29-03-2010
Pollution au Bénin – Hélou wé ! ! !
Écrit par Urbain THOGNON
Gros porteurs Hélou wé ! ! !
Les gens s’étouffent en plein centre de la ville de Cotonou ; des habitants de la ville de Cotonou s’étouffent. Je quadrille la zone : du croisement du Boulevard St Michel et du Boulevard des Armées jusqu’au passage à niveau de l’OCBN en passant devant la Mosquée Centrale de Zongo.
Mettez un tissu blanc sur un piquet de 5h du matin à 20heures, ce tissu prend une couleur noire indéfinissable. Cet air, des compatriotes le respirent, des étrangers l’absorbent ; des citoyens et des étrangers le prennent à plein nez dans leurs poumons. Cet air est chargé d’oxyde de carbone dégagé par la multitude de camions gros porteurs qui les diffusent et les répandent à profusion à peu de frais, quand ils rentrent ou sortent ou port sec de Zongo. Alors nos populations sont là au bord de la route ou dans les cabanes à prendre leur thé, leur café, à fumer cigarettes ou autres produits. Alors tout cela fait un « mélange explosif pour les poumons, pour le cœur ». Les policiers qui de temps en temps y règlent la circulation anarchique et débridée que l’on y observe, que l’on y vit sont exposé au quotidien à ces pollutions à mille visages.
Une école coranique y est installée dans une école franco-coranique, et ces petits qui respirent « ces déchets » quel avenir on leur réserve dans une atmosphère aussi dégradée, aussi polluée ? Même l’intérieur des maisons est pollué. La Pharmacie de la Mosquée est obligée de vivre en climatisation permanente. Les bruits sont nombreux et vous agressent en permanence dans un milieu où vivent les enfants et même les bébés ! non ! où s’entassent de gamins et de gamines dans une redoutable promiscuité et dans des saletés à vous fendre le cœur et peut être aussi le corps. Ajouter à tous ces éléments qui rendent le quartier écologiquement précaires des innondées qui sont entassés tout le long des voies ou sur les terre plein on a un milieu dans lequel les personnes qui y vivent doivent avoir des soucis à se faire en ce qui concerne leur santé. Est-ce trop demander à la Mairie « qui travaille pour nous » de donner une priorité à des quartiers comme Zongo ? Cette zone est aussi difficile que les bords de la lagune de Cotonou. Peut-être même plus sensible, car les habitants vivent en permanence dans ces pollutions à mille visages, alors que le grave problème des riverains de la lagune est l’ inondation.
Zongo doit être assaini. A moyen terme le Port sec doit être déguerpi de là. Non pour être réoccupé par la maffia de la drogue comme par le passé, mais par des infrastructures plus saines, car autour d’un lieu saint comme la Mosquée Centrale de Zongo ne doit pas habiter la pègre qui est aussi une pollution humaine tout aussi dangereuse. Le Chef de l’Etat vient de s’inquiéter de la question. Mais pour les gros porteurs qui encombrent la circulation dans COTONOU. Je serais étonné que les instructions ainsi données connaissent une vie longue. En effet les propriétaires de ces véhicules de grand gabarit qui font la loi partout sont des personnalités de grand gabarit financier et électoral. Nul ne leur résiste longtemps ? Cela a été une grave erreur d’avoir installé ce port sec dans Zongo à Cotonou.
Pourquoi n’avait-on pas poursuivi l’aménagement de Pahou ? Cotonou est enserré entre la lagune et la mer. L’espace vital est réduit à cause d’une immigration anarchique. Il faut donc que le Port sec prenne la direction ou de l’Ouest ou du nord de Calavi si tant est que l’Aéroport ne va pas être installé dans la région. Et puis il y a nécessité que l’OCBN soit désormais mieux équipée et que les cheminots se mettent véritablement au travail.
Si l’OCBN doit être privatisé sainement pour être plus efficace et plus fonctionnelle il conviendra de le faire et qu’une grande gare à marchandises soit construite au-delà, d’Allada pour permettre aux véhicules gros porteurs d’y aller c’est-à-dire il faut réinstituer la coordination rail-route. La chose se réalisait. Seule notre paresse nous empêche de mieux nous organiser et chacun rejette sur l’autre la responsabilité de notre fainéantise collective. Pendant ce temps COTONOU vit à pleins poumons dans le goudron des gaz d’échappement des gros véhicules dont on se demande même si certains ont jamais été passé une visite technique.
Gros porteurs ! Hélou wé ! ! !
Urbain THOGNON