08/06/2013
BENIN : Yayi Boni réveille le « diable de la presse », Charles Toko !
Les jours du chef de l’Etat sont comptés ! Si Boni Yayi est un « fou », il a trouvé un autre plus « fou » que lui. Il s’agit de Charles Toko. En provocant le « diable de la presse », le président de la République précipite son propre départ.
« Je regrette l’absence de Charles Toko dans la presse », ai-je écrit, en 2012, sur le site d’informations, afrika7.com. Mon regret n’a duré que le temps de la rose. Le chef de l’Etat a sorti le « fou » bariba de Kouandé de son sommeil ! La souris, qui a réveillé le chat, en aura pour son compte.
Suite à la fermeture des parcs de vente de véhicules du « journaliste-homme d’affaire » au Nord et au Sud, la réponse n’a pas tardé à venir. La manchette : « Touche pas à ma Constitution » du journal « Le Matinal » du jeudi 06 juin 2013 en dit long. Le journaliste a dévoilé la « conspiration » en préparation contre le peuple. De Boni Yayi à Amos Elègbè, en passant par Robert Dossou, Albert Tévoédjrè et Chabi Sika, chacun en a eu pour son compte.
Pourquoi le président Yayi a-t-il fermé ces parcs ? Le crime de lèse-majesté qu’a commis Toko est de refuser de lâcher Patrice Talon. Il n’a pas publié des articles dans son journal, toutes les semaines, pour dire que l’homme d’affaire est impliqué dans les supposés empoisonnement et putsch manqué contre le chef de l’Etat. Si Boni ne connaît pas de « bienfaiteur », Charles ne fait pas du mal à son « bienfaiteur ». Le journaliste n’est pas prêt à crucifier Talon.
Suite à son refus, le chef de l’Etat a interdit à la HAAC d’accorder « Océan TV » à Toko. Comme cela ne suffisait pas, il a scellé les parcs de l’intéressé. Lorsque le « chien » ne trouve plus d’os à croquer, il devient « enragé » en méconnaissant même son propriétaire.
Ça ne fait que commencer ! Jusqu’où ira le journaliste que Mathieu Kérékou a surnommé le « diable de la presse » au Bénin ? Nul ne peut prétendre connaître la suite. Toujours est-il que je me réjouis du combat entre Yayi et Toko. On verra entre les deux, qui est « garçon ». Le « journaliste-homme d’affaire » a tout planifié pour mettre à nu le chef de l’Etat.
On est seulement au premier épisode du feuilleton « Charlybony » qui réserve d’autres surprises désagréables au pouvoir en place. On saura comment Boni Yayi a « volé » ses populations à partir de ICC-Services, comment le chef de l’Etat a confisqué, à travers son faux K.O, la victoire présidentielle de Me Adrien Houngbédji, comment le président de la République s’enrichit, au jour le jour, sur le dos de son peuple...
Le duel Boni Yayi-Charles Toko est riche en révélations troublantes. Le mal est que le chef de l’Etat tentera de jeter d’autres « os » au « chien » enragé pour le faire taire. Le président ne prendra pas le risque d’affronter le PDG du quotidien « Le Matinal » qui n’est pas comme le DG du journal « Le Béninois libéré», Aboubacar Takou.
Si Boni Yayi veut enflammer la République, Charles Toko l’aidera. Bonjour les dégâts !
Aziz IMOROU
Journaliste Indépendant