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24 janvier 2010 
 
 



APA-​Co­to­nou (Bénin) Les in­fec­tions res­pi­ra­toires aiguë (IRA) se hissent au deuxième rang des mo­tifs de consul­ta­tions mé­di­cales au Bénin, au cours de ces cinq der­nières an­nées, après le pa­lu­disme, a in­di­qué à APA, le pro­fes­seur Lydie Ro­lande Des­sè­vi, spé­cia­liste en oto-​rhi­no-​la­ryn­go­lo­gie.

 

Ces pa­tho­lo­gies oc­cupent plus de 15 pour cent de l’en­semble des consul­ta­tions avec plus de 21 pour cent en ce qui concerne les en­fants de moins de 5 ans au Bénin de­puis ces cinq der­nières an­nées.

 

« De­puis 2005, le Bénin en­re­gistre plus de 351.​763 cas d’in­fec­tions res­pi­ra­toires aiguës toutes formes confon­dues, dont plus de 119.​060 cas pour les in­fec­tions res­pi­ra­toires hautes comme le rhume banal, la si­nu­site aiguë, le pha­ryn­gite aiguë ».

 

Les in­fec­tions res­pi­ra­toires aiguës basses, no­tam­ment les bron­chites, les bron­chio­lites aiguës, les pneu­mo­nies et la grippe oc­cupent plus de 230.​000 cas, a sou­li­gné Pr Ro­lande Des­sè­vi.

 

L’in­ci­dence de ces in­fec­tions res­pi­ra­toires aiguës en­re­gis­trées chaque année au Bénin de­puis 2005, dé­passe plus de 465 cas pour 10.​000 ha­bi­tants et re­par­tie de 157 et 308 pour 10.​000 ha­bi­tants pour les in­fec­tions res­pi­ra­toires aiguës hautes et basses, a-​t-​elle ajou­té.

« De­puis 2005, le Bénin en­re­gistre chaque année au moins 292 cas de décès dû aux in­fec­tions res­pi­ra­toires aiguës, soit une lé­ta­li­té de 1 pour 1 000 cas », ex­plique Pr Ro­lande Des­sè­vi.

Ces in­fec­tions, a-​t-​elle sou­li­gné, in­éga­le­ment ré­par­ties dans les dé­par­te­ments du Bénin, sont plus ac­cen­tuées dans celui du Lit­to­ral (au Sud du pays) dans le­quel, seule la ville de Co­to­nou, dé­tient chaque année plus de 40 pour cent des cas en­re­gis­trés de­puis 2005 sur tout le ter­ri­toire na­tio­nal du pays.

 

Selon une ré­cente étude de la Banque Mon­diale sur la qua­li­té de l’air dans les villes de l’Afrique sub­sa­ha­rienne, ce fort taux d’IRA en­re­gis­tré dans la ca­pi­tale bé­ni­noise pour­rait être lié à la qua­li­té de l’air qui cir­cule dans cette ville.

La même étude ré­vèle d’après une en­quête réa­li­sée au­près des chauf­feurs de taxi-​mo­to de la ville, que 41 pour cent d’entre eux ont eu des épi­sodes de toux et 41,4 pour cent in­ter­ro­gés, pré­sentent des symp­tômes d’af­fec­tion res­pi­ra­toire, no­tam­ment, toux, dys­pnée ou bron­chor­rhée.

 

A Co­to­nou en par­ti­cu­lier, la pol­lu­tion de l’air pro­vien­drait, en grande par­tie, de l’émis­sion des gaz des vé­hi­cules d’oc­ca­sion com­mu­né­ment ap­pe­lés "Venu de France" qui sont as­si­dû­ment im­por­tés en de­hors de tout contrôle tech­nique.

Outre ces vé­hi­cules à quatre roues, pré­cise le do­cu­ment, un nombre non né­gli­geable de 2 roues cir­cule à Co­to­nou.

 

Ainsi, sur la base de ces tra­fics, on ob­tient dans la ville de Co­to­nou, une émis­sion jour­na­lière d’en­vi­ron 83 tonnes du gaz car­bo­nique dont 59 pour cent gé­né­rées par les deux roues et 36 tonnes d’hy­dro­car­bures vo­la­tiles pour les­quelles les deux roues sont presque en­tiè­re­ment res­pon­sables.

Tag(s) : #Actualités Béninoises
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