bénin traverse une crise socio-économique aiguë. De quoi s’agit-il en réalité ? Il faut noter que la Shb-Bohicon qui fait partie des sociétés que contrôle Patrice Talon a fini la campagne 2012-2013 avec une perte de plus de 2 milliards F Cfa ; une perte bien immense. Cette situation est due en vérité à une conjonction de facteurs. Le premier, c’est le niveau élevé du prix de la graine de coton. Le deuxième est relatif à la mauvaise qualité des graines reçues par la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra) lors de ladite campagne. Cet état de chose avait entrainé l’augmentation des charges de consommation des intrants et une baisse du rendement d’huile. Le troisième facteur est la baisse drastique du prix de vente de l’huile de 730 F Cfa, le litre en 2011-2012 à 600 F Cfa en 2012-2013. Ceci, en raison de l’envahissement du marché béninois par les huiles importées de qualité douteuse, favorisé par une faible taxe à l’importation. Shb-Bohicon et Fludor ayant compris qu’elles étaient dans une situation intenable, ont entrepris des négociations avec la Sonapra afin d’obtenir une réduction sur le prix d’achat de la graine de la campagne 2012-2013 mais aussi une diminution du même prix au titre de la campagne 2013-2014. Mais dans une décision incongrue prise en Conseil des ministres, le 12 février 2014, on a instruit la Sonapra pour que les graines de coton ensachées soient cédées aux triturateurs au prix de 85 000 F Cfa la tonne sous réserve de paiement des sommes dues par les triturateurs au titre de la campagne 2012-2013 et du paiement avant enlèvement des graines de coton pour cette campagne 2013-2014. Une décision qui oblige les deux triturateurs de solder leurs dettes au titre de la campagne 2012-2013.
Détruire tout ce qui sent du Talon…
Pour mettre en œuvre sa politique de destruction systématique de toutes les entreprises appartenant à son vieux soutien financier, le président Yayi Boni a fait signer avec Fludor un contrat de livraison graine et a exigé qu’on ignore Shb. Et ce, malgré le courrier que cette entreprise a adressé à la Sonapra le 10 mars 2014 n° 067/2014/Shb/Dg/Sp portant demande d’acquisition de graines de coton pour la campagne 2013-2014. Il faut souligner que la Sonapra n’a jamais répondu à ce courrier. Elle a ainsi révélé et ce, sans conteste, la politisation de la gestion du secteur cotonnier et le désir insoupçonné d’un gouvernement de régler son compte à un homme d’affaires dont l’objectif est d’accompagner l’agriculture nationale. Aujourd’hui, faut-il le noter, 60 000 tonnes de graines environ « moisissent » dans les usines à cause de l’acharnement politique d’un gouvernement sclérosé. La mauvaise qualité des graines disponibles a causé la lenteur du rythme d’évacuation de celles-ci dans les usines. Shb-Bohicon ne pouvant plus assurer ses charges fixes dans ces conditions piteuses, et se trouvant dans l’obligation de se conformer aux dispositions de l’article 35 du Code du travail et d’un arrêté du ministère de la Fonction publique, a été obligée de mettre en chômage technique ses employés. Oui, face à la méchanceté des gouvernants, la société a pris l’impossible décision qui aggrave le drame social existant. Ce qui contredit fondamentalement l’une des volontés du Chef de l’Etat proclamées souvent lors des manifestations publiques, celle de promouvoir le secteur privé national.
Allégresse Sassé
Source : Le Matinal