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11 janvier 2010 
 
 



 

APA-​Co­to­nou (Bénin) Les grands di­gni­taires et prêtes du culte vo­doun, ont plai­dé di­manche à Co­to­nou, pour la créa­tion d’écoles de ce culte au Bénin en vue de per­pé­tuer les pra­tiques des re­li­gions en­do­gènes dans le pays.

 

« Nous de­man­dons aux au­to­ri­tés po­li­tiques de nous ac­cor­der la fa­veur pour la créa­tion des écoles où nous pou­vons en­sei­gner à nos en­fants les pra­tiques an­ces­trales de nos re­li­gions en­do­gènes », ont ils dé­cla­ré, au cours d'une ma­ni­fes­ta­tion pu­bl­qiue.


Selon le grand prêt du vo­doun «Hê­bios­so, dieu du ton­nerre) », Ama­nong­bé Kokou, la créa­tion au Bénin de ces écoles de vo­doun est très in­dis­pen­sable pour la va­lo­ri­sa­tion du pa­tri­moine cultu­rel bé­ni­nois.


« Avec l’en­va­his­se­ment des re­li­gions im­por­tées sur tout le ter­ri­toire bé­ni­nois, no­tam­ment le chris­tia­nisme et l’Islam, nos re­li­gions en­do­gènes sont en­train de perdre la face », a-​t-​il dé­plo­ré.



Pour ce di­gni­taire du culte vo­doun, la ma­jo­ri­té des en­fants bé­ni­nois s’adonnent de nos jours aux pra­tiques des re­li­gions im­por­tés au point de dé­lais­ser leurs pra­tiques an­ces­trales.


« Nos en­fants ne connaissent plus grandes choses des pra­tiques de nos re­li­gions tra­di­tion­nelles. Ils ne savent même plus la si­gni­fi­ca­tions des chan­sons, des li­ba­tions, des of­frandes et même de l’ado­ra­tion de tel ou de tel fé­tiche », a-​t-​il dé­plo­ré.


Selon les his­to­riens bé­ni­nois, le Vodou a des ori­gines qui re­montent à plu­sieurs mil­liers d’an­nées. Sans autre pré­ci­sion, des dé­cou­vertes ar­chéo­lo­giques sur le lit­to­ral ouest afri­cain laissent pen­ser que les cultes Vodou y étaient pra­ti­qués de­puis plus de 4000 ans


Déjà vers la fin du 15ème siècle, ont- ils ex­pli­qué, des voya­geurs et des com­mer­çants eu­ro­péens dé­cri­vaient dans leurs ré­cits des cé­ré­mo­nies et des temples Vodou.


« Ces cé­ré­mo­nies, à l’image du temple Dang­bé (py­thon), au Bénin, n’ont pas connu de trans­for­ma­tions ma­jeures au cours des siècles », ont-​ils ajou­té.


Le Vodou, qui n’est pas fondé sur une concep­tion dua­liste du monde (la vie et la mort, le ciel et la terre), si­gni­fie en langue Fon : "Ce qu’on ne peut élu­ci­der, la puis­sance ef­fi­cace".


Il peut éga­le­ment se tra­duire par Dieu ou Es­prit. Cette re­li­gion lie la na­ture et ses phé­no­mènes à des di­vi­ni­tés ou des es­prits avec les­quels il est pos­sible de com­mu­ni­quer, grâce au phé­no­mène de la transe.



Les adeptes du Vodou in­diquent que ce der­nier est l’éma­na­tion d’un créa­teur unique qui s’est ma­ni­fes­té dans les en­ti­tés Mawu et Lissa, in­car­na­tions des prin­cipes mas­cu­lin et fé­mi­nin



Ainsi, aux yeux des pro­fanes, les rites et cé­ré­mo­nies Vodou peuvent pas­ser pour de la pure su­per­sti­tion, de la magie noire, voire de la sor­cel­le­rie. Mais pour le Vo­dous­si (adepte du Vodou), ces ri­tuels consti­tuent un mo­ment im­por­tant de la vie où les dieux et les es­prits des an­cêtres exercent une in­fluence po­si­tive di­recte sur la vie des êtres hu­mains.


Selon les sta­tis­tiques, 37% de la po­pu­la­tion bé­ni­noise, es­ti­mé à plus de 8 mil­lions d’ha­bi­tants, pra­tique les re­li­gions tra­di­tion­nelles (ani­misme), alors que les ca­tho­liques re­pré­sentent 27%, les mu­sul­mans 22% et les pro­tes­tants 10%.




MT/of/APA

2010-​01-​11 00:05:00

 



Tag(s) : #EDITORIAL
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