27/04/2012
BENIN - SORTIE MEDIATIQUE SUR CANAL 3 : Me Adrien HOUNGBEDJI N’A PAS CONVAINCU
Par Benoît ILLASSA
L’émission était attendue. Elle fut décevante tant nous étions en présence d’un règlement de comptes en bonne et due forme que d’une perspective pour le peuple béninois. Ayons le courage de le dire : l’Homme qui aurait pu devenir le Président de la République du Bénin en 2011 a déçu. La seule chose qu’il a réussi à faire durant cette émission, c’est de terroriser le pauvre journaliste André DOSSA qui a manqué, de peu, de « manger ses souliers. »
Heureusement que la perspicacité de son confrère, Malick Gomina, a sauvé l’émission du naufrage. Il a su tendre la perche au nouveau Chef autoproclamé de l’opposition béninoise qui n’a pas su la saisir. Le Président du PRD est resté cramponné à son appareil tel un escargot qui rentre dans sa coquille pour hiberner. Pour lui donc, exit le grand rassemblement de l’UN formé pour le porter au pouvoir. Il est vrai qu’on est vraiment mieux que chez soi, parmi les siens.
Rien donc pour tous les béninois qui ne sont pas encartés au PRD mais qui ont mouillé le maillot pour lui. L’occasion était aussi belle pour que l’homme réputé distant se rapproche du commun des béninois. Nada sur la situation économique désastreuse du pays qui plonge nombre de nos compatriotes dans la paupérisation. Rien sur les institutions. Circulez, il n’y a rien à voir pourrait-on dire.
Quand on est aussi loin des préoccupations les plus élémentaires du peuple, on ne mérite pas de le gouverner. Dans ces conditions, si le Président Houngbédji avait gagné les élections présidentielles de mars 2011 au Bénin, on serait en présence de plusieurs équations insolubles. Un seul exemple pour illustrer le propos : Si avec 19 députés on n’arrive pas à accorder ses violons, qu’en serait-il avec une majorité confortable ? On serait alors en présence du « remake »de la législature 1991-95 de laquelle, apparemment, nos aînés n’ont toujours tiré aucune leçon.
Adrien Houngbédji serait prêt à rejoindre la majorité présidentielle en cas de force majeure -a-t-il assené. Diable, pourquoi avait-il refusé d’être le Premier Ministre de la transition en 1990 ? La situation du Bénin pouvait-elle être plus pire que celle de cette époque ? On nage en plein dans le surréalisme.
In fine, et cela ne regarde que moi et les conclusions personnelles que j’en tire, Dieu nous a bien préservé de la victoire de l’UN au scrutin présidentiel de mars 2011 au Bénin. Nos aînés s’enterrent dans des querelles personnelles d’une autre époque. Ils n’ont cure de la situation contemporaine de leurs concitoyens, ni de la géopolitique ambiante.
Pire, l’arrestation de Patrice Talon qui fait la « UNE » de l’actualité de tous les béninois n’a suscité aucune réflexion de l’invité du jour de Malick Gomina. C’est dire le fossé qui sépare ceux qui aspirent à nous gouverner des réflexes élémentaires du bas peuple.
En vérité, c’est ce que je crois !!!
Benoît ILLASSA