L’impasse sur les élections de 2011 se précise et l’utilisation de la Lépi en 2011 est quasiment hypothéquée dans tous les cas de figure si l’on s’en tient à la loi 2009 -10. Le temps fait défaut à moins que le Bénin décide de repousser les élections.
A 83 jours des élections présidentielles de 2011, le Bénin n’a pas encore une liste électorale. La loi 2009-10 en son article 32 stipule que la liste électorale informatisée provisoire qui n’est rien d’autre qu’une Lépi brute doit être affichée pendant 15 jours. De même, la loi électorale en vigueur dit que la Lépi doit être prête 60 jours avant la date de l’élection. Pour respecter ce calendrier, la Lépi doit être affiché dès le 30 novembre prochain. Et ceci pendant une durée de 15 jours. C’est sur la base de la Lépi que les pétitionnaires, les partis politiques les autorités locales… seront fondés à formuler les réclamations. Ainsi dès le 15 décembre, l’apurement de la liste et le déboulonnage pourront avoir lieu. Tout ceci est quasiment impossible actuellement. Au Nord, la Lépi n’a pas encore démarré. L’opposition développe des velléités pour introduire les dispositions transitoires dans les règles générales en relecture actuellement à l’Assemblée. « En fuyant l’hémicycle, la présidente de la commission des lois et les fcbe veulent créer un vide juridique. Si le 15 décembre prochain l’affichage de la Lépi n’est pas terminé, alors nous ne pourrons plus l’utiliser en vertu de l’article 32 de la loi 2009-10 », averti le député Quenum ex président de la Cps en plénière.
Approché, le président actuel de la Cps Nassirou Arifari Bako, qui était bel et bien dans l’hémicycle au moment où son prédécesseur faisait ces déclarations a donné sa langue au chat. A la question de savoir si l’honorable Bako infirme ou confirme les inquiétudes de l’honorable Quenum, le Superviseur général de la Cps/Lépi répond non. « J’attends la datte du 31 décembre pour me prononcer ».
Tobie P. Ahlonsou (Coll)