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(25-06-2010)

 

Voici comment le roi Boni 1er affame les paysans béninois

 

Non paiement des livraisons de semence de riz et de maïs aux paysans du septentrion

(La campagne agricole 2010-2011 hypothéquée)

 

 


Le secteur agricole est une fois encore au cœur de la tourmente. Après l’embellie connue au niveau de la production des produits vivriers, le secteur risque de replonger encore dans ses déboires d’antan. Surtout si les autorités en charge du secteur ne prennent le taureau par les cornes pour régler le problème.

De quoi s’agit-il ? La Sonapra (Société nationale de promotion agricole) a choisi parmi les producteurs de riz et de maïs certains, pour la production des semences qui doivent être distribuées aux autres pour la production à grande échelle. La production de semence est très délicate et requiert plus d’investissement de la part des paysans. Elle doit être faite sur des terrains éloignés d’au moins 300 mètres des champs de production conventionnelle avec des engrais appropriés et beaucoup plus d’entretien. La Sonapra avait convenu de racheter auprès de ces paysans toute leur production. Mais après avoir pris les semences de riz et de maïs, elle a commencé à tourner les paysans en bourrique. Les paysans avaient besoin d’argent pour lancer une nouvelle campagne qui devait commencer depuis Mai. Comme pour les décourager davantage, la Sonapra les informe qu’elle ne pourra plus les payer aux prix convenus. En effet, avant le démarrage de la campagne, les producteurs ont signé des contrats avec la Sonapra, lequel contrat précise bien les prix de chaque semence. Ainsi, la semence de base de maïs était fixée à 800F/kg, celle certifiée à 350F/kg, la semence certifiée de riz nérica à 300F/kg et 250F/kg pour les autres variétés de riz. La Sonapra annonce donc que les prix de chaque semence vont subir une réduction de 50F par kg. Les paysans l’acceptent à leur corps défendant mais depuis ils ne sont toujours pas payés. Des milliers de producteurs de semence de riz et de maïs, faute d’argent, sont contraints à vivre de mendicité et incapables de se lancer une nouvelle campagne agricole faute d’argent.


 

Le Dg/Cerpa de l’Atacora/Donga joint au téléphone explique que les producteurs seront payés à partir de la semence et que si ces semences leur ont été prises c’est simplement parce qu’ils ne disposent pas de moyens pour bien les stocker. Aux dernières nouvelles, certains paysans ont commencé à être payés dans les départements de l’Alibori et le Borgou mais là aussi, souffle-t-on, tout se passe sur la base des relations et des affinités. Les frustrations deviennent énormes surtout dans les départements de l’Atacora et de la Donga où personne n’a encore reçu le moindre kopeck. (Affaire à suivre !)

Marcel Zoumènou


 

Source: LNT



Tag(s) : #Politique Béninoise
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